Artiste: Jacques Jordaens
Date: 1625
Taille: 241 x 180 cm
Musée: Royal Museums of Fine Arts of Belgium (Brussels, Belgium)
Technique: Toile
C'est sans doute l'une des plus belles compositions de Jacob Jordaens. Dans cette œuvre, peinte vers 1623, une bonne huit années après Jordaens était devenu un maître libre, le peintre est au sommet de sa carrière. Rien ne reste de la maladresse de son travail de jeunesse. Que l'œil reste sur l'anatomie ou les expressions des figures, sur leur ordre rythmique ou leurs gestes, ou jouit des coups de peinture crémeux et confiants ou de l'alternance entre la lumière dorée et les ombres transparentes, ou est tenté par les couleurs riches des fruits opulents : partout il sent la même harmonie impressionnante. Les figures grandeur nature, ne permettant qu'un aperçu du paysage à montrer, se déroulent comme une frise sculptée des deux côtés d'un nu féminin, vu de derrière, debout légèrement hors du centre et introduisant ainsi un certain dynamisme dans la composition. Sa nudité capte la pleine lumière et attire l'attention du spectateur. Une lueur dorée frappe sa peau, dans laquelle rien ne nous rappelle la pierre froide d'où sa monumentalité sculpturale semble d'abord naître. Au contraire, en tant que nymphe, elle appartient, avec ses compagnes et les satyres qui l'entourent, à la catégorie des êtres entre les humains, les dieux et les animaux qui, dans l'antiquité, incarnaient les puissances de la nature. Les raisins qu'ils rassemblent tous symbolisent peut-être la riche fertilité de la nature. La cornucopia à l'extrême droite est une référence aux Métamorphoses d'Ovide, qui raconte comment elle est née lorsque la corne d'Achelous, métamorphosée en taureau, s'est brisée dans son combat avec Hercules. Les nymphes ou naiades d'eau l'ont ensuite remplie de fruits. Texte: Joost Vander Auwera (après), Musée d'Art Ancien.Une sélection d'œuvres, Bruxelles, 2001, p. 142 © Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
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