Lieu de naissance : Giessen
Date de naissance: 1715
Date de décès: 1808
Biographie:
Jean-Georges Wille, né le 5 novembre 1715 à Giessen et mort le 5 avril 1808 à Paris, est un graveur français de naissance allemande, qui exerça essentiellement son art en France.
C'est dès l'enfance que Jean-Georges Wille a de fortes dispositions pour le dessin et qu'il a pour premier maître un peintre nommé Luhn . Ayant appris le métier d’armurier dans sa ville natale, Wille fréquenta le graveur sur cuivre Georg Friedrich Schmidt à Strasbourg et se rendit, avec lui, en 1736, à Paris où il fut, par moments, le voisin de Denis Diderot, rue de l’Observance. Jean-Georges Wille fut reçu chez Nicolas de Largilliere dont il peignit plusieurs copies de tableaux, avant de travailler chez un orfèvre nommé Lelièvre, puis chez le marchand d'estampes Michel Odieuvre . Le peintre Hyacinthe Rigaud l’ayant incité à se mettre à la gravure sur cuivre, il réalisa sa première estampe, le portrait du maréchal de Belle-Isle. Bientôt, les plus célèbres peintres français lui confièrent leurs ouvrages à graver, mais il effectua également des gravures d’après des tableaux de maitres anciens, parmi lesquels Gerard ter Borch, Gabriel Metsu, Jan van Mieris ou Caspar Netscher, dont beaucoup appartiennent aux plus remarquables créations de la gravure sur cuivre.
Wille fut graveur de la cour des rois Frédéric II, Frédéric V de Danemark et, surtout, de Louis XV. Naturalisé français en 1758 , il fut élu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1761 . Napoléon Bonaparte le nomma chevalier de la Légion d’honneur et l’Institut de France l’admit au nombre de ses membres. Pour Émile Dacier, « son atelier fut, avec celui de Jacques-Philippe Le Bas, une pépinière de remarquables graveurs ; parmi les français, Pierre-Alexandre Tardieu et Charles-Clément Bervic furent les héritiers et continuateurs de sa doctrine » .
Wille est qualifié par les historiens d'« entrepreneur de réseaux » . En effet, membre de la loge des Amis réunis, il fut au centre d'une sociabilité maçonnique pour les artistes originaires de l'espace germanique et entretint avec de nombreux personnages une correspondance intense à l'échelle de l'Europe, notamment avec ses compatriotes allemands qu'il se chargea de guider à Paris quand ils passaient par la capitale du royaume de France, notamment pour visiter les collections d'arts privées qui s'y développèrent au XVIIIe siècle. Par exemple, lorsque le philosophe kantien Herder se rendit en France en mai 1769, Wille lui servit de guide et lui fit découvrir la société parisienne. Jean-Georges Wille, ainsi, « participa activement aux transferts culturels entre la France et l'Allemagne » au siècle des Lumières, d'autant qu'il se chargea par ailleurs de traduire et publier les ouvrages de langue allemande qu'il jugeait dignes d'intérêt, tout en les recensant dans le Journal étranger .
Le Dictionnaire Bénézit étend le travail de graveur de Jean-Georges Wille jusqu'à l'année 1790, soit sur plus d'un demi-siècle. Après que ses biens lui aient été confisqués par la Révolution française, il termina sa vie ruiné et aveugle .
Jean-Georges Wille a laissé des Mémoires, « écrites avec la bonhomie qui le caractérisa » et publiées par Duplessis en 1857 , dans lesquels il donne entre autres la première évocation connue de Denis Diderot.
Jean de Boullongne, d'après Hyacinthe Rigaud, 1735.
Johann Martin Preisler, 1743.
Louis François Anne de Neufville de Villeroy, d'après Jean Chevalier, 1744.
François Chicoyneau, d'après P. Le Sueur, 1744.
Léopold II d'Anhalt-Dessau, d'après Antoine Pesne, 1745
Louis, Dauphin de France, d'après Daniel Klein, 1745-1746.
Princesse Marie Josèphe de Saxe, 1747.
Henri Liébaux, géographe et censeur, d'après Jean Chevalier, 1747.
François Quesnay, d'après Jean Chevalier, 1747.
Bernard Forest de Belidor, d'après Louis Vigée, 1750.
Portrait du marquis de Marigny, d'après Louis Tocqué, 1755.
Jean-Baptiste Massé, d'après Louis Tocqué, 1755.
L'instruction paternelle, d'après Gerard ter Borch, 1765
Étude d'homme nu au genou fléchi, d'après Charles André van Loo, 1770.
Sapeur des Gardes suisses, 1779.
Marie-Thérèse d'Espagne.
Frédéric II de Prusse, d'après Antoine Pesne.
Marguerite Élisabeth de Largillierre, d'après Nicolas de Largillierre.
Woldemar de Lowendal, d'après Quentin de La Tour.
Elisabeth-Auguste de Palatinat-Neubourg.
Christian Wolff.
Pierre Guérin de Tencin
Claude-Nicolas Le Cat, d'après Thomiers
Charles-Étienne Briseux, dessiné par Witte lui-même
Nicolas-René Berryer, d'après Jacques-François Delyen.
Gazettière hollandaise, d'après Gerard ter Borch.
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