James Wilson Morrice

James Wilson Morrice

Lieu de naissance : Montreal

Date de naissance: 1865

Date de décès: 1924

Biographie:

James Wilson Morrice, né à Montréal le 10 août 1865 et mort à Tunis (Tunisie) le 23 janvier 1924, est un peintre canadien.
Passant la majorité de sa carrière à l'étranger, surtout à Paris (France), Morrice est considéré par certains comme « le premier peintre canadien à se rattacher à une tradition vivante » en peinture au Canada. En effet, ses voyages le mettront en contact avec des peintres tels que James Abbott McNeill Whistler et Henri Matisse, chef de file du fauvisme, qui influenceront son travail. Ayant apporté l'influence de la peinture moderne européenne au Canada, son travail aura un impact sur celui de plus jeunes artistes comme Clarence Gagnon, John Lyman et même chez Paul-Émile Borduas . La rue James-Morrice dans les quartiers de Nouveau-Bordeaux et de Ahuntsic-Cartierville à Montréal est nommée en sa mémoire.
James Wilson Morrice grandit dans une famille bourgeoise dont l’intérêt pour l’art le mit en contact avec la peinture. Morrice commence sa pratique artistique par l’aquarelle, loisir auquel il s’adonne lors de ses vacances au Maine (États-Unis) en 1882.
À la même époque, il effectue des études dans la faculté des arts de l’Université de Toronto suivies par des études en droit au Osgoode Hall de Toronto. Désintéressé par le droit, mais passionné pour la peinture, il participe à l'exposition de la Royal Canadian Academy en 1888 et au Spring Exhibition (Salon du Printemps) de la Montreal Art Association (ancêtre du Musée des beaux-arts de Montréal). Son talent étant remarqué par l’homme d’affaires et collectionneur William Van Horne, son père se laissera convaincre de l’envoyer étudier à Paris.
Il y fréquente pendant une courte période l’Académie Julian, mais, incompatible au milieu académique, il poursuit son éducation avec le peintre de l’École de Barbizon Henri Harpignies.
Le voyage offre aussi à Morrice un aspect pédagogique. En effet, il part avec de jeunes peintres effectuer croquis et études en province et plus tard à Venise.
Un voyage sera particulièrement important pour Morrice, soit celui des hivers 1912 et 1913 à Tanger avec Henri Matisse, qui aura une importante influence sur son style .
Bref, parcourant différents pays et revenant sporadiquement au Québec, « pour lui, les frontières n’existent pas. Toute sa vie il parcourt le monde, et ses œuvres en font autant » .
La manière de travailler de Morrice reflète bien cet état de perpétuel mouvement, en effet, il possède un studio à Paris, mais son travail se fait en partie à l’extérieur où il effectue esquisses et pochades qu’il transposera ensuite sur toile dans son atelier. Ces pochades semblent très importantes pour Morrice puisqu'au Salon d'automne de Paris de 1905 il n’aurait exposé que des études .
En plus d’exposer au Salon d’Automne de Paris, au cours de sa vie, Morrice participe à plus de 140 expositions dans sept pays . En 1901, James McNeill Whistler placera Morrice aux côtés de Degas, Fantin-Latour, Harpignies et Monet lors de l’exposition de la Société Internationale des Sculpteurs, Peintres et Graveurs de Londres .
En 1904, il obtient une reconnaissance officielle du gouvernement français lors de l’achat de l’œuvre le Quai des Grands-Augustins pour la collection d’art moderne étranger présentée dans la Galerie nationale du Jeu de Paume. De plus, au cours de sa vie, ses œuvres sont achetées par plusieurs lieux d’importance, notons le Pennsylvania Museum, la ville de Lyon, The Museum of Modern Western Art de Russie, le Musée du Luxembourg et la Tate Gallery de Londres, où il sera le premier Canadien à exposer . Après sa mort, une exposition rétrospective lui sera accordée à Paris, un honneur rarement réservé à un étranger .
Malgré le peu d’intérêt des acheteurs et du public canadien, qui n'a d'intérêt que pour la peinture de paysage et de genre hollandais du XIXe siècle, il participe aux expositions de l’Art Association et du Canadian Art Club. « C’est sûrement la fortune personnelle de Morrice qui lui a permis de participer à tant d’expositions, au Canada ou à l’étranger. »
James Wilson Morrice participe aussi à la culture des cafés parisiens, comme le Chat Blanc ou le Café Versailles.
Morrice sera membre d'un grand nombre de sociétés artistiques importantes de Paris (vice-président de La Société Nationale des Beaux Arts, Société Nouvelle, vice-président du Salon d’Automne et membre de l’International Society of Painters de Londres) et du Canada (le Royal Canadian Academy et le Canadian Art Club). En plus de la peinture, Morrice cultive un intérêt pour la musique, la littérature et la poésie. En contact avec le milieu littéraire, il aurait inspiré des personnages des œuvres littéraires des auteurs Arnold Bennett et William Somerset Maugham.
La production de Morrice comprend quelques portraits qui représentent rarement des personnes précises et ne se révèlent pas comme des études de caractère. En effet, l’humain y est plutôt traité comme un motif, ou simple sujet de composition . Cette caractéristique se retrouve aussi dans les portraits du peintre américain James McNeill Whistler, un artiste qui aura une grande influence sur Morrice et pour qui « les personnages et autres objets que représente une surface peinte ne sont qu’un prétexte pour des arrangements harmoniques de tons » . On note aussi chez les deux peintres l’influence de la peinture chinoise par la « simplicité de composition, les larges tons rapprochés les dégradés subtils » . Bref, l’aspect plastique y est plus important que le sujet représenté .

Plus...

Wikipedia link: Click Here

James Wilson Morrice – Tableaux les plus populaires