Date de naissance: 1796
Date de décès: 1860
Biographie:
Claude Bonnefond, né Jean-Claude Bonnefond le 27 mars 1796 à Lyon, où il est mort le 27 juin 1860, est un peintre et lithographe français.Son œuvre a été influencée par ses nombreux voyages en Italie. Il a été directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon où il a mis en place de nombreuses réformes.
Claude Bonnefond est né le 27 mars 1796 à Lyon, rue Grolée . Son père, Clément Bonnefond, boulanger, meurt la même année. Sa mère, Claudine Burel, se remarie au printemps 1797 avec Jean Marie Suty également boulanger. Il sera pour Jean Claude un père de substitution. Il perdra aussi son frère aîné, mort durant son service militaire.En 1808, à 12 ans il entre à l’école des École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Il deviendra l’élève de Pierre Revoil et d'Alexis Grognard. Cette formation développera chez lui la technique et la rigueur nécessaire à cet art. Ces années lanceront ainsi sa carrière d’artiste.
Accepté à l’école de dessin de Lyon, Bonnefond est un élève très appliqué et reçoit en 1813 le premier prix de peinture appelé « Laurier d’or ». Plus tard, en 1827, il recevra la médaille d'or au Salon .
En 1816, il est dispensé du service militaire compte tenu du décès tragique de son frère aîné. Il peut ainsi se consacrer entièrement à la peinture et perfectionner sa carrière d’artiste. Il entretient une riche correspondance avec Pierre Revoil. Dès 1814, il expose ses œuvres à Lyon puis au salon de Paris. C'est à Paris qu'a lieu son premier envoi en 1817 par le duc de Berry : il expose au Salon La chambre à coucher des petits savoyards, un de ses tableaux majeurs, qui lui vaut une médaille de deuxième classe, et est acheté par le duc de Berry.
A 28 ans, Bonnefond quitte Lyon pour rejoindre Victor Orsel à Paris dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin qui deviendra son professeur et le conseillera pour ses œuvres. Cependant Guérin est nommé directeur de la villa Médicis et Bonnefond part à Rome avec lui.En 1817, a lieu une exposition au musée du Louvre de ses premiers ouvrages. Les années d’après seront marquées par de nombreux succès comme celui du tableau célèbre de La chambre à louer.
En 1822, il fréquente pendant six mois l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin, et quitte la France en 1824 pour l'Italie, alors que l'achat par la ville de Lyon de l'un de ses tableaux lui permet d'entreprendre ce voyage et que Guérin est nommé directeur de la villa Médicis à Rome. La décision d'entreprendre un voyage en Italie vient notamment de la volonté de Claude Bonnefond de renouveler son style, hollandisant et minutieux et qui s'essouffle.
En Italie, Bonnefond visite Rome, mais aussi la Campanie et la Toscane. Il fréquente des artistes comme Jean-Victor Schnetz, Louis Léopold Robert, Horace Vernet, et Victor Orsel, chez qui il rencontre le graveur Vibert en 1829. Il entretient également des relations avec des artistes nazaréens allemands comme Julius Schnorr von Carolsfeld, Joseph Anton Koch, et Johann Friedrich Overbeck. Il entreprend un bref retour à Paris en 1828 pour recevoir sa récompense au Salon et visiter sa mère, avant de retourner en Italie.
En 1828, il va à Rome sous les conseils de Guérin pour rencontrer les grands artistes Italiens . Il crée une école lucrative. Ses efforts sont récompensés et il revient avec de grands succès en 1831. Il rapporte ses tableaux en France comme le Jeune homme endormi, son chevrier, son grec mourant .Même si son premier voyage en Italie a pour but de revivifier son style, la veine mélodramatique de ses œuvres françaises se retrouve, avec quelques nuances : ainsi peut-on noter le Berger endormi, les Chanteurs napolitains et surtout La Fileuse d'Albano (1826) . Mais c'est à partir de 1826, avec Chevrier et son fils pleurant leur chèvre malade (1826) que Bonnefond entame le renouvellement réel de sa manière française. À partir de là, l'œuvre de Bonnefond va prendre une autre tournure : il va chercher la sobriété des attitudes et des mouvements qui se retrouve notamment dans l'attitude du chevrier dans Chevrier et son fils pleurant leur chèvre malade et de la cliente dans La Diseuse de bonne aventure (1830) . Son œuvre gagne en luminosité et Bonnefond met de côté son image de peintre sombre, faisant dire à Dupasquier qu'il « trempe son pinceau dans le soleil » . Enfin, il se tourne davantage vers la représentation de scènes de plein air.Ce sera finalement une période de forte créativité et d’intégration culturelle internationale pour l’artiste .Habitué du salon de la reine Hortense, il intègre le cercle des peintres allemands dont Joseph Anton Koch (1768-1853), Gustave Heinrich Naecke (1786-1835), Johann Friedrich Overbeck (1789-1869) et se rapproche de Victor Orsel et Louis Léopold Robert.Il réalise également des scènes romantiques de la vie romaine, comme Bergers dans la campagne Romaine en 1826, des scènes de guerre représentant la vie lyonnaise, des intérieurs ainsi que des portraits.Après son voyage à Rome il revient avec une nouvelle inspiration italienne, il met en scène des actes religieux bien que personne ne sache réellement de quelle confession religieuse il était.
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