Lieu de naissance : Bruges
Date de naissance: 1532
Date de décès: 1599
Biographie:
Dominique Lampson, ou Dominicus Lampsonius, est un humaniste, poète et artiste né à Bruges en 1532 et mort à Liège en 1599.
Il est considéré comme l’un des pères fondateurs de l’histoire de l’art flamand .
Il suit les cours de philosophie morale, d’éloquence, de physique et de métaphysique de l’université de Louvain. Peu célèbre en tant que peintre, il est surtout connu comme théoricien de l'art. Correspondant de Giorgio Vasari, il lui fournit des notes sur la vie et l'œuvre du peintre Lambert Lombard qui servirent au chapitre consacré à ce peintre dans les Vite de' più eccellenti pittori, scultori e architettori .
Entre 1554 et 1558, il est secrétaire privé de Reginald Pole, archevêque de Canterbury. Il l'accompagne à Rome et à Liège, où il rencontre le peintre Lambert Lombard. À la mort de Reginald Pole, il entre au service des prince-évêques de Liège, Robert de Berghes, Gérard de Groesbeek et Ernest de Bavière.
A Liège, Lampsonius retrouve son ami Lambert Lombard, considéré alors comme l'un des plus grands peintres de la région. Stimulé par ce maître, il reprend ses études artistiques. Tout le temps que lui laissent les devoirs de sa charge, il le consacre au dessin et à la peinture. Dans une lettre à Vasari, datée de Liège, le 26 avril 1565 , Lombard parle avec enthousiasme de Lampsonius : « Ce qui me porte parfois à m'effacer », dit-il, « c'est que lui, encore fort jeune, par la bienveillance de l’Être suprême, distributeur de tous les biens, a reçu un vase rempli des dons les plus variés. Bon, bienveillant, connaissant les langues grecque et latine, il parle et écrit en toscan, comme s'il avait habité l'Italie toute sa vie. Il est bon poète latin, pénétré, des maximes de Platon, d'Aristote et d'Epictète ; il est amateur des arts libéraux ; il chante d'une voix harmonieuse et pratique la musique gaillardement, et quant à sa qualité de secrétaire, on peut le comparer aux plus habiles de sa profession. Je n'en connais pas d'aussi expert à former de beaux caractères, non seulement en français et latin et en italien, mais aussi en grec. II ne m'étonne pas autant des grandes vertus et aptitudes qu'il possède que de son grand jugement dans notre art, dans lequel, s'il le pratiquait, il serait à la hauteur de plusieurs fameux maîtres vivants ».
En parlant de ses productions artistiques, Lombard dit encore : « Le peu que l'on voit de lui est dessiné dans de belles proportions, avec des couleurs justes et bien mises à leur place. A la pointe d'argent, il dessine d'une manière si douce et si fondue, que cela parait être peint, et il en est de même de ses dessins aux crayons rouge et noir. Je dirai volontiers de lui ce que Poliziano disait de Léon Battista Alberti : Quelle est la chose qu'il ignore ? »
En 1565, il rédige la vie du peintre Lambert Lombard intitulé Lamberti Lombardi apud Eburones pictoris celeberrimi vita . Dans cet ouvrage, il expose ses conceptions théoriques sur l'art. En 1572, il publie un livre comprenant une série de vingt-trois portraits gravés de peintres célèbres des anciens Pays-Bas, intitulé Pictorum aliquot celebrium Germaniae inferioris effigies, Les effigies des peintres célèbres des Pays-Bas . Chaque portrait est accompagné d'un petit poème en latin, rédigé par Lampson. À cette époque, il a pour élève Otto van Veen, qui fut marqué par son enseignement.
Lampson écrit également des poèmes en latin et entretient une longue correspondance avec Vasari et avec Giulio Clovio. La seule toile encore connue Lampson, une Crucifixion de 1576, est conservée à l'église Saint-Quentin de Hasselt.
Dominique Lampsonius, qui avait épousé la fille d'un bon bourgeois de Hasselt, est mort à Liège, en 1599. Il est inhumé dans l'église Saint-Denis. Son frère Nicolas, alors doyen de la collégiale, fait placer au-dessus de son tombeau une inscription dont le texte a été conservé : « Ad Dei Omnipotentis Honorem EtDominici LampsoniiVaria scientia et functione publicaClari,In hac Ecclesia sepulti, Suique memoriamNicolaus LampsoniusEjusdem Ecclesiae Decanus,Ejus frater pos : anno CIЭ. IЭ C. IIISIC ERAT HOC LATE NOTVS LAMPSONIVS ANNO,IPSA DEFVNCTVS QVA SANCTVS ALEXIVs HORA » .
Il est probable que Lampson a eu un fils, Jacques Lampson, qui s'est aussi adonné à la peinture. Nous trouvons, en effet, un « peintre flamand » de ce nom à Rome, lequel le 21 octobre 1620, dépose dans un procès, en faveur d'une dame dupée par un fourbe qui avait reçu une robe de chambre en gage .
Lampsonius était un homme d'un caractère ouvert, loyal et bienveillant, toujours disposé à faire le bien. On sait qu'Otto van Veen séjourna pendant quelque temps à Liège. Il avait alors dix-sept ans. Lampsonius, qui avait deviné le brillant avenir du jeune artiste, le prit en affection. Ce fut d'après ses conseils qu'il partit, en 1575, pour Rome où il passa sept ans, complétant par de fortes études son éducation artistique. Lampsonius rendit ainsi un immense service à celui qui était appelé à devenir le maître de Rubens et à inaugurer la grande époque de l'art en Belgique. Il était en rapport avec la plupart des écrivains du pays. Il était très lié avec Juste Lipse. Il fut un de ceux qui contribuèrent le plus à ramener le grand polygraphe à la foi catholique et au pays.
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