Louis Galloche

Louis Galloche

Lieu de naissance : Paris

Date de naissance: 1670

Date de décès: 1761

Biographie:

Louis Galloche, né le 24 août 1670 à Paris, où il est mort le 21 juillet 1761, est un peintre français. Il fut le maître de François Lemoyne, Charles-Joseph Natoire et, sans doute, de François Boucher.
Louis Galloche est le deuxième fils de Charles Galloche, mouleur de bois et de Jeanne Martinet : doté d'un caractère doux, il fait ses études au collège de Louis-le-Grand avec succès tout en remplissant ses cahiers d’esquisses et de dessins. Cadet de la famille, élevé non sans dureté par son père, il reçoit à 13 ans la tonsure, mais quitte le séminaire afin de continuer ses études dans le civil. Sa jeunesse est pourtant loin d’être débridée ; sa seule passion est de nager. Après avoir accompli sa première année de propédeutique, il entre chez un notaire, se conformant aux volontés de son père. Il n’y reste pas longtemps. Son père lui reconnaît enfin son goût pour la peinture et lui offre un maître de dessin, qui se révèle porté sur la boisson : Galloche le quitte au bout de six mois.
Galloche entre ensuite comme apprenti dans l'atelier de Louis de Boullongne, premier peintre du Roi. Âgé de 20 ans, le jeune-homme s'efforce dès lors de rattraper le temps qu’il a perdu, si bien que l’étude et l’assiduité le mettent en mesure d’acquérir en quatre ans seulement les qualités nécessaires pour décrocher le premier prix de peinture en 1695 pour une grande composition appelée Les frères de Joseph rapportant à leur père Jacob la robe de son fils .
Issu de la petite bourgeoisie, Galloche se heurte alors aux dures lois des privilèges : tandis que son prix lui donne le droit de passer plusieurs années à Rome, il ne peut se prévaloir d'une pension du roi suffisante, et en est réduit à avancer les frais de son voyage et d'une partie de son séjour qui se réduisit à deux années. Après un crochet par Venise, s’imprégnant de tous les courants, pratiquant intensément le dessin, il est contraint de revenir auprès de son père vieillissant.
À peine de retour à Paris, il ouvre un atelier. L’un de ses premiers élèves est François Lemoine, qu’il garde comme assistant pendant 12 ans.
C'est à cette époque qu'il compose deux grands tableaux qui furent longtemps placés au-dessus des portes du réfectoire de Saint-Martin des Champs. L’un représente saint Benoît faisant miraculeusement revenir une cognée sur l’eau ; et l’autre sainte Scolastique qui obtient du ciel une pluie accompagnée de tonnerre pour empêcher saint Benoît de partir et de la quitter (1703, Musée Carnavalet) .
Malgré tout son savoir, personne n’était plus docile que Galloche à recevoir les avis qui lui étaient donnés, même de la part de ceux qui n’avaient aucune connaissance de son art, et à en profiter quand il les trouvait fondés. Il n’ignorait point le peu de notions qu’avait son père en cette partie, et pourtant, sur l’observation que ce dernier lui fit que, dans ces deux tableaux, les habits des bénédictins ne lui paraissaient pas assez noirs, il se détermina à copier deux tableaux de Van Dyck, représentant des personnes vêtues en noir, et il retoucha incontinent après les robes de ses bénédictins, qui gagnèrent beaucoup pour l’effet et devinrent telles que son père les désirait . C’est sur ces deux morceaux qu’il fut agréé à l’Académie le 3 mars 1703. Il y fut reçu le 30 janvier 1711, sur un tableau dont le sujet est Hercule ramenant Alceste des enfers.
La place d’adjoint à professeur lui fut déférée le 30 avril 1718, et celle de professeur le 26 octobre 1720. Enfin, il fut nommé adjoint à recteur le 31 janvier 1744 ; élu recteur le 26 mars 1746 et fait chancelier le 6 juillet 1754.
Il a peint quelques sujets profanes et quelques paysages, peu de portraits et beaucoup de tableaux d’église. Parmi ces derniers, son fameux tableau représentant la Translation des reliques de saint Augustin à Pavie. Ce morceau, qui réunit toutes les parties de l’art dans le plus haut degré, une composition noble, sage et ingénieuse, une grande correction de dessin, une exécution facile et en même temps un beau fini, fut regardé comme son chef-d’œuvre et comme un des meilleurs ouvrages de l’École française. Exécuté pour le réfectoire des Petits-Pères, près de la place des Victoires, Pigalle s’étant aperçu que ce tableau, qui n’avait été payé que cinquante écus à Galloche, commençait à se gâter dans le réfectoire par la fumée des mets, et il engagea les religieux à l’en tirer, et à le placer dans leur sacristie.
Galloche pouvait travailler lentement. il est certain qu’il aurait été plus expéditif, s’il eût été pressé par les circonstances ou les échéances, car on sait qu’il ne mit que vingt-et-un jours à achever son tableau représentant Saint Paul quittant la ville de Milet, au moment où il reçoit les adieux des prêtres éphésiens, pour Notre-Dame.
Quoique peu ambitieux, Galloche demanda, à la fleur de son âge, la place de directeur de Rome pour, disait-il, retourner dans le pays le plus propre à l’étude des arts, y retrouver ce peuple d’antiques qu’il avait quitté avec tant de regret, choisir celles qui l’affectaient le plus, les admirer, les retourner en tous sens, en faire sentir les beautés aux élèves, et exciter leur émulation en les dessinant avec eux. Lorsqu’on lui objecta qu’il ne pouvait l’occuper, attendu qu’elle était destinée à une personne libre et qu’il était marié, Galloche se contenta de cette défaite et la place fut donnée à Vleughels.

Plus...

Wikipedia link: Click Here

Louis Galloche – Tableaux les plus populaires