Antoine Coysevox

Antoine Coysevox

Lieu de naissance : Lyon

Date de naissance: 1640

Date de décès: 1720

Biographie:

Antoine Coysevox né à Lyon le 29 septembre 1640, et mort à Paris le 10 octobre 1720, est un sculpteur français.
Le nom de famille Quoyzeveau se trouve écrit d'une quantité de façons aussi différentes que Coëzevau, Coiseveau, etc. ; Antoine Coysevox a inauguré la graphie Coysevox et l'a adoptée définitivement à partir de 1679 .
L'éloge funèbre d'Antoine Coysevox attribue la qualité particulière de son talent à une origine espagnole ; il s'agit d'une équivoque ; Antoine Coysevaux est né à Lyon où son père Pierre, maître-menuisier, s'était fixé environ cinq ans avant sa naissance, venant de Franche-Comté, possession espagnole jusqu'à 1678 .
Il vint à Paris à dix-sept ans travailler dans l'atelier de Louis Lerambert (1620-1670), dont il épousa en 1666 la nièce, fille du peintre Noël Quillerier, Marguerite, d'un an plus âgée que lui et qui mourut un an après leur mariage. Il se remaria en 1680 à Claude Bourdict, lyonnaise comme lui .
L’évêque de Strasbourg, Franz-Egon von Fürstenberg, prince-abbé de Stavelot, le chargea, en 1667, de la décoration du château de Saverne (Zabern), qui l'occupa quatre ans.
De retour à Paris en 1671, il fut employé à la décoration du château de Versailles et de ses jardins, produisant des copies des marbres antiques tels la Vénus de Médicis, la Vénus accroupie, la Nymphe à la coquille ou Castor et Pollux, soit en marbre, soit en bronze fondu par les frères Keller.
L’Académie royale de peinture et de sculpture l'admit comme professeur adjoint, « en considération du dessein qu'il avait d'établir à Lyon une école académique et d'aller y faire sa demeure » le 28 janvier 1676, avec comme pièces de réception un buste du peintre Charles Le Brun (1619-1690), premier directeur de l'Académie, et un de Colbert (remis en 1679). Restant à Paris, il fut cependant nommé professeur l'année suivante, recteur en 1694, chancelier en 1716, il fut directeur de l'Académie de 1703 à 1705. Guillaume et Nicolas Coustou, fils de sa sœur aînée Claudine , furent les élèves de Coysevox, comme François Coudray, Jean-Baptiste Lemoyne I et Jean Thierry.
Auteur de nombreux portraits sculptés en buste, spécialité nouvellement en vogue au XVIIe siècle pour laquelle il fut très demandé , il sculpta aussi des portraits en pied, dont un du roi Louis XIV pour l'hôtel de ville de Paris, aujourd'hui au musée Carnavalet, et des portraits équestres, pour lesquels il étudia particulièrement les chevaux, leur anatomie, leurs mouvements. En 1689, le Parlement de Bretagne lui demanda une statue équestre du monarque, qui fut fondue pendant la Révolution.
Au premier Salon de peinture et sculpture qui se tint au Louvre en 1699, il exposa quatre bustes, dont un en bronze, du roi Louis XIV. Au suivant, en 1704, six autres bustes de grands personnages contemporains.
Il fut le décorateur du navire de guerre le Foudroyant construit à Brest en 1690, qui devint le Soleil royal en 1692 après la destruction du premier vaisseau de ce nom. Une maquette au 1/40 se trouve au musée de la Marine à Paris.
Coysevox reçut en 1705 la commande royale des sculptures du château de Marly, travail qui allait l'occuper pendant plusieurs années. Parmi ses sculptures, la série des Quatre Fontaines et le groupe formé par Flore, Hamadryade et Le Berger flûteur, tous commandés en 1707 et datés de 1709, placés initialement dans le parc de Marly, au fer à cheval, en bas de la rivière, passèrent au jardin des Tuileries à paris dès 1716, et sont désormais conservés au musée du Louvre. Depuis 2010, des moulages à la poudre de marbre occupent à Marly l'emplacement d'origine.
Contrairement à de nombreux sculpteurs de son époque qui modelaient la terre ou le plâtre, laissant des praticiens tailler le marbre, Coysevox travaille lui-même la pierre, et ne répugne pas à revenir sur une œuvre dans le lieu où le commanditaire l'a fait installer. Ce comportement contrarie l'ambition de l'Académie de détacher les beaux-arts des métiers manuels.
Travaillant dans une période de transition, entre le style classique défendu par Poussin et, à l'époque de la formation et de l'activité de Coysevox, par l'Académie royale de peinture et de sculpture que dirige Le Brun et celui, plus libre et aimable, de la Régence et du règne de Louis XV, Coysevox produit des ouvrages difficiles à caractériser , mais aisément identifiables, même sans la signature . Sa carrière ne prit véritablement son essor qu'après la disgrâce de Le Brun en 1683 .
Coysevox est d'abord apprécié, de son temps, comme portraitiste. Ce genre, classé en second dans la hiérarchie des genres de l'Académie, est relativement peu affecté par l'évolution du style, et la capacité rare de Coysevox de transmettre un caractère avec la physionomie relègue au second plan l'analyse.
Le portrait de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, en Diane (1710), au Louvre, participe du classicisme par le thème ; mais le sourire, la volonté de rendre le mouvement, l'imbrication des lignes du chien et de la femme, la composition qui ne privilégie pas la frontalité, resortent du Baroque tel que le définit Wölfflin . On peut en dire autant de sa Vierge à l'enfant de l'église Saint-Nizier de Lyon (1676).

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