Boissonnet Edmond

Boissonnet Edmond

Date de naissance: 1906

Date de décès: 1995

Biographie:

Edmond Boissonnet est un artiste plasticien français de la Seconde École de Paris, né à Bordeaux comme Odilon Redon (1840-1916), Albert Marquet (1875-1947) et son ami de toujours, André Lhote (1885-1962). L’art de Boissonnet couvre ainsi la quasi-totalité du XXe siècle. Il est le reflet des courants artistiques de ce siècle tout en étant indépendant de ceux-ci. Pour cela, il utilise différents moyens matériels : dessins, peintures sur toile, papier, bois, collages, mosaïques à partir de matériaux bruts, tapisseries de laines multicolores et pour mémoire, sculptures sur bois. Pour illustrer le défi qu’il se lance à lui-même sur le plan de l’art, il utilise souvent la métaphore du « Combat avec l’Ange » . Enfin, l’art de Boissonnet, s’étalant sur près de soixante dix ans, connaît quatre grandes périodes illustrées par des expositions significatives. Boissonnet expose pratiquement tous les ans dans différentes institutions artistiques.
Edmond Boissonnet est né le 20 juillet 1906 à Bordeaux au 11 rue Leo Saignat . Il est le troisième garçon de Jean Boissonnet (1871-1951) et de Marie-Thérèse Broqua (1872-1956). Les origines sociales de sa famille sont modestes. Son père est steward à bord des paquebots qui relient Bordeaux à l’Amérique. Sa mère, orpheline, a été prise en charge, par sa tante qui lui a fait faire ses études à Paris, avec sa propre fille, Marie Bounet. L’institution choisie est gérée par les Chanoinesses de Notre-Dame. Elle est bien connue comme étant « le Couvent des Oiseaux » de la rue de Sèvres, spécialisé dans l’éducation des filles de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie . Plus tard, Marie Bounet, appartiendra au monde du spectacle et de la politique. Boissonnet s’est toujours souvenu de l’arrivée de ce personnage hors normes venant à Bordeaux, en « grand équipage » pour visiter sa cousine. C’était alors l’effervescence dans le quartier de ses parents. Il faut dire qu’elle était l’égérie de l’avocat franc-maçon, René Viviani, (1863-1925), député socialiste de Paris, ami de Jaurès et président du Conseil en 1914 . C’est lui qui recevra de la main de l’ambassadeur d'Allemagne, la déclaration de cette guerre qui fit 9 millions de morts et 20 millions de blessés.
Son père est mobilisé et sa mère doit travailler à domicile comme couturière. Boissonnet, élève studieux, ne peut pas continuer ses études au lycée, il doit choisir dès maintenant un métier. Le hasard fait qu’il rencontre en 1917 un émigré russe, sculpteur sur bois . Le jeune garçon passe de longues heures, prises dans ses moments de liberté, pour observer l’artisan étranger et lui poser plein de questions, car il est captivé par sa dextérité. C’est décidé, lui aussi sera sculpteur sur bois. La famille est d’accord. Il entre donc en apprentissage chez un patron, ancien curé, qui lui permet de suivre les cours de l’École des Beaux Arts…le soir . Là, il se fait remarquer par son talent et le soin qu’il apporte à son travail. Des « Prix » de fin d’année récompensent la qualité de ses œuvres . Il a en 1922, en sculpture décorative, deux prix et en 1923, un prix pour une étude d’après le plâtre. Curieuse coïncidence, le peintre cubiste André Lhote qui deviendra son ami plus tard avait, lui aussi, exercé le même métier dans la même ville, en 1898 . Après son apprentissage, il entre dans une entreprise de décoration et le jeune sculpteur sur bois commence à s’intéresser à la peinture jusqu’à son service militaire dans l’aéronautique de 1926 à 1928 . C’est alors que le commandant de la base, (profitant de l’opportunité d’avoir un artiste sous la main), lui confie la décoration du mess des officiers. L’œuvre a malheureusement disparu, mais elle est, en quelque sorte, sa première commande publique… à l’âge de 20 ans.
De ses années de jeunesse, Boissonnet conserve un souvenir contrasté. Tout d’abord, une immense affection pour ses parents et surtout pour sa mère avec le sentiment que leur situation sociale était imméritée. D’où son désir constant de s’élever par ses propres moyens selon la philosophie bien connue de l’École de Jules Ferry. Alors, il continue à se former, intellectuellement et artistiquement. Philosophiquement, il sait également qu’il faut savoir être « indépendant » dans une activité artistique, afin d'émerger. Mais, pour cela, il faut le « vouloir » . Il en discute alors avec d’anciens camarades ou amis comme Pierre Molinier (1900-1976) qui s’apprêtent à fonder une association artistique.
Boissonnet, comme d’autres artistes évolue beaucoup tout au long de sa carrière de 1929 à 1995 et il revendique cette évolution face à des artistes qui se rigidifient dans le même mode opératoire commercial . Il est donc naturel de parler de « périodes » qui durent entre 15 à 20 ans. La première est qualifiée de réaliste, car, à partir de sa vision de la réalité, il peint beaucoup de scènes intérieures et s’inspire déjà de nombreux paysages avec personnages. Durant cette période qui s’inscrit dans la crise économique commencée à Wall Street en 1929 , l’art de Boissonnet s’enrichit des nombreuses rencontres avec les artistes modernes. Licencié de son travail pour raison économique, il effectue de nombreux voyages à l’étranger. Enfin, il connaît les camps de la « drôle de guerre » et en rapporte un témoignage saisissant[réf. nécessaire].

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