Jacques Callot

Jacques Callot

Lieu de naissance : Lorraine

Date de naissance: 1592

Date de décès: 1635

Biographie:

Jacques Callot, né à Nancy en 1592 et mort à Nancy le 24 mars 1635 , est un dessinateur et graveur lorrain, dont l'œuvre la plus connue aujourd'hui est une série de dix-huit eaux-fortes intitulée Les Grandes Misères de la guerre, évoquant les ravages de la Guerre de Trente Ans qui se déroulait alors en Europe .
Il est considéré comme l'un des maîtres de l'eau-forte. Son style se caractérise par la netteté du trait et la profondeur de l'encrage , qui permettent de conserver une parfaite lisibilité à ses eaux-fortes, malgré le fréquent foisonnement des scènes et des personnages, sur des gravures de surface souvent restreinte.
On doit à Callot plusieurs innovations qui permirent le plein développement de cet art, en particulier l'utilisation du « vernis dur » . C'est Abraham Bosse qui diffusa ces innovations , en publiant en 1645 le premier traité sur la gravure des eaux-fortes , qui sera largement traduit en Europe.
Jacques Callot est né en 1592 dans une famille lorraine récemment anoblie. Ses parents étaient Jean Callot, issu d'une famille originaire de Bourgogne, gentilhomme, premier héraut d'armes de Lorraine, et Renée Brunebault, son épouse, qui eurent huit enfants, six garçons et deux filles. Jacques Callot était le second des six fils .
Son grand-père paternel, Claude, avait épousé une petite-nièce de Jeanne d'Arc , et avait été anobli par le duc Charles III de Lorraine, par lettres de noblesse datées de l'avant-dernier jour de juillet 1584, pour « services fidelz et aggréables que par l'espace de vingt deux ans et plus Il nous a faict » , et dit André Félibien, en particulier « pour une occasion où il donna des marques de sa fidélité et de son courage  ».
La passion de Callot pour le dessin est très précoce, nourrie par la fréquentation des artistes locaux : Jacques Bellange, auréolé de gloire par son séjour en Italie, Demenge Croq, l'orfèvre et graveur chez qui il sera plus tard apprenti, et surtout, le père de son ami Israël Henriet, qui donne à son fils des cours de dessin dont Callot bénéficie sans doute également .
Arsène Houssaye imagine le jeune Callot, âgé d'à peine douze ans, dessinant déjà tout ce que lui inspiraient les rues de Nancy : soldats fanfarons, mendiants, pèlerins, saltimbanques, montreurs d'ours, Gilles, pierrots et autres figures bouffonnes...
Entraîné vers les arts par une passion que sa famille contrarie, il s'échappe, pour la satisfaire, de la maison paternelle, avec comme objectif de rejoindre Rome, sans doute encouragé à sauter le pas par les lettres que lui adresse Israël Henriet, plus âgé que lui de quelques années, depuis cette ville où il est alors parti étudier l'art .
Selon l'historien André Félibien , il s'enfuit de chez lui une première fois, à peine âgé de douze ans, pour gagner Rome à pied, en se joignant à une troupe de Bohémiens, qu'il accompagne jusqu'à Florence. Le souvenir de cet épisode a peut-être été à l'origine de la petite suite de quatre planches, Les Bohémiens, qu'il gravera en 1623-1624. À Florence, il rencontre le graveur Remigio Cantagallina, chez qui il aurait travaillé très brièvement, avant que de continuer son chemin vers Rome. Arrivé finalement à Rome, il est reconnu par des marchands nancéiens amis de sa famille, qui le reconduisent à Nancy. Son père l'oblige à reprendre ses études.
À quatorze ans, toujours selon Félibien, « comme il n'avoit nulle inclination aux Lettres », il fait à nouveau une fugue vers l'Italie. Là, il est retrouvé à Turin par son frère aîné Jean, qui le reconduit en Lorraine. Le doute est permis quant à l'exactitude de ces deux belles aventures , mais c'est en tout cas ainsi qu'elles furent rapportées de première main à Félibien, par des proches de Callot . Quoi qu'il en soit, après ces deux fugues et afin qu'il apprenne le métier d'orfèvre, il est mis en apprentissage par son père chez Demenge Croq, orfèvre-graveur et maître des monnaies du duc de Lorraine, dont il avait d'ailleurs déjà fréquenté bien souvent l'atelier . Le contrat, signé le 16 janvier 1607 , prévoit que l'apprentissage de Jacques Callot dure quatre années consécutives. Bien qu'il réalise alors dans ce cadre ses premières gravures (notamment un portrait de Charles III de Lorraine), il abandonne cet apprentissage avant son terme.
Ce n'est que plus tard, à l'âge de seize ans, que son père accepte finalement de reconnaître la vocation de son fils, en l'envoyant étudier les techniques de la gravure en Italie. Jacques Callot s'y rend, en se joignant, dit-on, le 1er décembre 1608, à l'ambassade de Lorraine qui part au même moment pour Rome annoncer au Pape l'avènement d'Henri II au trône de Lorraine, à la suite du décès de Charles III .
Il arrive sans doute au tout début de l'année 1609 à Rome, où il retrouve son ami Israël Henriet .
Après une possible première brève rencontre avec Antonio Tempesta , aquafortiste florentin fort admiré à Rome, il entre à l'atelier du graveur champenois Philippe Thomassin, chez qui il apprend l'art de la gravure au burin. Les premiers travaux que son maître lui confie sont des copies, ce qui constitue une bonne formation. C'est pendant cette période qu'il travaille sur la série des douze Mois et sur les Saisons , et qu'il effectue bon nombre de copies d'œuvres religieuses.

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