David Hammons

David Hammons

Lieu de naissance : Springfield

Date de naissance: 1943

Biographie:

David Hammons, né le 24 juillet 1943, à Springfield dans l'Illinois est un artiste américain.
Son travail s'inspire de la réalité quotidienne des Afro-Américains dans ses œuvres, l'analyse et la révèle en prenant ses repères dans ses origines africaines, a un regard critique et ironique, en revendiquant une séparation totale avec les traditions artistiques occidentales, avec un langage militant utilisant des codes de reconnaissances internes à la communauté noire sans pour autant ne pas s'inscrire dans une certaine continuité de l'art occidental. Il se distingue de ses pairs peintres afro-américains, du fait qu'il ne produit pas de simples illustrations, mais questionne la culture noire contemporaine et les conséquences de l'esclavage sur la mémoire collective des afro-américains. Son travail s'inscrit dans une continuité de l'art occidental mais aussi dans une continuité historique de sa propre culture.
David Hammons est le cadet d'une famille nombreuse de dix enfants. Il grandit à Springfield dans l'Illinois, où il subit la ségrégation et prend conscience de son identité et de ce que sa couleur de peau peut engendrer. Il quitte sa ville natale pour entreprendre des études à Los Angeles tout d'abord au City College puis en 1964 au Los Angeles Trade Technical College, une école d'art où il restera deux ans. Il passera ensuite au Chouinard Art Institute et par la suite prendra des cours du soir à l'Otis Art Institute du Parson's School of Design.
C'est là qu'il rencontrera un personnage clé dans sa vie d'artiste, un enseignant, Charles White dont il admire le travail et notamment sa manière de traiter et de représenter dans ses œuvres, les problèmes sociaux et raciaux. Il prendra dès lors connaissance de l'existence de peintres noirs comme Charles White, un repère pour Hammons et Injustice case (1970)
En 1975, il installera son atelier dans une des rues les plus animées de Harlem, la 125e rue, dont il tire sa principale source d'inspiration. Il entamera un changement dans son travail en se détachant de la figuration pour aller vers un art plus conceptuel, en prenant des objets précis dans un contexte précis. Il produira des œuvres en assemblant plusieurs éléments comme des rébus dont il est nécessaire de déchiffrer le sens historique, social et culturel comme Spade with chain (1973) "spade" signifiant une bêche, qui était un mot insultant pour les afro-américains ou encore Bird (1972) ou Laughing Magic (1973). Il prend des objets obsolètes trouvés dans Harlem, possédant selon lui une certaine spiritualité et les réutilise tels quels dans ses œuvres s'inspirant du ready-made de Duchamp en réalisant un assemblage Dada.Il réalisera aussi ses Bags Series (1975), des sacs en papier kraft dans lesquels, un mélange d'aliments, d'os de côtes de porc, graisse sont réunis, alors que David Hammons soutient que l'habitude alimentaire est issue directement de la période de l'esclavage. Il réalisera sa première exposition à NYC qui s'intitule Greasy Bags and Barbecue Bones qui fera un scandale dans le milieu Afro-Américain.
Par la suite, Hammons sera fasciné par les cheveux crépus, ceux des afro-américains, qu'il utilisera comme nouveau matériau d'expérimentation esthétique dans ses œuvres, empreint de spiritualité, et représentant un vrai symbole marquant une certaine valeur sociale et une appartenance à un groupe, les noirs. Ce sera le début des Hairs séries(1976), et aussi des premières créations environnementales comme Dreadlocks Séries (avril 1976) dans la galerie Just Above Midtown ou encore Gray Skies Over Harlem (1977), où il commence à intégrer de manière très présente, le cheveu crépu. Par la suite, il souhaite construire une œuvre où le spectateur noir se reconnait et se retrouve, il réalise une performance en 1992, qui se nomme Haircut où il amène une pierre en forme de tête à un coiffeur de Harlem pour qu'il "lui fasse une coupe", comme s'il s'agissait d'une vraie tête humaine, pour en faire une sculpture. La performance est filmée et diffusée lors de l'installation, avec l'œuvre réalisée dans le magasin de coiffure.(Barbershop Video Installation) (1993).
L'artiste poursuit son travail, de plus en plus proche de la rue et de ses habitants, et s'intéresse à l'existence des sans-abris, parcourt les rues pour ramasser à l'aide d'un charriot, des bouteilles vides, en reproduisant les activités de ces derniers qui souhaitent se faire un peu d'argent en les recyclant. Il s'impose dans les terrains vagues d'Harlem et place les bouteilles vides trouvées sur des arbres à partir de 1980. Ces performances font référence aux croyances religieuses africaines dans le Sud des États-Unis depuis la période de l'esclavage et Robert Thompson, historien spécialiste de la culture africaine et afro-américaine analyse ces "arbres à bouteille" comme une protection de la mort et des mauvais sorts dans la culture kongo. Ces arbres à bouteilles sont présents dans certains États sudistes faisant référence à des croyances funéraires.

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