Claus Sluter

Claus Sluter

Lieu de naissance : Haarlem

Date de naissance: 1355

Date de décès: 1406

Biographie:

Claus Sluter, ou encore Claes de Slutere van Herlamen est un sculpteur originaire des Pays-bas au service des ducs de Bourgogne. Son œuvre novatrice a durablement influencé la sculpture gothique internationale de son temps. Parmi ses chefs-d'œuvre, sont encore conservés le portail de la chapelle de la chartreuse de Champmol, le puits de Moïse ou le tombeau de Philippe le Hardi qu'il a entamé.
Il est sans doute né à Haarlem en Hollande. Il s'est tout d'abord probablement formé à Bruxelles, où il est enregistré sur le registre des tailleurs de pierre comme Claes de Slutere van Herlamen en 1379. Il aurait, semble-t-il, fait un passage par Paris, et on attribue au jeune Sluter, les consoles de la tour du village du château de Vincennes (environ 1375). Il est attaché dès 1383 à la cour de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne .
Le duc Philippe le Hardi le fait venir à Dijon où il s'installe le 1er mars 1385 avec d'autres tailleurs de pierre du Brabant pour constituer l'équipe de Champmol. Il est le second ouvrier de l'ymagier d'autel et varlet de chambre de Monseigneur Jean de Marville . Jean de Marville tombe gravement malade le 1er mai 1389 et doit fermer l'atelier. Sluter devient à son tour l'ymagier officiel du duc Philippe et reprend l'atelier le 23 juillet. L'atelier des sculpteurs désormais quasiment entièrement constitué de sculpteurs d'origine flamande : Philippot van Eram, Gillequin Tailleleu et son fils Tassin, Liefvin de Hane et son frère Mant, Hannequin Vauclair, Thomassin dit Larmite et Hannequin Stienne Vauclair. Mais il est aussi absorbé par d'autres tâches, soit pour la chartreuse de Champmol (l'oratoire ducal, le portail de l'église ou le calvaire du grand cloître dit Puits de Moïse), soit pour la chapelle ducale, soit pour les châteaux du duc et de la duchesse Marguerite de Flandre. Son travail à la cour du duc Philippe le Hardi était également largement occupé par la création d'œuvres pour des occasions uniques, tels des blasons ou des banderoles.
Le sculpteur tombe malade en 1399. Il quitte son logis au sein du palais des ducs en 1404 pour se retirer l'abbaye Saint-Étienne de Dijon. Il meurt quelques mois après probablement en janvier 1406 célibataire sans enfant, son neveu Clause de Werve étant son seul hériter. Les dernières statues du puits de Moïse sont achevées et scellées sur place au début de l'année 1405, d'après ce qu'indique l'inventaire de son atelier après sa mort en 1406. Le marché signé en 1404 pour l'achèvement du tombeau de Philippe de Bourgogne est d'ailleurs repris par le neveu .
Claus Sluter amène la sculpture à un niveau d'expressivité nouveau. Les statues cessent désormais de faire corps avec l'architecture et la physionomie est traitée de façon naturaliste, n'hésitant pas à accuser les aspects de la laideur et de la souffrance. Les pleurants serviront de référence aux monuments funéraires du siècle en France, à commencer par le Tombeau de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière.
La pièce maitresse de la Chartreuse de Champmol, commencée par Jean de Marville, puis Claus Sluter et terminée après sa mort par son élève et neveu, Claus de Werve.
Claus Sluter laisse le tombeau de Philippe le Hardi en chantier. Aussi, lorsque Philippe le Hardi meurt à Hal le 27 avril 1404, la partie sculpturale reste entièrement à faire. Le 14 juillet 1404, le duc Jean sans Peur, fils de Philippe le Hardi, charge Claus Sluter d'exécuter les sculptures en quatre ans. À cette date, seulement deux des « pleurants » (statuettes) ont été réalisés. Or le cadre architectural, élaboré par Jean de Marville, a ménagé la place pour quarante personnages. Claus Sluter est déjà malade au moment de la mort du duc Philippe le Hardi et vit à demi-retiré depuis le 7 avril 1404 à l'abbaye Saint-Étienne, proche de son ouvroir. Il lui est impossible d'assumer l'exécution des pleurants du tombeau, ainsi que trois des prophètes pour le Puits de Moise. Il fut achevé par son neveu et élève Claus de Werve jusqu'à sa livraison, en 1410. Le tombeau pris place dans le chœur de la chapelle de la Chartreuse. Après la Révolution, le cénotaphe a été déplacé dans la Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, puis au Palais des ducs de Bourgogne, actuellement musée des beaux-arts de Dijon.
Pleurants de la tombe de Philippe le Hardi (1410)
Pleurant aux mains levées du Tombeau de Philippe le Hardi (1410)
Le puits sculpté qui accueillait auparavant un calvaire, était situé au centre du grand cloître. Il nous reste la représentation de six prophètes, empreinte de réalisme et d'expression. Des fragments du calvaire le surplombant sont par ailleurs conservés au musée archéologique de Dijon, et notamment le buste du Christ, cependant l'attribution de cette dernière sculpture a été depuis remise en cause .
Le puits de Moïse, Daniel et Isaïe
Le puits de Moïse, Moïse et David
Le puits de Moïse, David et Jérémie
Le portail a été commencé par Jean de Marville en 1388, puis agrandi par Claus Sluter, qui a réalisé les cinq statues, achevées en 1393. Ces statues représentent Une Vierge à l'enfant en torsion dynamique et détachée par sa dimension et sa forme de l'architecture de la porte. Elle est encadrée de chaque côté par les donateurs : Philippe le Hardi et son épouse Marguerite de Flandre, en priants réalistes et grandeur nature, avec leurs saints protecteurs : sainte Catherine d'Alexandrie et saint Jean-Baptiste. L'ensemble crée une perspective propre affranchie de la verticalité de la porte.

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