Lieu de naissance : Warsaw
Date de naissance: 1741
Date de décès: 1819
Biographie:
Alexandre Kucharski, ou Kucharsky, voire Couaski (en polonais : Aleksander Kucharski), né le 18 mars 1741 à Varsovie, et mort le 5 novembre 1819 à Paris, est un peintre polonais.
Son père était un gentilhomme qui avait passé sa vie dans les camps, et qui, après la guerre de Sept Ans, s’était retiré dans ses foyers. Il avait épousé, à l’âge de soixante ans, une jeune femme de vingt ans. Alexandre Kucharski était leur douzième et dernier enfant.
Il fut élevé à la cour du dernier roi de Pologne, Stanislas II, dont il fut page. Des dispositions précoces pour les arts du dessin le firent remarquer, et engagèrent son souverain à lui faire changer de carrière. Stanislas-Auguste, qui voulait en faire un peintre d’histoire, l’envoya étudier à Paris, et, à cette fin, il lui fit parvenir une pension par l’entremise de Marie-Thérèse Geoffrin.
Le jeune homme étudia, de 1760 à 1769, à l’Académie Royale, sous la direction de Carle van Loo et de Vien, dans l’atelier duquel se trouvait alors David. Mais « rebelle au grand style », il s’orienta vers le genre moins considéré du portrait. Trompé dans ses espérances, le roi de Pologne le rappela, mais Kucharski préféra rester sans pension plutôt que de quitter Paris, où il devint bientôt le peintre favori des grandes dames de l’époque.
Nommé peintre à la cour du prince de Condé, il devint le premier peintre de sa fille, Mademoiselle de Condé qui logeait dans un hôtel particulier, au faubourg Saint-Germain, où Kucharski fut domicilié un temps. Membre de l’Académie de Saint-Luc avant sa disparition en 1777, Alexandre Kucharski n’exposa pas au Salon du Louvre, mais il se fit une excellente réputation dans les milieux de cour, notamment grâce à la princesse de Lamballe qui avait été émue par le portrait qu’il avait réalisé du prince de Carignan, son frère, mort prématurément.
À l’avènement de la Révolution française, Kucharski était peintre du prince de Condé : il avait fait de nombreux portraits, la plupart au pastel.
Ses ouvrages jouissaient à la cour d’une réputation considérable. Il avait peint l’impératrice Catherine II de Russie, le comte d’Artois, madame Élisabeth, la princesse de Lamballe, les princes de Condé, de Conti, l’actrice mademoiselle Saint-Preux, la duchesse de Coigny, la comtesse de Durfort, sa fille. Ces deux derniers portraits, ainsi que des copies en furent faites par madame Barbot, la seule élève femme qu’ait formée Kucharski
Jusqu’à cette époque, Kucharski avait vécu avec les grands seigneurs, dans le luxe et l’opulence. La vérité de son dessin, le brillant de son coloris, le naturel et en même temps la distinction qu’il savait donner à ses personnages, joints à l’extrême ressemblance qui caractérisait tous ses portraits, en fit un des peintres portraitistes les plus distingués du XVIIIe siècle, et lui avaient assuré une vogue qui se traduisait en sommes énormes.
Avant de se consacrer à la famille royale, Kucharski réalisa un très grand nombre de portraits dans la période 1770-1788. Outre ceux de Mademoiselle de Condé et de la princesse de Lamballe et des dames de leur entourage (comtesse de Polastron, marquises de Lage de Volude et de Balleroy, etc.), il a réalisé des portraits courants, souvent au pastel. Par la princesse de Lamballe, il avait été introduit dans les cercles du Palais-Royal, à la petite cour du duc d’Orléans et de Mme de Montesson, puis du duc de Chartres, et il y peignit certains habitués tels que Choderlos de Laclos ou Olympe de Gouges. On lui doit enfin de nombreux portraits de membres de la noblesse polonaise parmi lesquels celui de la comtesse Potocka.
Après l'exil d’Élisabeth Vigée-Lebrun, il devint le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette qui avait été satisfaite de deux portraits qu’il avait réalisés d’elle en 1788.
Un pastel de la reine commencé en 1791, mais interrompu par la fuite de Varennes, fut repris en 1792, et, le 10 août 1792, Kucharski la peignait, lorsque le peuple ameuté se précipita dans la salle où celle-ci posait. Il la fit échapper par une porte dérobée. Son portrait fut insulté, couvert de crachats, et ce ne fut qu’avec grand peine qu’il put être soustrait au courroux révolutionnaire.
Kucharski fit un second portrait de Marie-Antoinette, lorsqu’elle était au Temple. Plusieurs fois reproduit, ensuite, par l’artiste, ce portrait, où Marie-Antoinette était représentée en costume de veuve, grandeur moyenne, devint presque le seul moyen d’existence de Kucharski, pendant les longues années qui suivirent la perte de sa fortune. Disparue lors du sac du palais des Tuileries, l’œuvre fut retrouvée et se trouve aujourd’hui au musée de Versailles. En fait, Kucharski a réalisé plusieurs portraits de Marie-Antoinette, tant à l’huile qu’au pastel. Le dernier de ces portraits, réalisé au pastel après l’exécution de Louis XVI, fut offert à la princesse de Tarente puis recueilli par succession par les héritiers de sa sœur la marquise de Crussol. Probablement détruit pendant la seconde guerre mondiale, ce portrait de Marie-Antoinette en grand deuil, a été répliqué à l’huile et au pastel, tant par Kucharski lui-même que par d’autres peintres.
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