Date de naissance: 1682
Date de décès: 1756
Biographie:
L’art chinois recouvre l'ensemble des arts de culture chinoise dans le monde chinois et la diaspora. La conception occidentale de l'art est utilisée en Chine à l'époque moderne, dans son sens le plus large, pour aborder toutes les formes d'art pratiquées en Chine tout au long de son histoire.
L'histoire de l'art chinois, dans le déroulement chronologique, analyse les transformations de l'art, jusqu'aux pratiques actuelles. Ainsi, la préhistoire et l'Antiquité montrent déjà des traits spécifiques à la Chine : des terres immensément riches en lœss qui permettent une céramique chinoise inventive à usage quotidien et funéraire. La Chine, disposant de nombreux gisements de métaux entrant dans la composition de l'alliage du bronze, a produit de grandes quantités de bronzes, signes de pouvoir, et ils ont fait l'objet d'une recherche artistique et techniques d'une grande sophistication. Les plus anciens textes chinois font allusion à la musique rituelle, où l’usage d’instruments en bronze et en pierre était encore important à l’époque de Confucius ont aussi permis de conserver des laques et quelques peintures sur soie contemporaines des premiers grands recueils de poésie chinoise. La calligraphie chinoise est devenue l'art le plus noble pour les lettrés. De nombreuses stèles chinoises gravées et quelques textes soigneusement recopiés avec sensibilité en ont conservé le souvenir et ont servi de modèles pendant des millénaires.
Les céramiques peintes, les briques estampées et les peintures antiques conservées témoignent de la concision graphique typique des artistes chinois. Les artisans peintres utilisaient abondamment les couleurs et traitaient tous les sujets décoratifs et religieux dans un style graphique précis. À partir de la dynastie Han une forme nouvelle d'art fut pratiquée par l'élite lettrée (dont les fonctionnaires) : pour eux peinture et calligraphie, à l'encre de Chine, devinrent des arts comparables. Les peintres lettrés du Xe au XIXe siècle se sont attachés à faire sentir le rapport intime de l'homme à la nature et au temps, dans des lavis d’encre noire sur soie ou sur papier. Ce genre de peinture a fait l'objet d'une abondante littérature théorique et critique en Chine, dès les premiers temps, par les lettrés eux-mêmes. Le papier, autre invention chinoise, servit à imprimer toute une littérature en chinois par la gravure sur bois, ce qui permettait dans ces livres d'accompagner le texte par l’image. Le livre était très populaire, en particulier au XVIIIe siècle lorsqu'est né le théâtre-opéra chinois. La gravure s'est considérablement développée au XIXe siècle au contact des techniques occidentales. Au XXe siècle la gravure sur bois occidentale moderne, la peinture à l’huile et le cinéma tout comme le réalisme (en République populaire de Chine) ont été utilisés par des artistes dans la voie du modernisme, alors qu'en Occident la gravure sur bois ne marqua qu'un berf épisode du modernisme, que l'on expérimenta des procédés multiples où la peinture à l'huile n'était plus le signe de la modernité, et le Réalisme ne caractérisa guère la modernité. Réfugiés en Occident, ou après la Révolution culturelle (1966 - 1976), les artistes ont pu réinvestir leur culture ou expérimenter des pratiques nouvelles. L’art contemporain chinois (surtout après 1990) dans l’ère « postmoderne » a réagi rapidement aux productions artistiques de niveau international. Cela se manifeste par la multiplication des lieux et des moyens de diffusion de l’art en Chine et hors de Chine. La bande dessinée chinoise, manhua, trouve un public jeune et enthousiaste et le cinéma chinois, hongkongais et taïwanais est diffusé à l’échelle mondiale.
La littérature scientifique qui traite de l'art chinois ne traite pas, ou très peu, la musique, le mobilier, la littérature, la poésie et le théâtre chinois, les cinémas chinois, hongkongais et taïwanais ainsi que la bande dessinée, mais aborde l'architecture et le jardin chinois. Enfin les arts martiaux chinois qui relèvent des « arts », au sens ancien du terme, en tant que connaissance technique et méthode, ne relèvent pas de l'art chinois. Quant à l'usage du thé, gong fu cha il ne relève pas de l'art à proprement parler .
Dans la Chine antique[N 2] la notion la plus proche de notre notion d'« art » (à savoir 艺, yì, correspondant à nos anciens arts libéraux ) s'appliquait à l'étiquette, c'est-à-dire aux rites (la musique, le tir à l'arc, la conduite des chars et les pratiques d'écriture : la poésie et la calligraphie) ainsi qu'au calcul et, au IVe siècle, à la peinture . Tandis que le domaine des « arts techniques » (shu) s'étendait de la divination à la médecine et de l'astronomie à la géomancie. Les deux notions se recoupaient en « technique des arts libéraux » (yishu) : toutes deux de natures intellectuelles, relevant de la compétence du lettré antique. Elles étaient distinctes du concept de « techniques manuelles » (jishu) associé aux métiers de l'artisanat. Tel était encore le point de vue de l'élite lettrée sous l'Empire, personnages ayant la culture des fonctionnaires et qui en avaient très souvent la charge, qui pratiquaient la peinture en non-professionnels, en plus de leur fonction administrative. Leur point de vue excluait, en peinture, toute notion de « réalisme » - « naturalisme » - « vérisme » et de décoratif (tous termes occidentaux qui disqualifient la peinture des artistes professionnels chinois car ils ne correspondent pas à des concepts chinois). Le lettré valorisait ce qui venait du cœur et méprisait ce qui témoignait d’un savoir-faire artisanal, besogneux. Cependant les distinctions n'étaient pas si tranchées : lorsque l'artisan devenait artiste et lorsque le lettré qui appréciait ce travail « naturaliste » et détaillé produisait dans le même esprit[N 3].
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