Lieu de naissance : Portland
Date de naissance: 1883
Date de décès: 1976
Biographie:
Imogen Cunningham, née le 12 avril 1883, à Portland à Seattle. Ils connaissent de sérieuses difficultés financières, ce qui influence Cunningham. C’est notamment de son expérience de la pauvreté que viennent son indépendance et son pragmatisme. Son père s’occupe lui-même de son éducation jusqu’à l’âge de huit ans, âge auquel elle entre à l’école.
En 1903, elle termine le lycée et s’inscrit à l’université de Washington à Seattle où elle passe un diplôme de chimie, étudie la physique, la littérature, l’allemand et le français.
À partir de la seconde année, elle suit les cours requis pour la photographie. Et vers 1905 elle reçoit son premier appareil photo.
De juin 1907 à juillet 1909, elle est apprentie chez Edward S. Curtis où elle apprend la technique de retouche de négatifs et de tirage sur papier platine.
En 1909, grâce à une bourse de l’association féminine universitaire P. Beta Phi, elle part pour Dresde (Allemagne) où elle étudie la photochimie à la Technische Hochschule sous la direction de Robert Luther.
En mars 1910, elle réalise une thèse intitulée « About Self-Production of Platinum Papers for Brown Tones ».
En septembre 1910, elle revient à Seattle où elle aménage un studio d’art et crée une petite entreprise commerciale.
En 1913, Cunningham publie un manifeste féministe Photography as a Profession for Women. Pour elle la photographie est « un art ou une profession où hommes et femmes ont les mêmes droits » .
L’influence stylistique des Photo-Sécessionnistes transparaît dans les photographies de Cunningham. Ses premières images pictorialistes sont à la hauteur de celles publiées dans la revue d’Alfred Stieglitz, Camera Work, consacrée à la photo-sécession .
Cunningham réalise d’étonnantes expérimentations. Elle teste entre autres les possibilités de latitude sur un unique négatif et produit deux tirages du même autoportrait : une vision claire intitulée Morning Mist and Sunshine et une variante, plus sombre, In Moonlight .
Dans ses photos, Cunningham intègre volontiers le nu ; ce qui est sûrement dû à ses années de formation au dessin d’après nature et à sa rencontre avec les artistes de Die Brücke.
Le 11 février 1915, Imogen Cunningham épouse Roi Partridge, un graveur ayant longuement étudié en Europe. Celui-ci ouvre un atelier juste à côté de celui d’Imogen. Il lui sert de modèle pour de multiples clichés de nus, réalisés au mont Rainier.
En 1916, la publication de The Bather dans The Town Crier soulève à Seattle un scandale tel que Cunningham retire les négatifs de la circulation pendant plus de 50 ans. En effet, Cunningham présente le corps de manière directe et provocante, consciente du choc que cela peut provoquer.
Le 18 décembre 1915, Imogen met au monde un garçon, Gryffyd. Ils déménagent pour San Francisco et le 4 septembre 1917, elle donne naissance à des jumeaux, Rondal et Padraic.
En 1920, Roi est embauché au Mills College où il rencontre Maynard Dixon, Johan Hagemeyer, Dorothea Lange et Edward Weston qu’il présente à Imogen. Les artistes internationaux de passage dans ce collège inspirent Imogen et certains posent même pour elle.
Le magazine Vanity Fair influence Cunningham, qui en est une lectrice assidue. Bien vite, elle s’essaye aux abstractions lumineuses et aux prises de vue présentées dans ce magazine.
En 1921, Imogen Cunningham réalise sa première série de portraits commerciaux sur le Ballet Adolph Bolm.
L’année 1921 constitue une année charnière pour Cunningham. En effet, elle affine sa vision de la nature, rapproche sa prise de vue et tente de mettre en relief les formes et les détails.
Très présentes dans l’œuvre de Cunningham, les images doubles y reviennent comme un leitmotiv. Elles sont réalisées soit par prise double (sans manipulation, sur une même pellicule) soit par surimposition de deux négatifs. Ainsi, sont représentées dans ces œuvres l’image renvoyée par l’eau ou le verre, l’image multiple par superposition et la prise de vue directe de double trouvée dans la nature .
Entre 1923 et 1925, elle réalise des études de magnolias de plus en plus simplifiées en raison de sa recherche de mise en évidence de la forme à l’intérieur de l’objet. Cet intérêt pour la botanique lui est peut-être venu d’une publication de deux natures florales dans le Vanity Fair.
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