Artiste: Hans The Elder Ruckers
Date: 1581
Technique: Parchemin
Cette double virginale est le plus ancien instrument connu de Hans Ruckers, qui a fondé une dynastie qui a dominé le clavecin flamand pendant cent ans. Les doubles virginales se composent d'un grand instrument (appelé « la mère »), avec son clavier placé hors centre, et une petite virginale (« l'enfant »), accordé une octave au-dessus de celle du grand instrument et stocké dans l'espace à côté de son clavier. L'un ou l'autre instrument peut être joué par lui-même, ou la petite vierge peut être retirée de son espace et placée sur le dessus du plus grand. Lorsque cela est fait, les clés de l'enfant sont activées lorsque celles de la "mère" sont jouées, ce qui provoque le son des deux instruments à la fois, en octaves. La forme rectangulaire est typique des vierges flamandes. Lorsqu'il n'est pas utilisé, le panneau avant oscille pour cacher les claviers, et le couvercle se ferme pour protéger les cordes. Les surfaces intérieures, révélées lors de l'ouverture de l'instrument, sont décorées de motifs peints, et l'inscription latine Mvsica Dvlce Laborvm Levamen (la musique douce est un baume pour le travail) pend de l'instrument comme une bannière. Le jackrail du clavier plus petit est signé "HANS RVEKERS ME FECIT" et les initiales "HR" apparaissent à gauche du clavier plus grand. Sur le plus grand clavier, deux médaillons dorés, portraits de profil de Philippe II d'Espagne et de son épouse Anne d'Autriche, se font face. Le couvercle intérieur révèle un bel intérieur peint avec une scène de jardin de plaisir, dont le fabricant est inconnu. Le thème de la fête du jardin, le buitenpartij ou la fête champêtre, dont il s'agit d'un exemple précoce, est devenu un genre populaire aux Pays-Bas du XVIIe siècle, revivant la vieille tradition artistique du Jardin de l'Amour. Bien qu'un peu rigidement exécutée, cette vue peinte sur la virginale s'adapte aux scènes de jardin réalisées par des artistes flamands contemporains de la Renaissance, dont Lodewijk Toeput (1550–1605) et David Vinckboons (1576–1629). Particulièrement charmant dans cette scène de jardin est la façon dont les membres élégamment habillés de la classe supérieure s'amusent dans les prairies du château mitoyen et mou. Leurs activités vont de la restauration et de jouer des instruments de musique dans la pergola centrale, aux promenades douces, à l'embarquement en bateau, ou à jouer au jeu de kolf, précurseur du golf d'aujourd'hui. Le texte peint sur le tableau de ce virginal, Musica Dulce Laborum ("musique douce facilite le travail"), non seulement se réfère au jeu de cet instrument clavier, mais aussi aux musiciens dans le jardin peint de loisirs. La famille royale peut avoir commandé cet instrument pour envoyer à des amis ou des émissaires dans le Nouveau Monde, comme il a été trouvé à Cuzco, au Pérou, dans une chapelle hacienda au début du XXe siècle. Bien qu'on ne sache pas qui possédait ou jouait cet instrument, les claviers étaient souvent associés avec des femmes musiciens.
Artiste |
|
---|---|
Téléchargement |
|
Autorisation |
Libre pour utilisation non commerciale. Voir plus bas. |
![]() |
This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. However - you may not use this image for commercial purposes and you may not alter the image or remove the watermark. This applies to the United States, Canada, the European Union and those countries with a copyright term of life of the author plus 70 years.
|