Artiste: Zhang Feng (Chinese, Active Ca. 1628–1662)
Date: 1661
Taille: 154 x 47 cm
Technique: Papier
Le père de Zhang Feng, gouverneur militaire, mourut en 1631 en défendant la dynastie Ming contre les incursions de Manchu. Après la chute du Ming en 1644, Zhang se retira de la société et entra dans l'église bouddhiste. Cette peinture, l'une des dernières œuvres datées de Zhang, incarne la manière audacieuse et libre de sa maturité. Il montre un érudit solitaire dans un paysage wintry. Cloutant un bâton avec les mains tendues dans ses manches pour les protéger du froid, il se tient debout et immobile près d'un pont en pierre. L'imagerie rappelle l'arc en pierre naturelle du mont Tiantai, un site sacré pour les bouddhistes. La légende veut que quiconque réussit à traverser l'arche glissante entre au paradis et devienne immortel. La figure autobiographique de Zhang ne peut atteindre le paradis ni revenir d'où il est venu ; il est riveté à la dure réalité du présent, où il doit faire face à ses limites et à sa mortalité. L'inscription de Zhang renforce la tension entre la figure et son monde : Qui est-ce qui prend un bâton de fer dans le jet de jade Les eaux du torrent sonnent sous le pont de pierre ? La neige, comme les âmes de fleurs, vole sans pause ; le vent de printemps attend toujours la convocation de l'homme de montagne. D'après le poème, il devient clair que le renouvellement du printemps n'est pas à venir – l'érudit – se réinsérer dans la peinture n'est pas plus capable d'invoquer le vent de printemps que Zhang est capable de restaurer le Ming tombé.
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