Style: Néo Classicisme;
Lieu de naissance : Versailles
Date de naissance: 1741
Date de décès: 1828
Biographie:
Jean-Antoine Houdon, né le 25 mars 1741 à Versailles et mort le 15 juillet 1828 à Paris, est un sculpteur français.
Il est l'un des plus importants sculpteurs du XVIIIe siècle. Réputé pour le rendu réaliste de ses œuvres, habile non seulement dans le travail en marbre, Houdon avait aussi un talent et aptitude pour façonner la terre, le plâtre et le bronze. On l'appelle souvent « le sculpteur des Lumières ».
Sa mère était peintre et Jean-Antoine Houdon lui ressemblait beaucoup. Quant à son père, il était concierge à l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris.
Après l'Académie, Houdon obtient en 1761 la bourse rétribuant le prix de Rome. Il arrive à Rome lorsque le classicisme florissant commence à détrôner le berninisme. Houdon étudie les œuvres de l'Antiquité et les artistes de la Renaissance comme Michel-Ange. Il apprend rapidement à combiner le réalisme avec l'idéalisme grec. Il séjourne à Rome de 1764 à 1768, date à laquelle il revient à Paris. L'Écorché, sculpté en 1767 avant son retour à Paris, est le premier succès de Houdon. Celui-ci s'intéresse vivement à l'anatomie du corps humain et veut que ses œuvres soient fidèles à la nature.
En 1771, Houdon devient membre de l'Académie royale, où il est nommé professeur le 24 janvier 1805, succédant à Pierre Julien. Son successeur sera Charles Dupaty en 1823 .Il se marie en 1786 et a trois filles qui lui servent plusieurs fois de modèles.
Houdon fait partie d'une loge maçonnique, les Neuf Sœurs, qui a soutenu la jeune république américaine. Il y côtoie Benjamin Franklin, et lorsque celui-ci retourne en Amérique, fait la connaissance de son remplaçant, Thomas Jefferson, qui lui commande un buste et le persuade de faire une statue de George Washington. En 1785, « appelé par l'État de Virginie pour fixer les traits de Washington », Houdon traverse l'Atlantique et passe plusieurs semaines à Mount Vernon. Une des statues de Washington se trouve aujourd'hui au capitole de Richmond. Houdon est un des seuls artistes européens de son temps à avoir fait le voyage en Amérique du Nord.
Peu après être retourné à Paris en 1788, Houdon présente au Salon des statues mythologiques et allégoriques, notamment une Diane et une Baigneuse (New York, Metropolitan Museum of Art). Parmi ses bustes exposés au Salon, on peut mentionner ceux de La Fayette, de Benjamin Franklin, d'Honoré de Mirabeau, de Jacques Necker, et de Jean Sylvain Bailly.
En 1795, sous le Directoire, Houdon est nommé membre de l'Institut. Lorsqu'il prend sa retraite en 1814, il aura successivement travaillé sous Louis XVI, sous la Révolution française et sous l'Empire.
Houdon est principalement connu comme portraitiste. Ses portraits sont extrêmement précis et vivants et de nombreuses personnalités de son temps posent pour lui. On lui doit les bustes de la tsarine Catherine II de Russie et du philosophe Denis Diderot, quatre bustes différents de Voltaire, un buste posthume de Jean-Jacques Rousseau ainsi qu'un buste de Cagliostro. Le réalisme du rendu des yeux de ses portraits est célèbre et Melchior Grimm, frappé par le jeu de la lumière et l'expressivité de leurs regards, remarquait que : « Houdon était peut-être le premier sculpteur qui ait su modeler les yeux » .
On peut encore citer ses portraits de Voltaire (en buste, en pied au Panthéon de Paris, ou assis au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg), de la comédienne Sophie Arnould, de Molière, de Napoléon Bonaparte, ainsi que ceux de plusieurs grands hommes américains : outre celui de Washington déjà évoqué, de Robert Fulton, Benjamin Franklin ou Thomas Jefferson.
Il est nommé chevalier de l'Empire le 1er avril 1809 .
Jean-Antoine Houdon continue à sculpter jusqu'à sa mort. Selon lui : « C'est la nature dans toute sa noblesse, sa parfaite santé que nous recherchons, ou sinon, nous ne sommes que de chétifs imitateurs »[réf. nécessaire].
Chef d'œuvre du sculpteur qui se passionne pour l'anatomie, l’Écorché, bras droit tendu devant de 1766-1767, et sa variante, l’Écorché, le bras replié au-dessus de la tête , restent aujourd'hui des modèles dans l'apprentissage de l'anatomie artistique.
Reproduction en plâtre d'après Houdon.
Reproduction en plâtre d'après Houdon.
Gustave Caillebotte, Intérieur d'atelier au poéle (1873-1874), collection particulière. L'écorché est visible au centre.
Louise Brongniart (1779), New York, Metropolitan Museum of Art.
Voltaire (1778), Washington, National Gallery of Art.
Diane chasseresse (1780), marbre , Lisbonne, musée Calouste-Gulbenkian.
Armes de chevalier de l'Empire : « D'azur au chevron cousu de gueules du tiers de l'écu, chargé du signe des chevaliers légionnaires, accompagné en chef, à dextre d'un croissant, à sénestre d'un arc et d'une flèche, le tout d'argent ; et en pointe d'un vieillard assis dans un fauteuil, le tout aussi d'argent. » Ces armes rappellent la statue de Voltaire assis dans un fauteuil, un des chefs-d'œuvre de l'artiste .
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