Lieu de naissance : Criquetot-Sur-Ouville
Date de naissance: 1854
Date de décès: 1926
Biographie:
Charles Théophile Angrand, né le 19 avril 1854 à Criquetot-sur-Ouville et mort le 1er avril 1926 à Rouen, est un peintre néo-impressionniste de l'École de Rouen, de convictions libertaires.
Charles Angrand est le fils de Pierre-Charles Angrand, instituteur, et d'Élisa, née Grenier.
Il est pensionnaire à l'École normale d'instituteurs de Rouen de 1871 à 1874, date à laquelle il obtient son brevet de capacité de l'enseignement secondaire spécial. En 1875, il est nommé aspirant répétiteur, puis maître répétiteur au lycée Corneille de Rouen, jusqu'en 1881.
Une visite de l'exposition rétrospective de Jean-Baptiste Corot, à l’École des beaux-arts de Paris, conforte sa vocation d’être peintre. Il suit alors parallèlement les cours de l’école municipale de peinture et de dessin de Rouen, sous la direction de Gustave Morin. En 1878, il participe pour la première fois à une exposition, à l’occasion du 26e Salon municipal des beaux-arts de Rouen.
Nommé répétiteur au lycée Chaptal, boulevard des Batignolles, il gagne Paris en 1882, où il poursuit sa carrière de peintre. Vers 1883-1884, il rencontre Georges Seurat, avec lequel il se lie d'amitié, et participe activement à la fondation de la Société des artistes indépendants, qui organise annuellement le Salon des indépendants. Vers 1886, il noue également des liens avec Vincent van Gogh, Paul Signac, Albert Dubois-Pillet et Maximilien Luce.
Van Gogh proposa à l'artiste un échange de tableaux, peu après sa visite de l'exposition des Indépendants, fin octobre 1886. Le peintre hollandais désirait acquérir Les Poules : dans la basse-cour, une peinture de 1884.
Françoise Cachin et Bogomila Welsh-Ovcharov soulignent l'influence que la peinture d'Angrand eut alors sur le style de van Gogh : « Vincent ne fut sans doute pas long à remarquer l'épaisseur de la touche sur l'ensemble de la composition », trait caractéristique des toiles d'Angrand qu’« il prit en considération dans l'évolution de sa propre technique . »
Il étudie la technique du crayon Conté, utilisé par Seurat, dès 1890, et crée, après une série biblique commencée en 1894, la série des Maternités. Après un bref retour à la peinture à l'huile, entre 1905 et 1908, il se dirige vers le pastel, qui devient sa technique de prédilection jusqu'à la fin de sa vie, en 1926.
Dans une série d'articles parue en 2015 sur le site temoignages.re Un ensemble d'indices, précise l'auteur de ces articles, indique qu’Antoine (Paris , musée d'Orsay) et Emmanuel (Chicago), ayant figuré à l'exposition Durand-Ruel de 1899, étaient les fils naturels du peintre et d'une couturière qui travaillait pour son ami « tailleur d'habits », Benoni Néel, et que ces naissances ont eu une répercussion considérable sur son approche artistique.
Charles Angrand repose au cimetière monumental de Rouen.
L'école maternelle et primaire de Saint-Laurent-en-Caux porte son nom.
Une rue de Mont-Saint-Aignan porte son nom.
Charles Angrand participe au financement du journal Les Temps nouveaux, édité par Jean Grave, en offrant des œuvres destinées à des tombolas notamment en avril 1899 (La Lessive) et en 1908.
Après une collaboration inaboutie pour L'Album de lithographies annoncé dès avril 1896, un dessin d'Angrand est publié dans Patriotisme-Colonisation (1903) .
Les Temps nouveaux publieront deux dessins de l'artiste en 1907 (numéros du 4 mai un Semeur, et du 28 septembre On tue ce qu'on peut... Superbe, ce Marocain-là), en 1914 paraît dans le numéro du 27 juin un dessin : une femme à l'enfant.
L’œuvre On tue ce qu'on peut sera reprise, de façon non légendée, par Jean Grave en février 1927 pour la couverture d'un fascicule.
En 1913, paraît le libelle de Pierre Kropotkine La Loi et l'Autorité (publications des Temps nouveaux no 65) avec pour illustration de couverture un dessin expressionniste d'Angrand.
La correspondance connue entre l'artiste et le fondateur des Temps nouveaux couvre 26 ans (de 1899 à 1925) et comprend 13 lettres de Charles Angrand (dont trois inédites).
C'est très vraisemblablement sous la sollicitation de Maximilien Luce, comme l'indique Jean Grave dans Le Mouvement libertaire sous la IIIe République (1930) qu'Angrand participa au renflouement des caisses du journal, et à l'illustration.
Le Repas de la basse-cour (1884), Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.
La Ligne de l'Ouest à sa sortie de Paris, vue prise des fortifications (1886), Londres, National Gallery.
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