Date de naissance: 1899
Date de décès: 1979
Biographie:
Maurice Brianchon est un peintre français, né le 11 janvier 1899 à Fresnay-sur-Sarthe et mort le 1er mars 1979 à Paris .
En 1917, Maurice Brianchon entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Fernand Cormon et, en 1918, quitte cette école pour suivre à l'École nationale supérieure des arts décoratifs les cours de Paul Renouard et d'Eugène Édouard Morand qui y enseigne depuis 1908. Il y fait la connaissance de Roland Oudot, Raymond Legueult, Joseph Inguimberty, François Desnoyer, Jacques Adnet et Kostia Terechkovitch. Il expose pour la première fois au Salon d'automne en 1919. Un voyage en Belgique et aux Pays-Bas lui fait découvrir les peintres flamands et hollandais au travers des musées qu'il visite à Bruxelles, Anvers, Bruges et Amsterdam. C'est le temps où il relit les Maîtres d'autrefois d'Eugène Fromentin. Il a quitté les Arts décoratifs.
En 1922, il devient membre du comité du Salon d'automne et prend avec son ami Raymond Legueult un atelier avenue du Maine à Paris. Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris, lui demande de créer les costumes pour le ballet de Griselidis dont la première aura lieu le 29 novembre 1922. En 1924, il reçoit le prix Blumenthal et une bourse de l'École des arts décoratifs qui lui permettent de faire, en compagnie de Legueult, un voyage en Espagne où ils découvrent au musée du Prado les maîtres de la peinture espagnole qu'ils admirent tant et dont ils font des copies : Diego Vélasquez, Goya, Gréco.
Toujours en compagnie de Legueult, il va réaliser les décors de La Naissance de la Lyre à l'Opéra de Paris en 1925, dont la première aura lieu le 1er juillet 1925. Il est nommé professeur de dessin à l'École Estienne à Paris en octobre de la même année. Le 18 juin 1934, il épouse l'artiste peintre Marguerite Louppe dont il a fait la connaissance à l'Académie Julian ainsi qu'à l'Académie de la Grande Chaumière, et participe à la Biennale de Venise avec six toiles.
En 1936, il devient professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.
Il reçoit en 1939 le Garden Club Prize du Carnegie Institute. Puis éclate la Seconde Guerre mondiale ; mobilisé il est affecté à la section du camouflage où il retrouve d'autres confrères. Il crée les décors et les costumes des Valses nobles et sentimentales pour l'Opéra de Paris. Il devient membre du comité du Salon des Tuileries en 1940. Il reste très souvent à Paris et part quelquefois l'été en vacances à Carnac ou à Trouville.
Démobilisé, il travaille à l'Opéra et dans son lumineux atelier sous les toits au 8e étage de la rue du Conseiller-Collignon dans le quartier de la Muette à Paris, et réalise les décors et costumes pour Sylvia ou la Nymphe de Diane sur une musique de Léo Delibes en 1941. À la demande de son ami Jacques Adnet, décorateur de la Compagnie des arts français, il réalise en 1942 plusieurs cartons de tapisserie pour Aubusson et les Gobelins sur le thème des fêtes du château de Vaux-le-Vicomte et, la même année, crée pour l'Opéra de Paris les costumes des Animaux modèles dont la musique est de son ami Francis Poulenc. En 1943, en compagnie de son épouse, il décore de trois panneaux muraux le Conservatoire de musique et d'art dramatique de Paris. Robert Rey lui commande, en 1945, la décoration de 74 assiettes d'un service en blanc de Sèvres.
En 1945, Fred Ulher, fondateur et président des Éditions Ides et Calendes à Neuchâtel, lui demande, avec son directeur Richard Heyd, de bien vouloir illustrer de frontispices et de bandeaux deux ouvrages de Valery Larbaud : Une Nonnain et Le Vaisseau de Thésée, achevés d'imprimé en 1946, ainsi que le théâtre complet d'André Gide. Puis à la demande de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, il compose les décors et les costumes pour Les Fausses Confidences de Marivaux.
Léon Deshairs lui remet les insignes de chevalier de la Légion d'honneur et Luc-Albert Moreau lui enverra un billet pour le complimenter en ces termes : « Bravo mon cher Brianchon, ce ruban consacre non seulement votre beau talent, mais aussi votre courageuse attitude pendant l'Occupation, vos amis se réjouissent de cette distinction ». Il travaille à nouveau avec Barrault et Renaud à l'automne 1948 pour les décors et costumes de La Seconde Surprise de l'amour de Marivaux.
En 1949, il est nommé professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il compte parmi ses élèves : Guy Bardone, André Brasilier, Bernard Cathelin, René Genis, Paul Guiramand et Claude Guillemot. Le président de la République Vincent Auriol, qui est un admirateur de l'artiste, l'invite avec son épouse très régulièrement aux réceptions officielles ou privées qu'il donne au palais de l'Élysée, et Maurice Brianchon profite de l'occasion pour faire des croquis dont il exécutera plus tard des tableaux de ces cérémonies.
Gisèle d'Assailly donne à son ouvrage le titre de Peintres de la réalité poétique en 1949 pour décrire les œuvres de huit peintres ayant exposés ensemble dans l'entre-deux-guerres et qui ont un certain nombre de points communs. Il s'agit de Maurice Brianchon, Christian Caillard, Jules Cavaillès, Raymond Legueult, Roger Limouse, Roland Oudot, André Planson et Kostia Terechkovitch. En 1951, le musée des arts décoratifs de Paris organise une rétrospective de son œuvre en exposants 135 peintures, autant d'aquarelles, des dessins, des lithographies et des tapisseries.
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