Erik Werenskiold

Erik Werenskiold

Date de naissance: 1855

Date de décès: 1938

Biographie:

Erik Theodor Werenskiold, né le 11 février 1855 à Kongsvinger, près d'Eidskog en Norvège et mort le 23 novembre 1938 à Oslo, est un peintre et dessinateur norvégien, spécialement connu pour ses illustrations de recueils de contes et de légendes.
Ce peintre célèbre en Scandinavie a été un fervent introducteur des courants picturaux français de l'art moderne, à commencer par l'impressionnisme au Danemark et en Norvège. Mais le maître dessinateur, constamment à l'étude de l'art, tardivement graveur et lithographe, a animé avec intelligence les cercles artistiques et littéraires de son pays natal définitivement indépendant après sa séparation avec la Suède en 1905. Une partie de son œuvre peut intelligemment être rapprochée de celle de l'indépendant suédois, Carl Larsson qui appartenait à une génération scandinave fascinée par le lyrisme et l'art moderne français.
Après des études classiques, il est un élève assidu du sculpteur Jules Middelthun à la Tegneskol de Christiana (ancienne école de dessin d'Oslo) de 1873 à 1875. Il est également l'élève d'Axel Ender pendant quelques mois avant de partir se former auprès de maîtres européens. Le jeune artiste prometteur s'inscrit à l'académie des Beaux-Arts de Munich de 1876/1877 à 1879/1880, où il s'initie aux portraits et aux scènes de genres typiques avec Wilhelm von Lindenschmitt le jeune et Ludwig von Löfftz. Durant son séjour bavarois, il est émerveillé par une exposition de toiles de peintres réalistes français à Munich en 1879. Il quitte l'Allemagne pour la France, gagne Paris où réside une petite communauté d'artistes norvégiens. Il rejoint ainsi Christian Krohg, Gerhard Munthe, Frits Thaulow qui s'intéressent aussi au courant d'inspiration naturaliste.
Dès 1878/79, le vigoureux essor artistique français fascine les artistes étrangers. Les étudiants nordiques qui ne craignent plus le régime républicain militariste et ses menaces guerrières commencent à affluer vers la capitale des Arts. Werenskiold n'échappe pas à la règle puisqu'il réside à Paris de 1880 à 1884. Il est jusqu'en 1883 l'élève de Léon Bonnat, le portraitiste mondain de la Troisième République française naissante entre 1875 et 1880, récemment promu à l'académie. Il est accueilli régulièrement par la famille Thaulow, et il l'est au cours de ses séjours au moins jusqu'en 1885. Sa correspondance témoigne de cette amitié, puisqu'en décembre 1882, une de ses lettres mentionnent la sœur de son ami Frits qui a épousé un homme d'affaires, et qui est aussi un peintre français, Gauguin. De 1883 à 1885, Werenskiold passe ses été en Norvège,à Gvarv,où il a de la famille. Il y a fait plusieurs représentations d'agriculteurs norvégiens dans le milieu rural, ainsi que des portraits de personnes célèbres comme Bjørnstjerne Bjørnson et Henrik Ibsen
Le jeune peintre écrit des articles sur l'impressionnisme dans la revue Nyt Tiddskrift, à l'usage du public cultivé danois et norvégien. Incité par son maître Bonnat, il expose des toiles au salon des artistes français, La promenade favorite et Étude en 1882, Bergers en Norvège et Femmes en Norvège en 1883, Petite paysanne norvégienne et Une confession. De retour en Norvège, il garde d'excellents contacts avec le monde des arts parisiens : il envoie en 1891 des tableaux à la société nationale des Beaux-Arts.
Formée à une peinture de portraits et de scènes de genres, de tonalité austère et sombre, appréciée parmi les élites du pouvoir en Europe et aussi en Norvège, il réalise dans son atelier des portraits de personnalités. Mais dès qu'il atteint notoriété et aisance suffisante pour assurer sa subsistance, il préfère brosser les portraits de ses compatriotes écrivains, artistes et musiciens ou se livrer à la poursuite de satisfactions picturales.
Avant même sa première formation académique étrangère, Erik Werenskiold a été un dessinateur remarquable de plans, aussi perspicace dans l'analyse de forme et la transposition que dans la décomposition des volumes.
Il a repris avec application des études techniques : dès 1910, il s'est d'abord intéressé à la gravure, puis après 1920, s'est initié à la lithographie. Il a réalisé sous forme de gravures des portraits d'écrivains.
Les premières toiles réalisées en Norvège et en Allemagne sont sombres, empreintes d'une grave austérité que lui a inculquée l'école imposant aussi ses règles strictes et catégoriques des genres.
En dehors de sa fréquentation des salons, Bonnat est un ardent collectionneur de peintures et de dessins, en particulier il est captivé par l'œuvre d'Ingres. Les maîtres français anciens ouvrent le peintre scandinave à une gamme de couleurs comme à la sensualité des formes. Mais le séjour parisien permet surtout au jeune peintre de découvrir, en une première vraie libération, l'émancipation de la peinture moderne. Il découvre l'impressionnisme et s'essaie avec joie aux paysages et aux scènes de la vie urbaine, bref à tout ce que l'on voit. Le dessinateur et peintre, maître de ses sens, n'a plus à se référer aux dictats des écrivains et critiques. La lumière insinue dans ses toiles la finesse de ses valeurs. Un enterrement paysan, réalisé entre 1883 et 1885 révèle sa profonde mutation . Les peintres indépendants modernes, en bons héritiers d'Édouard Manet, sont désormais au même rang que les écrivains.

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