Nicolas De Largillierre

Nicolas De Largillierre;Nicolas De Largillière;Nicolas De Largilliere

Lieu de naissance : Paris

Date de naissance: 1656

Date de décès: 1746

Biographie:

Nicolas de Largillierre, diversement orthographié jusqu’à il y a peu , né le 2 octobre 1656 à Paris, où il est mort le 20 mars 1746, est un peintre français. Il est l'un des portraitistes les plus réputés des XVIIe et XVIIIe siècle.
Fils d’un marchand chapelier, Largillierre passe son enfance à Anvers, où sa famille a emménagé en 1659. Il fut envoyé en Angleterre en 1665 chez un marchand londonien ayant pris intérêt à lui, pour y apprendre le commerce mais, voyant qu’il employait son temps à dessiner, son père, établi comme négociant en marchandises de France, le fit revenir au bout de vingt mois et se décida, malgré une vive répugnance, à lui permettre de suivre son penchant.
Placé, à partir de 1668, en apprentissage à Anvers dans l’atelier du peintre Antoine Goubeau, peintre de paysages et de bambochades, qui lui transmit le goût de la couleur et du clair-obscur distinctif de l’école flamande, et l’employa, dès qu’il sut un peu manier le pinceau, à peindre les accessoires dans ses tableaux, les fruits, les fleurs, les poissons et les légumes. Voulant s’essayer à un morceau historique, Largillierre peignit secrètement une Sainte famille. Son maitre lui ayant demandé qui il avait copié, Largillierre lui répondit qu’il n’avait consulté que son génie. Dix-huit mois plus tard, Goubau lui déclara qu’il n’avait plus rien à lui enseigner. En 1673, il fut reçu franc-maître de la guilde de Saint-Luc de la ville d'Anvers.
Il trouva le successeur de Van Dyck, Peter Lely auquel le patronage de Cromwell avait fait une large place parmi les courtisans. Surchargé de commandes, Lely, qui avait besoin d’aide, l’ajouta au nombre de ses collaborateurs qui peignaient les draperies, les accessoires et les fleurs de ses tableaux. Ayant déjà vu pratiquer la restauration des tableaux en Flandre, Lely le recommanda au surintendant des Bâtiments du roi d’Angleterre, qui lui donna plusieurs tableaux de maitres à restaurer, notamment des toiles destinées à la décoration du château de Windsor qui exigeaient de fréquents remaniements, des agrandissements et des retouches des tableaux, dont on modifiait alors le format en raison de la place qu’ils devaient occuper dans les appartements royaux. Sa dextérité à réparer les tableaux d’anciens maitres et à en repeindre certaines parties le fit remarquer du roi Charles II. Un jour, étonné de trouver tant de talent chez un garçon si jeune en voyant le plus endommagé de ces tableaux, un Amour endormi dont le jeune peintre avait repeint les jambes avec l’habileté d’un praticien consommé, il dit en français aux grands qui l’entouraient : « Regardez cet enfant, on ne croirait jamais, si on ne le voyait, car ce n’est qu’un enfant. »[réf. nécessaire] Il s’intéressa à lui et lui demanda de lui montrer des ouvrages entièrement de sa main : Largillierre en produisit trois qui suffirent à lui assurer aussitôt la faveur royale.
La fortune de Largillierre semblait établie à la cour d’Angleterre, et il pensait à s’établir à Londres, où il avait été si bien accueilli mais, à cette même époque, les querelles religieuses du pays se réveillèrent, lorsque le Parlement se mit à persécuter les catholiques, et les étrangers de cette confession reçurent l’ordre de partir. De retour à Paris en 1678, resté quatre ans en Angleterre, il se fit bientôt remarquer par quelques beaux portraits.
A Londres, il avait connu Jan Frans van Bloemen, Jean Sybrecht et le peintre et sculpteur Pierre van der Meulen, frère du fameux Adam François van der Meulen, alors le peintre historiographe de Louis XIV. A Paris, il alla voir van der Meulen aux Gobelins, lui donna des nouvelles de son frère et gagna son amitié par un superbe portrait, en échange duquel van der Meulen lui fit présent de son œuvre gravé : ce sont les estampes d’Audran, de Bonnart et de Boudewyns.
À la vue du portrait de van der Meulen, Charles Le Brun, premier peintre du roi, promit sa protection à Largillierre, qui parlait alors de retourner en Angleterre quand les circonstances le lui permettraient. Aussi, lorsque le surintendant des Bâtiments du roi d’Angleterre lui écrivit pour lui offrir la place de garde des tableaux du roi, Le Brun lui dit : « Pourquoi porter ses talents à l'étranger, quand on peut briller dans son pays ? »[réf. nécessaire], Largillierre renonça à repartir.
La réputation de Largillierre prit bientôt un grand essor. Désormais fixé en France, il ne quitta plus Paris qu’une seule fois : ce fut en 1685, à l’avènement au trône du roi Jacques II, à qui il ne put refuser d’aller faire son portrait et celui de la reine. Il fit le portrait du roi, revêtu d’une armure, avec une immense perruque et un panache de plumes sur son casque placé près de lui. Il fit aussi celui de la reine, qu’il para de dentelles et de brocart, celui du prince de Galles, de sir John Warner, de sa fille et de sa petite-fille. Son séjour à Londres fut de courte durée et Largillierre revint à Paris. Ce n’était pas un retour définitif car, sachant que la noblesse anglaise savait lui offrir des prix très rémunérateurs pour ses portraits, il reprit la route de Londres, où il s’aperçut bien vite que les peintres anglais lui marquaient une très vive hostilité, ce qui le décida à rentrer en France pour toujours.

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