Date de naissance: 1799
Date de décès: 1882
Biographie:
François-Auguste Biard, de son vrai nom François Thérèse Biard, est un peintre français, né le 29 juin 1799 à Lyon et mort le 20 juin 1882 à Samois-sur-Seine .
Bien que destiné par ses parents à l’état ecclésiastique, François-Auguste Biard se consacre à la peinture. Il commence à peindre dans une fabrique de papier peint lyonnaise , puis rejoint l'école des beaux-arts de Lyon où il sera formé par Pierre Révoil jusqu'en 1818, puis par Fleury Richard qui lui succède à la tête de l'école. Toutefois Biard reste un élève relativement autonome qui ne suit la formation que par intervalles plus ou moins réguliers. Il est qualifié d'autodidacte.
Il se met ensuite à voyager, et parcourt l’Italie, les îles de la Grèce et le Levant.À son retour, il expose au salon de 1818 son premier tableau de genre, les Enfants perdus dans la forêt, que la gravure rendit bientôt populaire, puis il entreprend d’autres voyages dans différentes contrées européennes.
Lors du premier salon parisien auquel il participe, en 1824, il est accueilli très favorablement par les critiques et plus particulièrement, Auguste Jal, à l'inverse de ses collègues, élèves, eux aussi, de Revoil.
En 1824, l'archevêché commande quatre tableaux aux élèves de Pierre Révoil. Biard fait partie des peintres sollicités. Il peint alors Saint Pothin apportant dans les gaules l'image de la mère de Dieu .La même année il participe au salon de Paris. Il participera de manière régulière aux salons de Paris mais restera fidèle également aux salons lyonnais. Il sera soutenu par la Monarchie de Juillet, qui acquiert plusieurs de ses tableaux.
À partir de 1827, Biard entame toute une série de longs voyages. Il commence par faire un tour du bassin méditerranéen. Il fait escale à Malte, à Chypre, en Syrie, puis en Égypte. Il rentre ensuite à Paris.En 1839, il participe à l’expédition scientifique dirigée par Paul Gaimard, au Spitzberg et en Laponie , avec sa fiancée, l’écrivaine Léonie d'Aunet, qui publia le récit de ce voyage en 1854, sous le titre Voyage d’une femme au Spitzberg . Il tire plusieurs tableaux de ce voyage et peint quatre panneaux à décor nordique pour le Muséum national d'histoire naturelle à Paris .
Il s'est marié à Léonie le 23 juillet 1840, à Paris. Plus tard, de 1843 à 1850, elle deviendra la maîtresse de Victor Hugo. Le 5 juillet 1845, elle est surprise avec Hugo en flagrant délit d’adultère dans un hôtel du passage Saint-Roch. Le commissaire laissa partir Hugo lorsque celui-ci invoqua son inviolabilité de statut de pair de France, mais Léonie fut arrêtée et emmenée à la prison Saint-Lazare. Au bout de deux mois, elle fut transférée au couvent des Dames de Saint Michel. Elle est entrée dans la carrière littéraire sous son nom de jeune fille, après sa séparation judiciaire de son mari en 1855.
François-Auguste Biard peint parfois des tableaux inspirés de la Bible (Sainte Marie-Madeleine, Salon de 1827), de la littérature (Gulliver dans l’ïle des géants, Salon de 1852) ou de l’histoire (Hudson abandonné par son équipage en 1610, Salon de 1852) .
Vers 1858, il séjourne deux ans au Brésil. Il reste environ un an à Rio de Janeiro où il côtoie l'aristocratie brésilienne et travaille à la cour de l’empereur Pedro II, son ami, et il effectue des expéditions dans l’intérieur du pays et ensuite en Amazonie. Plusieurs toiles évoquent ce voyage. Biard est invité en 1859 pour enseigner à l’Académie des beaux-arts de Rio (fondée par la Mission artistique française de 1816), mais il reçoit l’invitation pendant son voyage en Amazonie et donc il la décline .
Avant son retour du Brésil, Biard passe par l’Amérique du Nord. La toile Comment on voyage en chemin de fer dans l’Amérique du Nord (Salon de 1861) en est un témoignage. Plusieurs toiles évoquent également l’attention qu’il porte à l’esclavagisme .
Outre plusieurs médailles (il est trois fois médaillé au Salon ), il reçoit la croix d’honneur en 1838. Si les tableaux que lui inspirent son voyage au pôle nord sont l’objet de critiques pour la monotonie de la composition et l’exagération des effets, c’est dans le genre familier que Biard acquiert une réputation, notamment par les qualités de mouvement et d’expression de ces œuvres, dont Une famille de mendiants et la Diseuse de bonne aventure au musée de Lyon, la Comédiens ambulants au Luxembourg, le Baptême sous les tropiques, le Bon Gendarme, les Honneurs partagés, la Sortie d’un but masqué, la Traversée du Havre à Honfleur, Mal de mer sur une corvette anglaise (Dallas Museum of Art), le Conseil de révision, Un plaidoyer en province, L’Abolition de l’esclavage (27 avril 1848).
Le travail de François Biard ne fait pas l'unanimité. Si les critiques parisiens comme Auguste Jal puis Delécluse en font l'apologie et que de nombreux personnages de l'aristocratie comme le Duc d'Orléans le soutiennent, à Lyon en revanche l’accueil est beaucoup plus sec et cela s’accentue après 1870. On lui reproche principalement l'humour et les caricatures qu'il glisse dans ses tableaux et qui font leurs particularité. Il restera un peintre mal aimé, jusqu'à être renié par Lyon. Cependant nombre de ses œuvres ont été exposées au musée des beaux-arts de Lyon.
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