Georges Mathieu

Georges Mathieu

Style: Tachisme;

Lieu de naissance : Boulogne-Sur-Mer

Date de naissance: 1921

Date de décès: 2012

Biographie:

Georges Mathieu , né le 27 janvier 1921 à Boulogne-sur-Mer et mort le 10 juin 2012 à Boulogne-Billancourt , est un peintre français considéré comme un des pères de l'abstraction lyrique.
Il est également célèbre pour sa pièce de dix francs de 1974, son logotype d'Antenne 2 de 1975, et ses timbres-poste.
Né au sein d'une famille de banquiers, Georges Mathieu s'oriente d'abord vers des études de droit, de lettres et de philosophie. Dès 1942, il se tourne vers les arts plastiques et réalise ses premières peintures à l'huile. Il exerce pendant quelques années le métier de professeur avant de se lancer dans une carrière artistique. En 1946, il réalise sa première exposition à Paris au Salon des moins de trente ans.
En 1947, il expose au Salon des réalités nouvelles des toiles à la texture faite de taches directement jaillies du tube, revendiquant la paternité du dripping, technique attribuée à Jackson Pollock en 1945 (ou encore à Janet Sobel en 1944), les couleurs étant, dans le cas de Mathieu, écrasées par le doigt de l'artiste dès 1944.
Dès 1950, il expose aux États-Unis et au Japon.
À partir de 1954, il crée une multitude de tableaux, souvent lors de performances ou happenings minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la virtuosité du geste. Ainsi, en 1956 au théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2 000 spectateurs, crée un tableau de 4 × 12 mètres en utilisant au moins 800 tubes de peinture (cette toile intitulée Hommage aux poètes du monde entier disparaît en 1968 lors de l'incendie de son atelier .). Outre-Atlantique, la diffusion de ses créations fait l'objet d'entraves importantes. En 1958, à New York, il tente également de créer des œuvres en public, mais cela lui est interdit. Il en vient à peindre en solitaire dans les galeries de son hôtel. Les galeries new-yorkaises refusent de l'exposer. Cette ostracisation de la part des institutions et des galeries américaines durera jusqu'à sa mort .
De 1953 à 1962, il est rédacteur en chef de la revue United States Lines Paris Review. En 1963, année de sa « Grande Rétrospective » au musée d'art moderne de la ville de Paris, il accède enfin à la consécration officielle. Entre 1968 et 1969, il créera plusieurs décors dorés pour des céramiques de la Manufacture de Sèvres, et notamment des services de table pour l'Exposition universelle de 1967 à Montréal et l'Exposition universelle de 1970 à Osaka.
En 1973, il réalise son unique œuvre architecturale. À la demande de l'industriel Guy Biraud, fabricant de transformateurs, il dessine les plans d'une usine à Fontenay-le-Comte. L'usine Mathieu qui en résulte est un ensemble original en étoile à sept branches inégales, et dont le pourtour intégralement vitré est vu par l'artiste comme un moyen de lier le lieu de travail à la nature environnante.
À partir de 1980, son œuvre peint témoigne d'une nouvelle maturité où il rompt avec les derniers vestiges de classicisme et abandonne alors la figure centrale, en même temps que sa palette se fait plus vaste.
Il meurt le 10 juin 2012 à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt. Il repose à Paris au cimetière de Montmartre (13e division).
Les titres des toiles de Georges Mathieu se rapportent parfois aux mathématiques (Théorème d'Alexandrov), à la physique (Principe de Pauli), ou encore à la logique (Grand syllogisme conjonctif), mais le plus souvent à l'Histoire (La Bataille de Bouvines, Les Capétiens partout, La Bataille de Hastings, Le massacre de la Saint-Barthélemy, L’Élection de Charles Quint, etc.). Plutôt que d'attribuer un numéro à une toile, l'artiste préfère en effet des références par exemple historiques, certes gratuites, mais potentiellement évocatrices .
En 1956, Georges Mathieu est invité à réaliser une exposition à Londres, occasion à laquelle il décide de peindre, notamment des tableaux de grand format. L'atelier initialement prévu étant trop exigu, Georges Mathieu s'installe en pleine rue, étalant pinceaux, couleurs et matériel divers à même le sol, captant ainsi l'attention des passants. Le critique d'art Toni del Renzio note alors minute par minute chaque geste, coup de pinceau, changement de couleur, et mouvement de recul du peintre pour mieux saisir l'ensemble , . Au bout d'une performance de 113 minutes, la toile de La Bataille de Hastings est achevée.
Cette chronologie rend concrète la genèse d'une œuvre en temps réel. Elle a ainsi permis au public de suivre le déroulement sur la toile de la bataille de Hastings. Le tableau final est une huile sur toile, de 200 × 500 cm, conservée aux Abattoirs de Toulouse.

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