Date de naissance: 1856
Date de décès: 1923
Biographie:
François Flameng , né le 6 décembre 1856 à Paris, où il est mort le 28 février 1923, est un peintre, graveur et illustrateur français.
Fils du célèbre peintre et graveur Léopold Flameng et de Jean-Paul Laurens (1838-1921).
Dès 1870, il réalise plusieurs planches de reproductions d’œuvres des peintres Alfred Sisley (1839-1899), Édouard Manet (1832-1883) et Claude Monet (1840-1926) pour le catalogue de la galerie Durand-Ruel . En 1875, il débute au Salon avec sa toile Le Lutrin. Il est attiré comme beaucoup d'autres peintres par le site pittoresque de Septeuil .
Flameng se marie, le 30 novembre 1881, à Neuilly-sur-Seine avec Henriette Turquet dont les parents sont Edmond Henri Turquet (1836-1914), sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts et Octavie de Montgomery (1834-1881) . Leur union donnera naissance à deux enfants, Jean (1882-1915), mort durant la guerre de 1914-1918 à Écoivres , et Marie (1884-1969) .
Il vécut plusieurs années au château de Courgent au lieu-dit La Tournelle où il réalisa plusieurs peintures. Un courrier, daté du 28 octobre 1883, adressé à Edmond Hédouin, indique : « Mon bien cher patron, je sais que vous êtes rentré à Paris. Je vais bientôt en faire autant mais avant de rentrer je voudrais bien que vous veniez voir mon tableau. Il va être bientôt terminé et je suis très désireux de savoir ce que vous en pensez ... Je suis allé ces jours-ci en Vendée » . L’œuvre citée par l'artiste est « Le Massacre de Machecoul » qui illustre la guerre de Vendée (1793-1796). Elle est exposée au Salon de 1884 et fait suite à une commande de scène historique de la part de l’État (acquise le 8 août 1884) pour décorer des bâtiments officiels .
Ami du peintre américain John Singer Sargent et de Paul Helleu, il établit son atelier et son domicile vers 1900, au 16 rue de la Glacière à Paris .
En 1891, il conçoit des esquisses pour le premier billet de banque français en quadrichromie, d'une valeur faciale de 1 000 francs. Il est exécuté en 1897, mais ne sera pas émis. Le dessin servira dans des couleurs différentes à la réalisation du billet de 5 000 francs, dit le 5000 francs Flameng, qui est mis en circulation de 1938 à 1945 .
Apprécié par le tsar Alexandre III, qui lui a acheté le tableau intitulé : Baignade des dames de la cour au XVIIIe siècle , il est invité durant l'année 1894 à Gatchina en Russie pour y exécuter une série de portraits de personnalités aristocratiques de la cour impériale .
De 1895 à 1897, François Flameng participe à la décoration de la nouvelle salle Favart du théâtre national de l'Opéra-Comique à Paris, reconstruite après le deuxième incendie du 25 mai 1887, en collaboration de Benjamin Constant, Henri Gervex, Albert Maignan et Luc-Olivier Merson. La salle est inaugurée le 7 décembre 1898.
En 1900, il exécute le panneau décoratif Paris pour la grande salle du restaurant « Le Train bleu » de la gare de Lyon à Paris.
François Flameng est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris en 1905 et compte parmi ses élèves : Jean Cottenet (1852-?), Edmond Eugène Ernest Chauvet (1903-1968), Charles Hoffbauer (1875-1957), Henri Alexandre Sollier (1886-1966), Émile Auguste Wery (1868-1935), Paul-Émile Bécat (1885-1960) et Maurice Perrot (1892-1974) . Il devient membre de l'Académie des beaux-arts cette même année, en remplacement de William Bouguereau . Il est le président d'honneur de la Société des peintres militaires français.
En 1912, il est élu maire de la petite commune de Courgent dans les Yvelines, où son père fut d'abord inhumé en 1911. Son mandat s'achève en 1917.
En 1914, François Flameng est parmi les premiers peintres des armées à rejoindre les missions aux armées. Se trouvant directement au cœur des combats dans l'Aisne en octobre 1914, il écrit à sa fille du front, lui donnant des nouvelles de son frère qui est au 28e régiment d'infanterie, VIe compagnie, qu'il visitera en 1915 . Il fait ainsi le tour du front avec une voiture et son chauffeur, en étant sur tous les points sensibles, mais avec des séjours de courte durée. Il y saisit des croquis qu'il traduit ensuite sur toile à l'atelier. Il a une préférence pour les scènes historiques, mais peint avec autant d'aisance les scènes de genre et les portraits de personnalités de son époque, ce qui lui assure une renommée importante.
Le 21 janvier 1919, son épouse habitant au château de Courgent vient à décéder des suites d'une maladie contractée à l'hôpital 19 de Mantes-la-Jolie (actuelle, école Hélène-Boucher) en tant qu'infirmière de la Croix Rouge Française durant la guerre . Une année plus tard, son nom est gravé sur le monument aux morts de la Première Guerre mondiale (1914-18) qui est situé à proximité de l'église de Courgent .
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