Antoine Etex

Antoine Etex

Lieu de naissance : Paris

Date de naissance: 1808

Date de décès: 1888

Biographie:

Antoine Étex, né à Paris le 20 mars 1808 et mort à Chaville le 14 juillet 1888, est un sculpteur, peintre, architecte et littérateur français.
Il est le frère du peintre Louis-Jules Étex (1810-1889).
Antoine Etex est né à Paris, dans une famille d'artisan modeste d'origine lyonnaise, son père est sculpteur ornemaniste, sa mère brodeuse. Après l'école primaire, il devient l'aide-apprenti de son père en 1822.
Tout en travaillant, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de François-Joseph Bosio en 1823 , puis dans celui de Charles Dupaty. Remarqué par James Pradier, Étex devient son assistant pour achever une sculpture du palais Brongniart à Paris . Elève de Pradier, Étex intègre l'atelier du peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres à la demande de ce dernier, qui lui conseille de mener qu'une carrière de peintre. Antoine Étex mènera de front une carrière de peintre et de sculpteur toute sa vie.
En 1828, Alexandre Dumas lui achète une étude de femme nue qui est présentée la même année pour sa première exposition : « À quelque temps de là, c'était en 1828, étonnement d'Étex, qui reconnaît au milieu des œuvres de Delacroix, Delaroche, David d'Angers, Ingres et Pradier, son étude prêtée par l'excellent romancier, qui voulait ainsi contribuer au succès pécuniaire de cette exposition, faite pour secourir les Grecs, au moment de la guerre de l'indépendance. »
Il tente sans succès d'obtenir le premier grand prix de Rome en sculpture , et finalement remporte le second grand prix en 1832 avec Hyacinthe frappé par le palet d'Apollon .
Antoine Étex prend part aux journées de 1830, alors qu'il modèle sa sculpture Léda et le Cygne. Le ministre François Guizot lui obtient une bourse de 1 500 francs sur deux ans . Par cette faveur ministérielle, il peut enfin partir l'Italie pendant deux ans, pour villa Médicis à Rome. Au retour, il visite l'Algérie et l'Espagne et réalise à cette occasion de nombreux croquis, dessins aquarelles et peintures . Pendant ce séjour, Étex se lie avec les républicains italiens dont Melloni dont il fait le portrait. Il modèle également sa sculpture Caïn et sa race maudits de Dieu qui obtient une médaille au Salon de 1833. Étex multiplie les études et les copies de tableaux et rapporte une du tableau Les Médicis .
De son mariage en 1833 naissent deux filles, et un fils militaire mort à Saïgon en 1867 .
Il expose pour la première fois au Salon de 1833 en envoyant le marbre de Hyacinthe renversé et tué par le palet d'Apollon et le plâtre de Caïn et sa race maudits de Dieu qu'il avait réalisé en Italie. Il obtient la médaille de première classe au Salon, où sa sculpture fait événement et reçoit un accueil favorable de la presse et du public . Ingres lui dit en commentant la sculpture : « Tâchez de vous faire commander ce groupe en marbre, puis, avec l'argent de cette commande, faites un Caïn debout, et anéantissez ce travail » ; et il ajouta : « Votre groupe est superbe, personne en ce temps-ci n'est capable de modeler cela ; c'est du beau, du très beau Canova ; c'est de la sculpture d'expression ; brisez cela, je vous le répète, mais seulement quand il vous aura été commandé. » .
Adolphe Thiers, alors ministre des Travaux publics, lui commande deux haut-reliefs monumentaux pour la face ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris en 1833, ceux de la face est étant confiés à François Rude et Jean-Pierre Cortot, pour terminer l'édifice qui menaçait ruine. Les deux œuvres d'Étex furent mal reçues par l'Institut et la presse. Il expose au Salon de 1837 et présente à celui de 1839 le marbre de Caïn et sa race maudits de Dieu qui est acquis par l'État français (musée des beaux-arts de Lyon). L'œuvre est apprécié par Théophile Gautier qui écrit dans La France littéraire de mars 1833 : « Je trouve dans ce groupe une recherche du vrai, un parti-pris de rompre avec l'ancien patron légué d'académie en académie » .
Il réalise alors des sculptures pour le Sénat, l'hôpital Lariboisière, le Monument à Vauban aux Invalides, la statue de Saint Louis pour la place de la Nation à Paris ou encore au château de Versailles.
À partir du Salon de 1844, il envoie régulièrement une toile, cette année-là, le Martyr de Saint Sébastien (musée des beaux-arts de Rouen), puis La Mort du prolétaire en 1845 (musée des beaux-arts de Lyon), une toile monumentale, La Gloire des États-Unis en 1846 et, en 1847, le Portrait de Chateaubriand et son Autoportrait (Versailles, usée de l'Histoire de France) .
En 1853-1854, Étex part défendre les intérêts des artistes français aux États-Unis au nom du gouvernement français à l'Exposition universelle de 1853 à New York. Il peint une esquisse, Allégorie à la gloire des États-Unis d'Amérique pour l'hôtel de ville de New York Il visite New York, Washington et le Canada. Il en publiera le compte-rendu, Coup d'œil jeté sur l'état des beaux-arts aux États-Unis en 1856 .
Devenu célèbre, il donne des cours de sculpture. Auguste Bartholdi est l'un de ses élèves . Il publie ses cours et méthode de dessin, dont le credo peut se résumer à « Nulla dies sine linea » (« pas un jour sans dessiner », mot à mot « pas un jour sans une ligne ») et également des essais et conférences, sur James Pradier notamment.

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