Paul Welsch

Paul Welsch

Date de naissance: 1889

Date de décès: 1954

Biographie:

Paul Welsch, né le 26 juillet 1889 à Strasbourg et mort le 16 juin 1954 à Paris, est un peintre français figuratif. Également graveur, il était membre de la Société des peintres-graveurs français.
Il y commence ses études secondaires qu'il achève à Hanovre. Ses carnets d'esquisses montrent déjà sa maîtrise du dessin. Il poursuit des études de droit à , MAMC de Strasbourg).
En 1919, il forme avec d'autres peintres alsaciens le Groupe de Mai, influencé par les œuvres de Paul Cézanne : Jacques Gachot (1885-1954), Hans Haug (1890-1965) dit Balthasar, Edouard Hirth (1885-1980), Martin Hubrecht (1892-1965), Luc Hueber (1888-1974), Louis-Philippe Kamm (1882-1959) et Lisa Krugell (1893-1977). Le Groupe de Mai exposera à Paris (chez Bernheim-Jeune en février 1921) et Strasbourg (habituellement à la Maison d'Art Alsacienne, 6 rue Brûlée) jusqu'en 1934. Paul Welsch reconstruit "en architecte la nature, soumettant formes, lumière, couleurs à la discipline austère, d'une grande distinction. Lui est resté fidèle à l'un des préceptes du Maître d'Aix : faire du Poussin d'après nature (Robert Heitz, Saisons d'Alsacen° 47, 1973). Après guerre, il s'installe à Paris.
Il illustre en 1920 son premier livre, Les bourgeois de Witzheim d'André Maurois, dans un esprit proche de Hansi. La même année, il séjourne huit mois en Tunisie qu'il transcrit dans une peinture sobre, grave et lumineuse, loin de tout orientalisme de bazar. Il exposera le fruit de ce travail à la galerie Bernheim-Jeune (Paris, février 1921).
Il fait son premier séjour à Saint-Tropez dès 1921 où il reviendra régulièrement. Sa peinture n'est pas insensible aux courants de l'époque : Marquet, Derain ou Matisse. "Welsch [dans Le palmier] cherche moins une émotion que l'architecture impeccable du tableau, le contraste des formes […] qui, à cette époque de sa carrière, le rapproche du cubisme" (Robert Heitz, La peinture en Alsace). Il explore les paysages du sud : Paysage au bord du Loup (1922), Paysage à Florence (1922), Paysage à la Gaude (1923), Citadelle à Corte (1925). Un voyage en Italie lui permet d'approfondir sa connaissance des peintres de la Renaissance, plus particulièrement Masaccio. Dès 1922, il devient sociétaire du Salon d'automne de Paris, participe au 33e Salon des indépendants et, en 1923, au Salon des Tuileries. Paraît cette même année son 2e livre illustré : Amis et amiles d'Assenet, sept bois originaux aux traits géométriques, proches du vitrail.
Paul Welsch abandonne progressivement dans ses toiles, à partir de 1924, cette géométrie appuyée. Il se tourne vers un style plus dépouillé : limitation des couleurs (bleus, bruns, verts), formes simplifiées mais souples. Au Salon des Indépendants de 1925, on repère un Vendanges à Capri "très sobre et noble de lignes […] avec cet art déroutant au premier coup d'œil de rendre par des demi-teintes la forte lumière" (Raymond Régamey). Paul Welsch peint en 1925 deux panneaux pour le Pavillon d'Alsace de l'Exposition des Arts Décoratifs à Paris : L'Eau et La Terre (MAMC de Strasbourg). L'artiste, à côté des paysages du Midi, se consacre aux teintes sourdes de Paris et d'Alsace, sans négliger la nature morte ou le nu dans lesquels il excelle. L'austérité très attachante de cette peinture culminera dans les toiles du Quercy (Route à Puylaroque, 1927), avec "de lourds paysages au ciel plombé, vides, inquiets, à l'allure lente" (M. K.). Les couleurs vives transpirent à travers la pâte plutôt qu'elles ne s'offrent ostensiblement au regard grâce à une parfaite maîtrise du glacis. Les portraits - des femmes au visage souvent triste - sont transcendés par la souplesse des lignes et l'art de la correspondance des couleurs (Femme au gilet rouge,1929, MAMC de Strasbourg).
Au cours des années 1930, Paul Welsch assied définitivement son style, un réalisme poétique très caractéristique, fait d'une "perfection dense, humaine, dédaigneuse de toute éloquence (Maurice Betz, catalogue de l'exposition de 1931 à la galerie Berthe Weill). Sa formation politique lui permet sans doute de trouver les appuis nécessaires pour participer aux grandes manifestations de son temps : décoration murale pour la Semaine Coloniale de mai-juin 1932, illustration pour les livres d'Armand Megglé portant sur l'Afrique-Occidentale française, l'Afrique-Équatoriale française et la Syrie (1931), La vie aux champs, panneau accroché dans le vestibule du Pavillon d'Alsace lors de l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937. On trouve dans cette dernière œuvre les thèmes de l'homme et de la terre qui sont au centre de toute la carrière de Welsch.

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