Ambroise Louis Garneray

Ambroise Louis Garneray

Lieu de naissance : Paris

Date de naissance: 1783

Date de décès: 1857

Biographie:

Ambroise Louis Garneray, né le 19 février 1783 à Paris où il est mort le 11 septembre 1857, est un corsaire, peintre de marine, dessinateur, graveur et écrivain français, précurseur du roman d'aventure maritime. Il connut une vie d’aventurier avec Surcouf et Dutertre, il fut huit ans prisonnier des Britanniques.
Fils aîné de Jean-François Garneray, peintre du roi, qui fut élève de Jacques-Louis David, Ambroise Louis Garneray est né rue Saint-André-des-Arts, dans le quartier latin. À l’âge de treize ans, il s’engage dans la marine comme pilotin à l'incitation de son cousin, Beaulieu-Leloup, capitaine de la frégate La Forte et embarque à Rochefort pour donner corps à ses rêves d’aventures et de gloire. Il part pour l’océan Indien avec la division de frégates Sercey à laquelle appartient la Forte.
Toute sa carrière maritime se déroule dans l’océan Indien avec l’île de France et accessoirement l’île Bourbon (la Réunion) comme bases. Il participe aux différentes campagnes de la division Sercey et connaît son baptême du feu lors de la bataille contre les vaisseaux de ligne Arrogant et Victorious. Il sert ensuite en 1798 sur la corvette Brûle Gueule qui croise en compagnie de la frégate la Preneuse. Au retour de la croisière, il participe au second combat de la Rivière Noire où les deux modestes bâtiments français réussissent à repousser deux vaisseaux britanniques. En 1799, il est timonier et « premier peintre du bord » sur la Preneuse sous les ordres du capitaine Jean-Marthe-Adrien Lhermitte. La frégate est la dernière force officielle française de tout l'océan Indien. Cette croisière va de catastrophe en désastre, malgré un combat exceptionnel contre le vaisseau britannique le Jupiter. Au retour à l'île de France, alors que son équipage est décimé par le scorbut, la Preneuse échouée et démâtée doit se rendre aux forces britanniques faisant le blocus de l'île. Garneray échappe à la captivité en regagnant la côte à la nage. Malgré le désastre de la campagne, Garneray gardera une admiration sans borne et une grande amitié pour le capitaine Lhermitte qu'il continuera à visiter jusqu'à la mort de celui-ci en 1826.
Faute de navires officiels, il s’engage sur La Confiance de Surcouf comme enseigne, d’avril à décembre 1800. Il participe à la prise à l'abordage du Kent, l’exploit le plus célèbre du corsaire, en octobre 1800. Ce sera la seule occasion pour laquelle Garneray gagnera un peu d’argent en tant que marin. Au retour, malgré ses dénégations peu crédibles dans ses mémoires écrits bien des années plus tard alors que la traite des Noirs est interdite, il investit ses parts de prise dans un bâtiment négrier La Doris sur lequel il est capitaine en second. Il navigue sur différents navires marchands pendant la paix d'Amiens puis sert à la reprise de la guerre sur un cotre, le Pinson basé à l'île Bourbon. Il remplace le commandant décédé, mais fait naufrage peu après. Il sert ensuite sur le corsaire le Tigre du Bengale et enfin sur la frégate l'Atalante attachée à l'escadre Linois. Un certain 'Ambroise Garnarai' est indiqué comme 'novice de la corvette la Brule-gueule en 1804-5 . Il est ensuite sur la Belle Poule prise en mars 1806 en même temps que le vaisseau le Marengo, alors que Linois essaie de regagner la France. Blessé, il est conduit au Royaume-Uni et passe les huit années suivantes dans l'enfer des pontons en rade de Plymouth : successivement sur le Protée, la Couronne et la Vengeance. Il met cet enfermement à profit pour peindre, ce qui lui permet d’améliorer son ordinaire, grâce aux commandes d’un marchand de tableaux britannique.
« Excepté la piraterie, je crois que j'ai pratiqué à peu près tous les genres de navigation. »
En 1814, la guerre prend fin, libéré le 18 mai, à son retour du Royaume-Uni, il ne trouve pas d’emploi dans la marine commerciale et reste à Paris où il se consacre à la peinture. Probablement grâce à l'un de ses frères, lui-même peintre et graveur et qui a ses entrées dans l'entourage de l’Empereur de retour, il reçoit sa première commande officielle : la rencontre de l'Inconstant et du Zéphir, anecdote du retour de l'île d'Elbe. En fait, il ne réalisera cette toile qu'en 1834, car il juge plus opportun dans l’immédiat de la Seconde Restauration de peindre une « Descente des émigrés français à Quiberon » qui lui permet d’exposer au Salon de Paris de 1815. Il sera toutes les années suivantes un habitué de ce Salon.
Employé par le duc d’Angoulême, alors grand amiral de France, il devient par concours son peintre attitré en 1817. Il peut être rattaché au corps des peintres officiels de la Marine, qui ne sera constitué qu'en 1830, et auquel il n'appartient pas. Entre 1821 et 1830, il se rend dans de nombreux ports de France où il réalise d’innombrables croquis qui serviront de base à des gravures ou des toiles. Il illustre aussi la bataille de Navarin.
En 1833, il est nommé directeur du musée de Rouen. Puis il intègre la Manufacture nationale de Sèvres. Il développe dans les années 1830 un nouveau procédé de peinture, l'aquatinte et développe aussi une importante activité de gravure. Dans les années 1840, sa renommée semble s'être estompée et il perd la plupart de ses appuis politiques et vit assez pauvrement. Proche de Napoléon III, dont il avait participé au coup d'État manqué de Strasbourg, il connaît un bref retour de gloire au début du Second Empire : il reçoit la Légion d'honneur en 1852 des mains du vice-amiral Jacques Bergeret et est même reçu par l'Empereur.

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