Lieu de naissance : Paris
Date de naissance: 1561
Date de décès: 1602
Biographie:
Toussaint Dubreuil est un peintre français né à Paris en 1558 , et mort dans la même ville le 22 novembre 1602.
Toussaint Dubreuil est le fils d'un sellier, Toussaint Dubreuil. Il était capable de jouer de la lance aussi bien qu'un jeune d'une famille distinguée. Il a conservé toute sa vie la passion du cheval, jusqu'à sa mort au cours d'une chevauchée à brides abattues. Il avait des manières distinguées, jouait du luth en accompagnement du chant, pratiquait les exercices physiques.
Il a été formé à la peinture à Paris par Médéric Fréminet, père de Martin Fréminet, et peintre mineur. Il a d'abord poursuivi une formation d'orfèvre. Ce dernier possédait Il dessine ses premiers projets pour les quatre bas-reliefs de la masse de l'ordre du Saint-Esprit réalisée par François II Dujardin . Il étudie l'anatomie avec un barbier et illustre le livre Historia anatomica humani corporis d'André du Laurens . Il a une surprenante « manie du muscle » et devient un spécialiste du nu.
On ne sait pas s'il a été se former en Italie, mais il a subi l'influence des maniéristes italiens, Michel-Ange, Pellegrino Tibaldi, Bartolomeo Passarotti, Nicolò dell'Abbate, Le Primatice. On n'a pas de trace de lui entre 1585 et 1593. Il s'est peut-être formé à Fontainebleau avec les artistes italiens maniéristes comme Ruggiero de Ruggieri, dont il a épousé la fille. Ce dernier possédait deux caisses de rittratti de Michel-Ange. Il est devenu avec Martin Fréminet et Ambroise Dubois l'un des promoteurs de la seconde école de Fontainebleau, expression française du maniérisme tardif.
Toussaint Dubreuil fut le peintre d’Henri IV pour qui il réalisa avec son atelier de vastes campagnes de décors.
Ses œuvres furent massivement détruites, et peu d'éléments de ses décors nous sont parvenus. Le Louvre en conserve cinq vestiges dont trois toiles issues du cycle de la Franciade, sur les 78 compositions qu'il avait faites pour décorer le château de Saint-Germain-en-Laye (détruit en 1777), illustrant le poème de Pierre de Ronsard.
Il exécuta notamment de grandes commandes royales au château de Fontainebleau, comme les décors du pavillon des poêles (avec des scènes de l'histoire d'Hercule, tel Le jeune Hercule apprenant à tirer à l'arc). Tous ses décors sont aujourd'hui presque entièrement détruits, hormis quelques fragments attribuables à Dubreuil. Henri IV lui a aussi confié la décoration de la galerie des Chevreuils , .
Pour la petite galerie du palais du Louvre, il exécuta des portraits des prédécesseurs d'Henri IV (afin d'asseoir le pouvoir de celui-ci en tant que roi, et fondateur d'une nouvelle lignée). Les plafonds étaient quant à eux décorés de sujets allégoriques comme Jupiter écrasant les géants, et Hercule terrassant l'hydre de Lerne, le dieu et le héros prenant les traits du monarque lui-même. Ces décors ont été détruits par l'incendie de 1661 .
Dubreuil a également fourni des cartons de tapisseries sur l'histoire de Diane, dont les œuvres tissées furent réalisées par la manufacture du faubourg Saint-Marcel à Paris. Elles sont aujourd'hui conservées au mobilier national, à Paris.
L'art de Dubreuil, bien que peintre français, allie aux inspirations maniéristes de la première école de Fontainebleau, une méticulosité dans la représentation et un goût des détails que l'on retrouve dans les écoles du Nord. S'il avait l'habitude de réaliser les "cartons" de ses compositions, il laissait à son atelier (composé notamment d'artistes nordiques) le soin de réaliser l'œuvre peinte.
Lestoile a écrit dans son Registre-journal : « Le vendredy 22 novembre... Ce jour, Dubreuil, peintre de sa Majesté, singulier en son art, et qui avoit et devisé tous ces beaux tableaux de Saint-Germain ; en revenant dudit Saint-Germain, à Paris, sur un cheval qui étoit rétif, et alloit fort dur, à à son retour surpris d'un renversement de boyaux que les médecins appellent un mesirere , qui en moins de vingt-quatre heures l'envoya en l'autre monde . »
Toussaint Dubreuil a peint les 27 tableaux de la Vie d'Hercule avec son beau-père, Ruggiero de Ruggieri, en 1577. Cette décoration a disparu en 1703.
Le roi Henri III avait fondé le 31 décembre 1578 l'Ordre du Saint-Esprit, destiné à rapprocher la grande noblesse française du roi (et contrer ainsi l'ascension de la famille de Guise) autour d'un Ordre de chevalerie prestigieux, l'Ordre de Saint-Michel fondé près d'un siècle plus tôt ayant beaucoup perdu de sa valeur. Des pièces d'orfèvrerie sont prélevées dans les collections royales pour constituer le trésor de l'Ordre, et l'on commande dans le même temps de nouvelles pièces, créées entre 1579 et 1585. Henri III commande dix objets en argent doré, dont une grande masse, portée par le maître de cérémonie de l'Ordre.
Toussaint Dubreuil donne les dessins pour les quatre compositions en bas-relief d'orfèvrerie ornant les quatre faces de la masse : le Serment d'un nouveau chevalier lors de sa réception, la Procession de l'Ordre vers l'église des Grands Augustins, La communion des chevaliers lors de la messe, et le Banquet de l'Ordre du Saint-Esprit. Tous les dessins sont aujourd'hui conservés au musée du Louvre. Benoît Milon ayant été nommé intendant de l'Ordre en 1580, et connaissant Toussaint Dubreuil pour lui avoir passé commande des décors de sa chapelle à Wideville, il a peut-être favorisé sa sélection pour les décors de la masse, et peut-être d'autres objets d'orfèvrerie commandés par le roi.
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