Lieu de naissance : Paris
Date de naissance: 1614
Date de décès: 1689
Biographie:
Thomas Blanchet, né en 1614 à Paris, mort le 21 juin 1689 à Lyon, est un peintre français de style classique voire baroque, qui joua à Lyon un rôle comparable à celui de Le Brun à Paris. Grâce à sa présence de 1655 à 1689, conjointement avec son illustre contemporain Horace Le Blanc, « Lyon possède des artistes exceptionnels, créateurs de styles et dont le renom s'étend dans tous le royaume » .
Thomas Blanchet débute dans l'atelier du sculpteur Jacques Sarrazin, mais, remarqué par Simon Vouet, Blanchet préfère s'adonner à la peinture plutôt qu'à la sculpture. Son talent est bientôt remarqué et il part se perfectionner en Italie. Il y bénéficie des conseils de Nicolas Poussin et d'Andrea Sacchi, et proclame son admiration pour Michel-Ange.
Revenu en France, il est appelé à Lyon en 1655 pour participer à la décoration du nouvel Hôtel de Ville. Avec Germain Panthot, il réalise l'escalier d'honneur et le grand salon, sur un programme iconographique conçu par le père Ménestrier, achevé en 1674, mais détruit en partie par un incendie en octobre 1674.
Etabli à Lyon, il y produira une grande quantité de tableaux, notamment des portraits et des sujets historiques, la municipalité et l'Église étant les deux principaux donneurs d'ordre. C'est ainsi que de 1662 à 1686 il travaille pour la chapelle de la Trinité.
Il travaille également pour des particuliers. Dans les années 1666-1668, il réalise probablement la vue perspective de la maison des champs de la Gallée (Millery, Rhône), propriété de Thomas de Moulceau . En 1670, il conçoit le pavillon du domaine de Cornevent (Vernaison, Rhône), pour Constant de Silvecane .
En 1675, à la mort de Germain Panthot (le 20 octobre 1675), il est nommé peintre officiel de la ville de Lyon .
En 1676, il est reçu à l'Académie royale, avec pour tableau de réception Cadmus tuant le dragon et en semant les dents, et participe dès cette époque à la fondation de l’Académie de peinture de Lyon, qui sera effective en 1681.
Il meurt à Lyon le 21 juin 1689 dans l'Hôtel de ville de Lyon où il réside. Il est inhumé le lendemain dans l'église Saint-Pierre.
1689. Délibération du Consulat de Lyon, en date du 14 octobre 1689, sur la candidature de Paul Sevin à l'office de Peintre de la Ville :
« A la suite de la mort de Blanchet, le sieur Athiaud, l'un des Échevins, proposa le sieur Sevin, peintre, venu récemment de Paris. Le Prévôt des marchands fait justement observer que la principale fonction de Peintre de la Ville est de faire les portraits des Magistrats, que Sevin n'y a pas employé ses études de peinture, et qu'il convient, préalablement, d'accepter son offre d'en faire pour montrer sa capacité. Athiaud répliquant que ce serait faire une espèce d'injure à son choix que de l'exposer à cette épreuve et qu'un pareil délai serait contraire à ce qui s'est pratiqué, M. de Moulceau, Procureur de la ville et ancien Prévôt, conclut là-dessus comme le Prévôt en charge. Les talents du sieur Sevin « consistent à dessigner ou copier des emblèmes ou des devises, faire des ornemens de cartouches et d'inscriptions, de desseins d'almanachs et d'évantails et autres semblables minuties de peinture, qu'on appelle vulgairement colifichets. » C'était parler d'or, et ceux qui ont vu de ses dessins grossiers, enluminés de couleurs criardes, comme par un peintre ambulant, sont, et au delà, de l'avis de M. de Moulceau. Il ajoute avec grand sens que le Peintre de la Ville devrait entendre l'architecture et la perspective et être tel « qu'il puisse être le chef de tous les autres peintres de la ville et digne de l'être de l'Académie des arts de peinture et de sculpture, dont l'Escolle devoit être établie par ledit feu sieur Blanchet et en avoit les Lettres de Sa Majesté, et dont l'établissement, sous les auspices et avec l'approbation de l'illustre M. Le Brun, conforme à celui de la Ville de Paris, ne pourroit être que très agréable et même très utile en cette ville, laquelle, se trouvant dans le passage de Paris à Rome et de Rome à Paris, pourroit attirer ou du moins arrêter chez elle des peintres et des sculpteurs habiles, » et le peintre, — que le sieur Athiaud avait présumé digne de sa voix, en s'attachant au plus indigne, — « n'est ny de l'Académie de Rome, ny de celle de Paris. » La protestation, accompagnée de toutes sortes de réserves présentes et futures, était bien motivée et très en forme ; mais il paraît, que le sieur Athiaud avait l'oreille du Conseil ; car le Prévôt, « après avoir déclaré qu'il ne pouvoit changer d'avis sur le préalable et qu'il ne croyoit pas dans les règles qu'il deut opiner ni prononcer sur lesdites remontrances et réquisitoires dudit sieur de Moulceau, son beau-père, » se retire, et le Consulat, donnant acte desdites protestations, ordonne « néanmoins, sauf et sans préjudice d'icelles, qu'il sera procédé à la réception et installation dudit Sevin dans la place de Peintre de la Ville, » donnant ainsi un bel exemple de ce que valent les bonnes raisons. (…) »
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