Artiste: Javier Álvarez Mon
Date: 700
Musée: Macquarie University (Sydney, Australia)
Technique: Sculpté
Kul-e Farah relief IV révèle une entreprise artistique distinctive d'originalité extraordinaire sans précédent dans les arts de l'ancien Proche-Orient. En un seul soulagement, il gèle à temps un banquet commun où les participants participent à la consommation rituelle d'un morceau de nourriture, probablement de viande, sur fond de musique de harpe. Structurellement, c'est une représentation bien pensée d'un ordre social dont le zénith hiérarchique est un roi entouré de dirigeants communautaires. Le génie créatif de cette production artistique est l'expression de la gravité du rituel à travers un schéma hautement organisé de profonde signification idéologique. Dans cette imagerie, il est possible de discerner au moins cinq attributs qui ont également caractérisé l'institution sociale des colloques gréco-romains: 1) le repas comme modèle idéalisé de la communauté; c'est-à-dire une image de la communauté définissant leur vision d'eux-mêmes; 2) le partage d'un repas comme forme coutumière de liaison, impliquant un certain degré d'égalité entre les participants; 3) l'établissement du rang par la proximité du chef, de sorte que la classe noble et sacerdotale forment l'entourage royal; 4) la présence de musiciens pour marquer une occasion de célébration; l'aboutissement peut-être d'un ensemble de rituels conduisant à la consommation de la première partie du repas; 5) la communauté idéalisée représentée par un groupe d'individus choisis partageant un repas, organisé selon une structure sociale sophistiquée, soulignant le caractère participatif de la performance (le partage de l'animal sacrifié). Cela ne rejette pas nécessairement l'exaltation de la figure royale mais reflète un aspect égalisant d'une société. C'est une expérience rituelle collective dans laquelle l'individu établit un lien significatif avec la société et l'histoire.
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