Jean Jacques De Boissieu

Jean Jacques De Boissieu

Date de naissance: 1736

Date de décès: 1810

Biographie:

Jean Jacques de Boissieu est un dessinateur, graveur et peintre français, né le 30 novembre 1736 à Lyon où il est mort le 1er mars 1810.
Jouissant de son vivant d'un grand renom en France comme en Europe, surnommé par certains le « Rembrandt français » ), il est considéré comme un des fondateurs de l'École lyonnaise, de peinture.
Il réalisa quelques planches pour l’Encyclopédie de Diderot, puis se spécialisa dans les portraits, les paysages et scènes de la vie quotidienne de la région lyonnaise.
Son style se rattache, par son souci du réalisme, à l'école hollandaise.
Jean-Jacques de Boissieu naît à Lyon en 1736, fils de Jacques de Boissieu, médecin à Lyon, et d'Antoinette Vialis . Sa famille est originaire du Forez ; son ancêtre Jean de Boissieu fut secrétaire de la princesse Marguerite de Valois.
Très jeune et "même avant d'avoir reçu aucun principe de dessin" il aurait cherché à imiter les tableaux que possédait son aieul maternel, M. Vialis. Passionné par l'art dès l'enfance, il publia en 1758 six feuilles de croquis à l'eau-forte sous le titre Livre de griffonnements inventés et gravés par de Boissieu à Paris chez Pariset. Il avait ensuite gravé six Paysages dessinés et gravés par J.J.D.B. à Lyon en 1759.
Inspiré par les peintres flamands Ruisdael, Berghem, Jean Miel, les frères Both, Wouwermans, "il réalisa des imitations obtinrent un grand succès" et de quelques pièces connues par des exemplaires uniques de la collection de l'Institut Stadel à Francfort-sur-le-Main .
Selon Adhémar, il s'inspire de Rembrandt mais surtout de ses élèves Jan Lievens et Jan van Vliet ; il le qualifie de « virtuose de l'eau-forte » et estime que le meilleur de son œuvre date du XVIIIe siècle, ses Petits Maçons de 1801 furent admirés par Dominique Vivant Denon (lui-même graveur amateur d'après Rembrandt). Boissieu influencera sur les premiers aquafortistes de 1850 : Charles Meryon, Félix Bracquemond, Eugène Bléry .
Boissieu va parfaire son éducation artistique par un séjour à Paris de 1761 à 1764, où il fréquente les artistes Claude Joseph Vernet, Claude-Henri Watelet — qui acquit en 1767 un lot d'eaux-fortes de Rembrandt qu'il admirait, et s'en inspira pour graver ses propres estampes, réunies avec celles du Maitre dans un album — et Jean-Baptiste Greuze,
Des connaisseurs d'art lui ouvrirent leurs cabinets et galeries et lui permirent de copier les tableaux de leur collection de son choix, ce qu'il indique en légendant ses estampes.
Le voyage en Italie 1765-1766
Il eut l'occasion de faire le traditionnel Grand Tour en Italie des esthètes et aristocrates européens en compagnie de son protecteur François XII Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, duc de Liancourt puis de La Rochefoucauld, qui vint le chercher à Lyon ; les deux compagnons séjournèrent à Rome, Gênes Naples, où Boissieu dessina dans les musées et surtout d'après nature (l'Arc de Titus, le Colisée, le tombeau de Cecili Metulla, les cascatelles de Tivoli, la maison ruinée de Mécène, etc); il s'y lia avec Winckelmnann, protégé du cardinal Albani.
Au passage, il visite Voltaire à Ferney.
Revenu à Lyon, il poursuit son œuvre artistique avec grand succès : Goethe collectionne ses œuvres, le frère du roi de Prusse vient visiter son atelier, il est reçu à l'Académie de Lyon (1780).
Il réalise également quelques planches pour l’Encyclopédie .
Il devient conseiller du roi, trésorier de France au bureau des Finances en 1771, et épouse en 1773 Anne Roch de Valous, d'une famille consulaire lyonnaise. Pendant la Révolution, il fut protégé par le peintre Jacques-Louis David et ses cuivres sont placés « sous la sauvegarde de la loi ».
En 1802, il est nommé membre de la commission administrative du Conservatoire des arts. et séjourna alors dans son château de Cruzol. Il fut maire de Lentilly de 1806 à 1810, année de sa mort.
Il fut le maître de son neveu Claude Victor de Boissieu.
« Plusieurs amateurs ont gravé à l'eau-forte d'après les dessins de Boissieu et même copié ses gravures ; tels sont M.M. de Claussin, de Saint-Thomas, Georges Primaldi, Schreweyer, etc. Mais nous n'avons pas à insister sur ces gravures, qu'un connaisseur ne saurait confondre avec celles de notre maître » .
Au début du XIXe siècle, le graveur et marchand d'estampes parisien Ignace Joseph de Claussin (1766-1844) collectionna ses dessins et ses eaux-fortes, qu'il reproduisit : «  pendant 40 ans les amateurs les plus difficiles [qui] venaient chez lui fournir leurs portefeuilles de pièces rares. Il avait fait une étude spéciale sur Rembrandt et des autres graveurs de l'école hollandaise, et en 1824 avait publié un Catalogue raisonné des estampes qui forment l'œuvre de Rembrandt ; il avait recherché également les dessins et estampes de Boissieu, puis s'était mis à graver, et ses gravures où il imite Boissieu (dont Etude de dix-neuf figures, 1815 - certaines épreuves sont datées de 1817) et Rembrandt et ne manquent pas d'une certaine valeur… etc. » .

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