Artiste: Alexander Roslin
Date: 1771
Taille: 2030 x 1620 cm
Musée: Nationalmuseum (Stockholm, Sweden)
Technique: Huile Sur Toile
Le 4 février 1771, les deux frères royaux Gustav et Fredrik arrivèrent à Paris. Roslin avait déjà eu le temps de peindre un portrait de leur frère moyen, Karl, qui avait quitté la capitale française quelques mois auparavant. De nouvelles séances sont maintenant suivies – le matin le prince héritier et son jeune frère sont venus au studio de Roslin, comme nous dit l'ambassadeur Creutz. Les images individuelles sous la forme de portraits de demi-longueur qu'il a produits devaient être répétées dans de nombreux autres contextes. Roslin lui-même n'aurait guère pu avoir une idée de la rapidité avec laquelle une demande pour une série de commissions royales se présenterait. Comme le destin l'aurait fait, Gustav III était dans la boîte de la comtesse d'Egmont à l'Opéra de Paris quand les nouvelles lui sont parvenues le 1er mars que son père était mort deux semaines plus tôt. Il ne fait aucun doute que c'était important pour la carrière de Roslin en France, d'autant plus qu'il n'avait pas acquis la plus prestigieuse commande de peinture Louis XV. Mais maintenant il a été le premier dans le champ et le nouveau roi a été libéral avec ses commandes. Les portraits de Gustav III n'étaient pas seulement de demi-longueur, maintenant le même type de base était nécessaire en pleine figure. A cela a été ajouté un portrait de groupe des trois frères royaux. Comme tous les peintres à part entière, Roslin a pu varier le même dessin de base pour former un certain nombre de compositions et de formats différents et leurs répliques associées. Dans le premier portrait séparé qu'il a peint de Gustav III, le nouveau roi a été représenté en armure, avec une robe parsemée de couronnes et la grande étoile de l'Ordre des séraphins. C'était une forme archaïque de représentation, mais on peut l'interpréter allégoriquement. Le costume héroïque du roi lui confère le rôle de l'homme fort de la Suède, un Hercule qui écrasera l'Hydra de l'anarchie et de la discorde. Il est plus que symptomatique qu'après le coup d'état d'août 1772 Roslin a fait une nouvelle version avec le même motif de base, maintenant en uniforme révolutionnaire avec un mouchoir. En plus de Gustav III, des portraits séparés des deux princes, Karl et Fredrik Adolf, ont été produits par Roslin. Seuls les derniers ont été conservés dans une version pastel. L'artiste devait aussi composer un portrait de groupe basé sur ces trois études. En raison des contraintes qu'il a rencontrées, Roslin est maintenant obligé de créer une configuration totalement nouvelle. Il choisit un triangle comme structure de base avec les trois princes assis autour d'une table. Pour cacher le fait que les princes n'étaient pas eux-mêmes assis pour ce grand tableau et ainsi masquer son utilisation de mannequins ou de figures laïcs, Roslin a choisi de dramaturger le portrait en introduisant un récit. Les frères royaux ont été représentés alors qu'ils étudiaient un plan de campagne. Bien que cela visait à améliorer la composition, en même temps aucun des sujets ne pouvait être représenté sous un angle défavorable. Roslin réussit particulièrement avec les deux jeunes frères, tandis que le nouveau visage du roi était partiellement éclipsé. Cette volonté de plaire s'est révélée quelque peu fatale pour la crédibilité du récit, car aucun des participants n'accorde la moindre attention au plan sur la table. Il n'est pas nécessaire de se tourner vers les critiques français les plus sardoniques. La même observation a été faite par un Suédois de bonne humeur qui visitait Paris. Johan Henrik Lidén met le doigt sur le problème dans un article de la publication suédoise Allmänna Tidningar: ─Aucun des Personnages ne regarde le Plan des Fortifications, qui est néanmoins l'objet de leur Discussion, et aucun d'entre eux ne regarde l'autre, mais chacun observe les porteurs - - - mais il [l'artiste] n'aurait pas dû choisir une action, alors qu'en agissant ainsi il offense essentiellement la vérité et la Convenance. Son jugement final n'est pas loin de celui du contributeur anonyme à Mémoires Secrètes : On n'a pas le droit de choisir une composition qu'on ne peut pas décharger sans offenser les règles les plus importantes – le bon goût et la vérité. Tous deux s'étaient conformés aux formes rhétoriques classiques en soulignant tous les mérites, notamment l'éminente capacité de Roslin à rendre les tissus et les apparences extérieures d'une manière réaliste, mais alors ils abordent ce qui était parfois une critique justifiable, notamment de la part de Diderot: ressemblance et illusion ne coïncident pas toujours, si la représentation manque de crédibilité. Cependant, il est possible de s'opposer à la demande de réalisme universel en soulignant qu'il s'agissait d'un portrait de princes. Les exigences du décorum exigeaient que les modèles fassent preuve de dignité. Gustav III et ses frères ne pouvaient guère être présentés comme des militants en sueur malgré la gravité de leurs actes. Ici, plutôt, une convention picturale court une a../..
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