Date de naissance: 1610
Date de décès: 1689
Biographie:
Gong Xian ou Kong Hien ou Kung Hsien, surnom: Banqian, nom de pinceau: Yeyi, né vers 1599 à Kunshan et Gong Xian. D'après Zhang Geng, Kun Can doit à la méditation la maîtrise de son art. Parmi les peintres de Nankin, Gong Xian le surpasse néanmoins, et il s'est toujours imposé comme le chef du groupe des « Huit peintres de Nankin » .
Au début de la dynastie des Qing, se constitue un groupe d'artistes, appelés les Huit Maîtres de Jinling, capitale nationale au début des Ming et centre politique, culturel et économique du Sud-Est de la Chine, Jinling (Nankin) est la ville la plus importante après Pékin. Après la fondation des Qing, de nombreux loyalistes se rassemblent. Les huit Maîtres de Jinling : Gong Xian, Fan Qi, Zou Zhe, Wu Hong, Hu Zao, Gao Cen, Ye Xin et Xie Sun gardent pour la plupart leur loyauté aux Ming et expriment leurs sentiments dans leurs œuvres .
Son langage plastique possède un accent unique et fascinant, dans un registre étroit, totalement autonome à l'égard des courants de son siècle. L'homme n'est pas moins original que sa peinture; il appartient à cette génération brisée par la chute de la dynastie Ming en 1644 et qui cherche à s'évader du monde dans une solitude contemplative .
Ses jeunes années sont peu connues; issu d'une famille vraisemblablement modeste. Gong Xian passe la plus grande partie de sa vie à Nankin où il décède. Solitaire par tempérament, étrange par sa personnalité, il vit retiré du monde. Il s'est construit une chaumière à la lisière de la ville, où il aime vivre parmi les fleurs et les herbes, en cultivant sa terre. Gong Xian vit de sa peinture mais aussi de l'enseignement de la peinture; c'est un grand professeur et il subsiste plusieurs versions de son cours d'initiation très didactique, concret et progressif. Son élève Wang Gai en tire grand profit en composant son fameux Manuel de peinture du jardin du grain moutarde (1679), qui exerce une influence déterminante sur la peinture chinoise et japonaise .
À l'exception de quelques amis attachés comme lui à la dynastie déchue, il ne fréquente personne. Il passe son temps à peindre et à écrire des poèmes. Zhang Geng le présente comme un homme attaché aux manières anciennes, versé en littérature et en poésie, bon calligraphe et peintre. À sa mort, l'argent manquait pour l'achat d'un cercueil. C'est un descendant de Confucius, Kong Dongtan, de passage à Nankin, qui veille aux funérailles, recueille les enfants orphelins et rassemble les écrits de Gong Xian .
Gong Xian est le plus influent et le plus accompli des Huit Maîtres de Jinling. Natif de Kunshan dans le Jiangsu, il désapprouve la noirceur politique de la fin des Ming, quand les eunuques ont usurpé l'autorité de la cour. Il s'associe au Fu She (Société de la renaissance), un groupe d'intellectuels qui souhaitent ressusciter la gloire du début des Ming. Après la chute de cette dynastie, il est encore plus mécontent du nouveau gouvernement mandchou. Gardant sa loyauté au Ming, il vit à Jinling (Nankin) dans l'obscurité et assure sa subsistance en vendant ses peintures et en donnant des leçons .
Les théories picturales de Gong Xian sont rassemblées dans son Gong Anjie Xiansheng Huajue (Les Secrets de la peinture), manuel d'initiation technique à l'usage des débutants et qui se veut exclusivement technique : le texte court est fait d'une succession de propositions simples et claires, mais d'une densité extrême. Pour Gong Xian, le fondement de l'art réside dans la nature; avec la nature pour guide, le peintre doit développer une création autonome, affranchie des stéréotypes et des écoles et il doit atteindre l'originalité par des moyens équilibrés. Gong s'interroge sur les relations entre l'art et la réalité : l'art est une illusion, mais une illusion nourrie de réalité. Le paysage peint est conforme à la logique du paysage réel, naturel mais unique, plausible mais particulier. L'intériorité compte plus que le spectacle. Sa peinture méditative et dense retient de plus en plus l'attention de nos contemporains .
Zhang ajoute « Pour le travail du pinceau, Gong Xian est sous l'influence de Dong Yuan dont il saisit la manière et peint dans un mode audacieux et vigoureux. » D'après d'autres sources, les maîtres des Song du Nord ont servi de fondation à une œuvre que son auteur à construite ensuite en laissant jouer son propre souffle. Gong se montre très dépendant de Jing Hao et de Guan Tong dans ses œuvres les plus anciennes. Puis on reconnait l'influence de Dong Yuan et de Juran, celle de Mi Fu et de Ni Zan. Enfin s'exprime la nature profonde d'un homme qui dit de lui-même : « Il n'y a personne avant moi, après moi, il ne viendra personne . »
Plus...
Wikipedia link: Click Here