Percy Wyndham Lewis

Percy Wyndham Lewis

Lieu de naissance : Amherst

Date de naissance: 1882

Date de décès: 1957

Biographie:

Percy Wyndham Lewis est un peintre et un écrivain britannique, né canadien. Il est l'un des fondateurs du mouvement vorticiste et de la revue Blast (deux numéros). Ses romans comptent Tarr, qui se déroule à Paris avant la Première Guerre mondiale, et The Human Age, une trilogie qui comprend The Childermass (1928), Monstre Gai et Malign Fiesta (tous les deux en 1955), situés dans l'au-delà. Lewis avait amorcé un quatrième volume de The Human Age, intitulé The Trial of Man, mais il le laissa à l'état de fragments au moment de sa mort.
Wyndham Lewis est né sur le yacht de son père au large de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse. Sa mère britannique et son père américain se séparent vers 1893. Sa mère retourne alors en Angleterre, où Lewis fait ses études, d'abord à la Rugby School, puis à la Slade School of Art de l'University College de Londres, avant de passer la majeure partie des années 1900 à voyager à travers l'Europe et à étudier l'art à Paris.
Résidant surtout en Angleterre après 1908, Lewis publie ses premiers travaux (récits de ses voyages en Bretagne) dans The English Review dirigée par Ford Madox Ford en 1909. Il participe plus ou moins, en 1911, à la fondation officielle du Camden Town Group, sous l'égide du peintre Walter Sickert, aux côtés d'autres artistes comme Augustus John, Duncan Grant et Lucien Pissarro. En 1912, Lewis expose ses illustrations cubo-futuristes pour Timon d'Athènes (par la suite publiées en tant que portfolio, le projet d'édition de la pièce de Shakespeare ne s'étant jamais concrétisé), et trois toiles importantes pour la deuxième exposition postimpressionniste, dont Smiling Woman Ascending a Stair. Tout cela le met en contact étroit avec le Bloomsbury Group, en particulier Roger Fry, critique d'art et organisateur d'exposition, et Clive Bell.
Toujours en 1912, il reçoit la charge de réaliser une décoration murale, un rideau de scène et d'autres ornementations pour la Cave of Golden Calf, un cabaret d'avant-garde situé dans Heddon Street à Londres.
C'est dans les années 1913-1915 qu'il trouve le style d'abstraction géométrique pour lequel il est encore célèbre aujourd'hui, un style que son ami Ezra Pound surnomme « vorticisme ». Lewis trouvait séduisante la forte structure de la peinture cubiste, mais affirmait qu'elle n'avait pas l'air « vivante » par rapport à au futurisme — et surtout l'œuvre d'Umberto Boccioni qu'il admirait —, lequel à l'inverse manquait de structure. Le vorticisme combine les deux mouvements dans une critique saisissante de la modernité.
Dans ses premières œuvres, en particulier les versions de la vie de village en Bretagne montrant des danseurs (vers 1910-1912), il est possible que Lewis ait subi l'influence de la philosophie du devenir de Bergson, car il avait assisté à ses cours à Paris. Bien que, par la suite, il ne manquât pas de critiquer durement Bergson, il devait admettre dans une lettre à Theodore Weiss (19 avril 1949) qu'il « avait commencé par embrasser son système de l'évolution. » L'influence de Nietzsche fut également déterminante.
Après avoir collaboré un bref moment aux Omega Workshops, Lewis entre en conflit avec le fondateur, Roger Fry, et avec plusieurs artistes quitte Omega pour lancer en mars 1914 un atelier concurrent appelé le Rebel Art Centre. Le Centre ne dure que quatre mois, mais il donne naissance au Vorticism Group et à la publication Blast, dans laquelle Lewis publie le manifeste du groupe ; il y contribue aussi par des œuvres d'art et y rédige des articles.
Après la seule exposition des vorticistes, en 1915, le mouvement se disperse, essentiellement en raison de la Première Guerre mondiale. Wyndham Lewis est affecté au front ouest et sert en tant que second lieutenant dans la Royal Artillery. Après la bataille d'Ypres en 1917, il devient artiste de guerre officiel, à la fois pour le gouvernement canadien et le gouvernement britannique, et commence son travail en décembre 1917.
Pour les Canadiens, il peint A Canadian Gun-Pit (1918, National Gallery of Canada, à Ottawa) à partir de croquis réalisés sur la crête de Vimy. Pour les Britanniques, il peint une de ses œuvres les plus fameuses, A Battery Shelled (1919, Imperial War Museum), en faisant appel à sa propre expérience quand il avait la charge d'un obusier de 6 pouces à Passchendaele. Lewis expose ses dessins de guerre et quelques autres peintures de la guerre dans une exposition, « Guns », en 1918.
Tarr, son premier roman, est également publié sous forme de livre en 1918, après sa parution en feuilleton dans The Egoist de 1916 à 1917. On s'accorde à y voir un des principaux textes clés du modernisme. Plus tard, Lewis mit par écrit ses expériences et ses opinions sur cette période de sa vie dans Blasting and Bombardiering (1937), œuvre autobiographique qui représente également son art de l'après-guerre.
La guerre terminée, Lewis reprend sa carrière de peintre avec une exposition importante, Tyros and Portraits, tenue à la Leicester Galleries en 1921. « Tyros » présente des personnages satiriques et caricaturaux dont Lewis se servait pour commenter la culture de la « nouvelle époque » qui avait succédé à la Première Guerre mondiale. Un Reading of Ovid et Mr Wyndham Lewis as a Tyro sont les seules toiles qui subsistent de cette série. Autre volet du même projet, Lewis lance son deuxième magazine, The Tyro, qui n'eut que deux numéros. Le second (1922) contient d'importantes déclarations sur l'esthétique visuelle de Lewis : An Essay on the Objective of Plastic Art in our Time. C'est au début des années 1920 qu'il perfectionne son coup de crayon, le rendant plus incisif.

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