Lieu de naissance : New York
Date de naissance: 1928
Biographie:
William Klein , né le 19 avril 1928 à Manhattan[N 2], New York, est un peintre, plasticien, photographe, graphiste et réalisateur de films documentaires, publicitaires, et de fictions. Citoyen américain, il vit et travaille à Paris.
Artiste pluridisciplinaire, il a notamment révolutionné certains domaines de la photographie comme la photographie de mode et de la photographie de rue .
Ses ouvrages sur les grandes capitales mondiales ont concouru à faire de lui, l’un des photographes les plus illustres et influents de sa génération .
Fils d'immigrés juifs hongrois, William Klein, après des études de sociologie au prestigieux City College of New York [N 3] où il avait été admis à l'âge de 14 ans, effectue, de 1946 à 1948, deux ans de service militaire dans l'armée américaine, comme opérateur radio à cheval [N 4]dans la 2e division blindée en Allemagne et en manoeuvres dans le cadre de l'Otan dans l'est de la France.
En 1947, il se rend pour la première fois à Paris, puis, dans le cadre de la loi G.I. Bill d'aide aux vétérans, reprend des études de sociologie à la Sorbonne, en plein Quartier latin, en 1948. Il se joint à un groupe d'Américains démobilisés comme lui dont le peintre Ellsworth Kelly. La même année, il tombe amoureux de Jeanne Florin, qu’il épouse et avec laquelle il vit et travaille pendant plus de cinquante ans .
Il fréquente quelque temps l'atelier d'André Lhote[N 5] puis entre dans celui de l’artiste Fernand Léger, « peintre fantastique, anti-coups de pinceau, qui n'a rien à faire des modes, des galeries et des collectionneurs ».
Au début des années 50, William Klein s’intéresse à la sculpture et à l’art cinétique ; il se rend à Milan et collabore avec l’architecte italien Angelo Mangiarotti à la création de peintures murales géométriques de style Hard-edge. À la même époque, il s’essaie à diverses expérimentations photographiques et créations abstraites (dessins lumineux, solarisations, photogrammes…) qui seront pour certaines publiées en couverture de la revue italienne Domus (1952-61) ou utilisées pour des pochettes de disques vinyles.
Il s’essaie aussi à la conception de maquettes de livres et réalise par exemple les illustrations d’une version rare du Moby Dick d’Herman Melville (1955).
En 1954, William Klein, peintre abstrait, expose au Salon des Réalités Nouvelles. Alexander Liberman, directeur artistique de l'édition américaine de Vogue, de passage à Paris pour la Fashion Week, visite l'exposition, remarque son travail, le rencontre et lui propose un contrat et des moyens financiers pour poursuivre son travail à Paris et à New York.
À côté de Richard Avedon et Henry Clarke, il devient l'un des photographes attitrés du magazine de mode, pour l'édition française[N 6] duquel il réalise des photographies originales et innovantes et s’impose comme un véritable metteur en scène. Il compose au grand angle et au téléobjectif, s’inspire de ses expériences picturales passées et initie des performances de poses loin des studios, en faisant descendre les mannequins dans la rue.
Dans sa ville natale, William Klein effectue ce qu’il appelle un « journal photographique », qu’il parvient à publier en 1956 aux Éditions du Seuil, grâce au soutien de Liberman et à l’appui de son ami Chris Marker.
Ce premier livre « coup de poing » titré Life Is Good and Good For You in New York: Trance Witness Revels devient incontournable, contrastant radicalement avec l’ancienne école. Grâce à sa vision novatrice, Klein obtient en France le prix Nadar en 1957, mais son style provocateur, brutal et accidenté le rend relativement impopulaire aux États-Unis.
Appliquant à la lettre le précepte de Robert Capa « Si tes photos ne sont pas bonnes, c'est parce que tu n'es pas assez près », Klein joue avec les cadrages, manie le flou, force le grain, valorise le bougé et favorise les contrastes extrêmes. La rue, les enfants, l’interaction avec les foules, les panneaux publicitaires, les néons lumineux, l’émulation… et sa perception graphique des paysages urbains, font sa signature.
Cette véritable révolution photographique est rapidement systématisée par les séries qu’il entreprend sur les autres grandes capitales du monde, toutes publiées : Rome en 1959, Moscou et Tokyo en 1964 et, beaucoup plus tard, Paris, en 2002.
En 1958, Klein tourne Broadway by Light, premier film pop et pure expérience visuelle et sonore.
Au milieu des années 60, il abandonne momentanément la photographie pour le cinéma, se rapproche d’Alain Resnais et de Chris Marker. Si son film Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?, sorti en 1966, n’a pas un retentissement immédiat, il devient cependant une œuvre culte, dans laquelle l’artiste présente une satire moderne et délirante du milieu de la mode, des médias et de la télévision. Suivent de nombreux documentaires et longs métrages de fiction parmi lesquels Mister Freedom (1968), Grands Soirs et Petits Matins (1968), Muhammad Ali The Greatest (1964-74), Le Couple Témoin (1977), The Little Richard Story (1980), The French (1981) et Le Messie (1999). Sa carrière de cinéaste est marquée par l'engagement, notamment auprès de la cause noire dont il soutient les luttes, avec le documentaire Festival Panafricain d’Alger 1969, mais aussi à travers les personnages de Muhammad Ali, Little Richard ou Eldridge Cleaver.
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