Lieu de naissance : Metz
Date de naissance: 1801
Date de décès: 1864
Biographie:
Christophe Fratin, né à Metz le 1er janvier 1801 et mort au Raincy (Seine-et-Oise) le 17 août 1864, est un sculpteur animalier français.
Christophe Fratin est né à Metz le 1er janvier 1801. Il est le fils d’Henry Fratin, cordonnier et taxidermiste, et de Catherine Moderé, sans profession. Après des études à l’école gratuite de dessin de Metz, il se dit, par goût commun pour les chevaux, élève de Carle Vernet et Théodore Géricault à Paris.
Dès 1831, il expose régulièrement au Salon, excepté en 1832 pour cause d’épidémie de choléra. Durant ces Salons, il côtoie Antoine-Louis Barye qui s’impose successivement avec le Tigre dévorant un Gavial en 1831, et son monumental Lion au serpent de 1833, laissant ainsi, ces deux années là, Fratin dans l’ombre. Il finit par y rencontrer le succès et l’estime : les critiques sont élogieuses, ses œuvres se vendent bien.
Les succès répétés du sculpteur aux Salons de 1834, 1835 et 1836 suscitent l'intérêt de l'aristocratie. Ainsi travaille-t-il au château de Dampierre pour le duc de Luynes, où il réalise notamment les Lions du fronton du bâtiment principal et d'importants travaux de décoration intérieure. Fratin, qui excelle dans la réalisation d'objets décoratifs, fournira quatre petites pièces pour la réalisation d'un surtout de table princier, dont Barye est le principal artisan.
L'audience de Fratin devient rapidement internationale : il part pour l'Angleterre entre 1833 et 1834, probablement à la suite de la vente (ou de la commande) des deux modèles du Salon Lévrier après le forcé et le Dogue à la chaîne. L’acquéreur est un membre du Parlement, lord Powerscourt, qui destinera ces groupes à l’entrée de son château. L’artiste réalise aussi de grands groupes romantiques à Potsdam aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsberg où certains sont encore conservés. Pendant toute sa carrière, l’intérêt de la clientèle anglaise ne se démentira pas. Ce travailleur infatigable exportera même ses œuvres jusqu'à Saint-Pétersbourg où elles décoraient le parc de l'empereur de Russie.
Le romantisme transparaît d’une manière évidente dans ses sujets, où le cheval tient une place importante. Les critiques sont nombreuses et souvent élogieuses, elles présentent Fratin comme le « rival redoutable » de Barye dans la représentation des animaux. Ces mêmes critiques soulignent son ardeur à créer des modèles et sa capacité à fournir des œuvres de grande taille. Les œuvres sont exposées à la Maison Susse qui tenait un magasin passage des Panoramas à Paris, où elles sont alors proposées en plâtre.
C’est réellement en 1835 que démarrent les éditions des bronzes de Fratin, essentiellement fondues dans les ateliers Quesnel. Christophe Fratin fut ainsi l’un des premiers — sinon le premier[réf. nécessaire] — à se lancer dans la sculpture d’édition. Ces bronzes sont réalisés par la technique de la fonte au sable (qui venait d’être maîtrisée par les fondeurs de cette époque) et sont réalisés en dimensions variables.
Ces premières années se déroulent sous le signe du succès. Il obtient des commandes publiques de sa ville natale à laquelle il offre deux Chiens grandeur nature, l'année de son mariage, le 25 juin 1836 avec Marguerite Sophie Pioche, la fille de son professeur de dessin.
L’année de la naissance de son fils, Charles-Auguste, le 17 avril 1837, le Salon devient hostile à la jeune génération romantique et la participation de Fratin se réduit à sa Poulinière. Il ne se présente pas l’année suivante et au cours des années 1840, les envois aux Salons sont refusés, en conséquence les commandes commencent à faire défaut. La carrière de l'artiste semble basculer et les difficultés financières, devenir prépondérantes.
Le sculpteur se concentre alors sur les éditions et la réalisation de petits modèles commerciaux. Cette inflexion dans sa carrière est reflétée par le portrait charge de petites dimensions, Fratin par lui-même, où l'humour du sculpteur apparaît. L'artiste, les mains dans les poches, est vêtu de son habit d'atelier et coiffé d'un bonnet. Ses poches grouillent de petits animaux : singes, dogues, épagneuls…
Durant les années qui suivirent, Fratin peine à obtenir des commandes publiques, telle que la commande des Aigles, soldée le 4 juin 1853, sans destination à l'origine, mais, placée sur l’Esplanade de Metz. Il sollicite l'achat de son groupe Cheval terrassé par un tigre déposé au jardin d'hiver en novembre 1853, où encore la commande d’un fronton représentant La Chasse en mai 1855, pour la cour Visconti du palais du Louvre alors en pleine construction. Enfin, en septembre 1862, il effectue sa dernière commande par décision ministérielle du groupe en plâtre, Chèvre et chevreau. Il se présente également lors de différentes expositions ; au jardin d'acclimatation, avec des terres cuites, l'Exposition de la Société des amis des arts de Bordeaux, l'Exposition universelle de Metz sous le patronage de l'impératrice en 1861, et pour finir, l'Exposition universelle de 1862 à Londres.
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