Lieu de naissance : Saintes
Date de naissance: 1510
Date de décès: 1590
Biographie:
Bernard Palissy, probablement né à Saint-Avit ou à Agen (d'après Louis Audiat) vers 1510 et mort à Paris, à la Bastille en 1589 ou 1590, est un potier, émailleur, peintre, artisan verrier, écrivain et savant français. Il appartient à l'École française de la Renaissance.
La majeure partie de son œuvre est exposée au musée national de la Renaissance du château d'Écouen.
Autodidacte issu d'une famille modeste – son père était peintre sur verre – il se vantait de ne parler « ni grec, ni latin ».
En 1539, après avoir appris le métier de son père et voyagé, il s'établit à Saintes, se marie, et entame ses célèbres recherches sur l'émail blanc, qu'il arrive à mettre au point progressivement à partir de 1545.
En 1546, il se convertit au protestantisme . Protégé successivement par la famille de Pons, par Michelle de Saubonne, puis Antoinette d'Aubeterre, dames de Soubise, il se lie avec le prêcheur Philibert Hamelin. En 1548, il devient le protégé du connétable Anne de Montmorency qu'il suit à Ecouen.
Vers 1555, il séjourne à Fontenay-le-Comte et se lie avec le sénéchal Michel Tiraqueau, fils du poète .
En 1557, il réside de nouveau à Saintes, où il a pour pasteur Charles de Clermont, dit La Fontaine ; ce dernier, qui succédait à Philibert Hamelin, pasteur formé à Genève, allait devenir le premier pasteur de Marennes .
En 1559, l'édit contre les protestants, signé à Écouen par Henri II, auquel Palissy avait offert de nombreuses œuvres, le mène en prison à Saintes. Son incarcération soulève une vague de protestations, alliant Louis Ier de Bourbon-Condé, le seigneur Guy de Chabot, baron de Jarnac, Antoine de Pons, le comte de la Rochefoucaud, François III.
En 1563, il est transféré à Bordeaux et son atelier est profané ; il est sauvé de la prison par l'action du connétable de Montmorency, son protecteur, qui présente promptement un placet à la Reine-mère, et obtient du Roi l'ordre de lui rendre la liberté . Sans lui, Palissy ne serait sorti de prison que pour marcher au supplice. La même année, il fait imprimer sa Recepte véritable à La Rochelle.
À partir de fin 1566 il travaille à la réalisation d'une « grotte rustique » à Paris, d'abord pour le Connétable, puis pour Catherine de Médicis, aux Tuileries. Deux de ses fils l'aident dans cette œuvre.
En 1572, protégé de Catherine de Médicis, il ne survit à la Saint-Barthélemy qu'en se réfugiant à Sedan. De retour à Paris en 1574, il y donne l'année suivante des cours scientifiques et fait placarder des affiches à tous les carrefours pour annoncer leur commencement au Carême . Ses conférences portent sur les eaux et les fontaines, les métaux, contre l'alchimie, contre l'or potable recommandé par Roch le Baillif, pour l'antimoine, à propos de l'arc-en-ciel. Il a alors pour disciple Guy Patin [?].
En décembre 1586 il est arrêté comme huguenot, sur ordre de la Ligue et condamné au bannissement en juin 1587, mais il reste à Paris.
Arrêté à nouveau en mai 1588, il est condamné à mort, va en appel et voit sa peine commuée en prison à vie. Emprisonné d'abord à la Conciergerie, il meurt à la Bastille en 1589 (ou 1590 ?), « de faim, de froid et de mauvais traitements ».
Il était marié et père de six enfants, trois garçons et trois filles.
À partir de 1530, cet autodidacte étudie la technique de cuisson des émaux. « Peintre sur verre et faïence », un métier appris auprès de son père, il compose de nombreux vitraux.
La découverte d'une coupe de céramique émaillée, d'un superbe blanc, dans la collection d'un grand seigneur, lui cause une telle surprise qu'il décide de découvrir le secret de sa fabrication. Certains historiens ont supposé que cette pièce de céramique blanche était une majolique italienne. Cette supposition ne résiste cependant pas à un examen approfondi car les faïences à couverte stannifère blanche étaient largement diffusées à l'époque de Palissy par les centres potiers d'Espagne, des Pays-Bas et même du Sud de la France, et Palissy, qui avait déjà voyagé lors de son tour de France de compagnon vitrier, en avait assurément déjà rencontré des exemplaires.
Plus probablement, Palissy avait trouvé une pièce de porcelaine chinoise, déjà fort prisée par les amateurs de belles choses. Ignorant sa nature, sa composition et ses procédés de fabrication, il va alors s'acharner à percer le secret de la composition de cet émail blanc qui, disait-on, était la source des couleurs.
Dans les poteries proches de La Chapelle-des-Pots, il acquiert les bases de la poterie traditionnelle saintongeaise. De 1536 à 1556, il consacre vingt ans de sa vie à tenter de reproduire la glaçure de la coupe qu'il avait vue ; qui ne connaît l'histoire de Palissy, à court de bois, brûlant ses tables et son plancher pour y parvenir ?
C'est en 1555, après une vingtaine d'années d'épreuves physiques et morales, endurant les reproches de sa femme et les moqueries de ses voisins, qu'il peut couvrir ses poteries d'un émail jaspé : le seul qui fasse le vrai mérite de ses ouvrages de terre.
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