Arnolfo Di Cambio

Arnolfo Di Cambio

Lieu de naissance : Colle Di Val D'elsa

Date de naissance: 1245

Date de décès: 1310

Biographie:

Arnolfo di Cambio ou Arnolfo di Lapo, est un architecte, un sculpteur et peut-être un peintre, fils de Cambio et de Perfetta , né à Colle di Val d'Elsa autour de 1245, et mort à Florence le 8 mars d'une année imprécisée entre 1302 et 1310 . Sa contribution la plus haute à la culture figurative italienne fut de définir le nouveau style du gothique italien .
Élève de Nicola Pisano qui lui avait transmis un solide sens plastique des formes et de la ligne, l'amour pour la sculpture antique et le nouveau langage gothique, il avait acquis une belle habileté et une grande capacité d'observation de la nature. On peut supposer qu'il avait une vingtaine d'années quand il collabora avec le maître à l'exécution de la chaire de la cathédrale de Sienne (it). Il possédait déjà à cette époque une notoriété affirmée : en contradiction avec les termes du contrat signé fin août 1265 entre Nicola et fra Melano, procurateur de l'administration de la cathédrale, Arnolfo en mars de l'année suivante n'était toujours pas présent sur le chantier ; le 11 mai 1266, fra Melano menaçait Nicola de sanctions pécuniaires afin d'obtenir l'immédiate présence d'Arnolfo sur le site .
L'absence d'Arnolfo s'explique par le fait que Nicola avait la charge, à la même époque (1264 - 1267), de réaliser le Sépulcre de Saint Dominique à Bologne. Le travail fut commencé par Nicola et son atelier, rapidement s'y retrouvèrent seuls Arnolfo et fra Guglielmo. Lorsque Arnolfo rejoignit le chantier de Sienne, fra Gulglielmo acheva l'œuvre .
Après son apprentissage et sa collaboration avec Nicola, on retrouve Arnolfo à Rome, dans une activité pleinement autonome. Il est probable qu'il ait rencontré Charles Ier d'Anjou en 1272 . Ce dernier le rattache à sa cour itinérante entre Rome et le royaume angevin de l'Italie méridionale. Là, Arnolfo renouvela son rapport avec les chantiers cisterciens, angevins et français, il y fut en contact direct avec le langage du gothique rayonnant . À la suite de Charles d'Anjou, le sculpteur toscan rejoignit Rome en 1277. L'impact avec la réalité de la cité, la vision directe des merveilles et antiques restes du classicisme et l'attentive observation des plus modernes techniques décoratives des corporations romaines de tailleurs de marbre, laissent une empreinte indélébile dans sa personnalité . C'est la période à laquelle furent réalisées des œuvres qu'on lui attribue, comme :
Les Pérugins avaient pris goût aux fontaines après celle réalisée par Nicola et son fils Giovanni Pisano (1275 - 1278) ; ils en voulurent une des mains d'Arnolfo, mais celui-ci était lié par contrat et ils durent, pour obtenir le subtilisimo et ingeniosus magister, faire une requête auprès de Charles d'Anjou qui, par une lettre autographe du 10 septembre 1277, autorisait Arnolfo à travailler pour la commune de Pérouse . Les quelques fragments sauvés de la destruction de la fontaine, aujourd'hui exposés à la Galerie nationale de l'Ombrie à Pérouse, dévoilent le niveau de perfection atteint par la sculpteur à ce stade de son parcours : le modèle du personnage humain, presque toujours inspiré de la statuaire antique, est transfiguré par des traits linéaires et nerveux typiquement gothiques . C'est là le premier travail d'Arnolfo pour lequel existent des documents, réalisé entre 1277 et 1281 environ .
Après la fontaine de Pérouse, ou peut-être en même temps (mais ceci doit coïncider avec la réélection de Charles d'Anjou comme sénateur de Rome dans les années 1280), Arnolfo réalisa la statue du souverain angevin. Elle fut placée dans la salle du palais sénatorial où l'on rendait la justice, aujourd'hui au Musées du Capitole .
Il réalisa ensuite le monument funéraire du cardinal français Guillaume de Braye (mort fin avril 1282). Il fut placé dans l'église San Domenico à Orvieto (it) où il se trouve encore, mais il a souffert à travers les siècles de plusieurs transformations et redimensionnements (des éléments sont aussi conservés au museo dell'Opera del duomo d'Orvieto) ; tout cela est bien dommage car il s'agit d'une œuvre remarquable qui servira de modèle dans l'art sépulcral jusqu'à la fin de la Renaissance. À l'origine, il était couronné d'un gable soutenu par des colonnes torses et décoré de pinacles, qui entouraient les statues toujours présentent (Vierge à l'enfant, Saint Marc et Saint Dominique). L'ensemble symbolisait l'élévation de l'âme au ciel. Le réalisme du visage du gisant est particulièrement remarquable. Une étude récente a montrée que la Vierge était en fait une statue antique qui représentait l'Abondance. Arnolfo a éliminé la corne et l'a remplacée par la tête de l'enfant. Sur le monument, on trouve des mosaïques de marbre de style cosmatesque .
Les éléments gothiques se trouvent ensuite dans une œuvre de pleine maturité : le ciborium de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs qu'Arnolfo exécuta dans le marbre, avec la collaboration de Pietro di Oderisio (it) , , en 1285. Monté sur quatre colonnes, il est constitué de quatre gables qui forment des arcs trilobés. Aux angles sont les statues de saint Paul, saint Pierre, Timothée d'Éphèse et Bartolomeo le commanditaire .

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