Lieu de naissance : Paris
Date de naissance: 1893
Date de décès: 1894
Biographie:
Maxime Du Camp , né à Paris le 8 février 1822 et mort à Baden-Baden le 8 février 1894, est un écrivain polygraphe et photographe français, membre de l’Académie française.
La postérité à son égard fut cruelle, cela s'expliquant par une fortune critique qui lui fit mauvaise presse. Il réside ainsi, de nos jours, dans l'ombre de grands noms de la littérature française du XIXe siècle tels Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Théophile Gautier, qui furent par ailleurs ses amis .
La fortune de son père, médecin réputé , permet à Du Camp, ses études terminées, de satisfaire le goût très vif qu’il a pour les voyages. Il visite, entre 1844 et 1845, Smyrne, Éphèse, Constantinople et l’Algérie , d’où il ramène des Souvenirs et paysages d’Orient , puis, entre novembre 1849 et avril 1851 , , cette fois en compagnie de Gustave Flaubert , avec qui il entretient ensuite une abondante correspondance, l’Égypte, la Nubie, la Palestine, la Syrie, l’Asie mineure et la Grèce , d’où il ramène Égypte, Nubie, Palestine et Syrie (1852) .
Ayant sollicité, auprès du ministère de l'Instruction publique, une mission archéologique pour son voyage oriental de 1849-1851 , il s'initie, en prévision de ce voyage, à la photographie avec Gustave Le Gray , quelques semaines avant son départ, et confiera ses 24 premiers tirages au peintre Jean-Charles Langlois qui les conservera toute sa vie .
Il la documente par de nombreuses photographies, pour lesquelles il utilise la technique dérivée du calotype de Talbot . Les tirages sur papier salé réalisés dans les ateliers et selon le procédé de Blanquart-Evrard sont restés d'une très grande qualité .
En 1851, il est l’un des cinq fondateurs de la Revue de Paris , qui devait publier Madame Bovary et contribue fréquemment à la Revue des deux Mondes. Le 1er janvier 1853, il est promu au grade d’officier de la Légion d'honneur . Ayant servi comme volontaire sous Garibaldi en 1860, il raconte ses expériences dans Expédition des Deux-Siciles (1861). En 1870, il entre au Sénat, mais sa nomination est réduite à néant par la chute de l’Empire. On l’élit membre de l’Académie française en 1880, surtout, dit-on, à cause de son histoire assez hostile de la Commune, publiée sous le titre de Les Convulsions de Paris, en 4 vol. (1878-1880).
« En 1848, il était à Paris, revenant de son premier voyage en Orient, quand éclata la Révolution. Il se battit contre l'insurrection, aux journées de juin, dans les rangs de la garde nationale, fut blessé et mérita d'être décoré de la main de Cavaignac. C'est de là sans doute que lui vint l'idée d'écrire les Convulsions de Paris, une de ses dernières œuvres, et celle qui restera la plus connue avec Paris, ses organes et ses fonctions. »
— 24 février 1894, La Petite Revue.
Son œuvre est des plus féconds. Outre ses premiers ouvrages relatifs aux pays d’Orient qu’il a parcourus et décrits, il a également écrit l'histoire de la célèbre expédition des Mille , en Sicile, dont il a fait partie . Croyant au progrès , il a été l’un des premiers à utiliser la photographie dans ses explorations et ses livres de voyage furent parmi les premiers à être illustrés de photographies. Il est aussi l'auteur des Mémoires d'un suicidé (1853) , d'ouvrages de critique, d'art, de poésies et de romans. Il est l’auteur d’une série d'ouvrages en 6 vol. qui demeure un témoignage précieux sur la vie quotidienne à Paris, Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle (1869-1875). Il publie plusieurs travaux sur les questions sociales, dont l’un, Auteurs de mon temps, a été conservé dans l’Enfer de la Bibliothèque nationale jusqu’à 1910 . Ses Souvenirs littéraires (2 vol., 1882-1883) contiennent de nombreux renseignements sur les auteurs contemporains, Lamartine, Nerval, Fromentin, Delacroix, Sand, Musset, George , mais surtout Gustave Flaubert, dont il a été l’ami des premiers jours .
Collaborateur assidu de la seconde Revue de Paris , il meurt au moment où naît la troisième . La Revue des deux mondes, qu’il considérait comme « le premier recueil littéraire du monde », l'a compté également au nombre de ses plus brillants collaborateurs .
Sur la fin de ses jours, il partage son temps entre Paris et le pays de Bade, où il séjourne plusieurs mois par an . Il écrit ainsi ses quatre volumes de Mémoires à Baden-Baden où il mourra, mais sera enterré, à Paris, au cimetière de Montmartre.
À l’égard de Maxime Du Camp, la postérité ne fut pas tendre. Et si dans son nom résonne un parfum connu, c’est plus pour ses liens avec des grands noms de la littérature française comme Charles Baudelaire, Gustave Flaubert ou Théophile Gautier, que pour ses œuvres historiques, romanesques, sociologiques ou de critiques artistiques. Et en effet, son nom se situe en majorité dans l’ombre de Flaubert dans le cadre des études menées sur l’auteur au cours du XXe siècle faisant un sort peu commode à Maxime Du Camp . Nonobstant, toutes ne sont pas aussi cruelles et des études récentes ont été menées sur l’auteur depuis les années 1970. Dans sa publication des correspondances de Gustave Flaubert en 1973 aux éditions de la Pléiade, Jean Bruneau établit le constat suivant : « J’espère aussi que les documents que je publie sur Maxime Du Camp aideront à comprendre ce personnage attachant et fin, pour qui la postérité, à mon avis, s’est montré bien trop sévère . »
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