Philippe-Auguste Jeanron

Philippe-Auguste Jeanron

Lieu de naissance : Château De Comborn

Date de naissance: 1877

Date de décès: 1877

Biographie:

Philippe-Auguste Jeanron, né à Boulogne-sur-Mer, le 11 mai 1808 et mort au château de Comborn (Orgnac-sur-Vézère, Corrèze), le 6 mars 1877, est un peintre, dessinateur, lithographe et essayiste français.
Philippe-Auguste Jeanron est fils d’un militaire de l'Empire. Ce père, qui a participé à l’expédition de Walcheren est retenu prisonnier, après la prise de Flessingue, sur les pontons de Portsmouth où il restera avec sa famille. Il sera libéré en 1814 et viendra habiter Paris et enverra son fils aîné en 1828 au collège Bourbon.
Auguste est introduit par son beau-frère dans un cercle de médecins progressistes et de républicains comme les frères Cavaignac, Philippe Buonarroti, Ulysse Trélat, Étienne Arago.
En 1830 il participe comme ses amis républicains aux Trois Glorieuses, il reçoit la croix de juillet. Dans le même temps, il peint et entretient son goût pour les lettres et les arts, et par-dessus tout, la peinture. Après la chute de Charles X, il fonde la « Société libre de peinture et de sculpture ».
À peine éteints les troubles de 1848 où il a pris une part active, il est proposé, dès le 28 février, par le gouvernement provisoire, à la direction générale des Musées nationaux. En moins de deux ans, il dote le Louvre d'une administration moderne et accomplira avec quelques collaborateurs motivés une tâche énorme. Il s’attelle tout de suite aux réparations des galeries du Louvre qui étaient en mauvais état, et obtient une subvention de l’Assemblée, d’un montant de deux millions de francs pour finir la galerie d’Apollon, dont il confiera le plafond à Delacroix. Il assure l’achèvement du salon des « sept cheminées » pour les œuvres de l’école française, et du salon de l’entresol de la galerie dite « du bord de l’eau ». On lui doit la sauvegarde et la restauration de quantités de chefs-d’œuvre, statues et toiles, qui s’y trouvaient en péril. Il commence à rapatrier les œuvres inscrites à l’inventaire et dispersées, sous la monarchie, dans diverses résidences royales et églises . Il réorganise la présentation des œuvres par école et par chronologie, améliore les départements de la chalcographie et de l’ethnologie. Il peut rouvrir bientôt le musée du Louvre au public. Entre-temps, il préside à l’Exposition libre de peinture et de sculpture, qui se tient aux Tuileries. Enfin, il voyage beaucoup et ne néglige pas les musées des autres provinces .
Ledru-Rollin est expulsé du pouvoir lors des événements de juin 1849. Jeanron, qui dérangeait beaucoup de monde — en particulier Charles Blanc et Félix Duban — doit quitter son poste à la fin de l’année 1849 , car ce dernier a été promis à Nieuwerkerke par Louis-Napoléon . Il peut reprendre sa vie d’artiste et d’écrivain. Ce n’est qu’en 1863, qu’il prendra le poste de directeur de l’École des beaux-arts de Marseille pour remplacer Émile Loubon mort au début de cette année. Assez aigri contre la société marseillaise qui le remplace en 1869 par Dominique Antoine Magaud , il se retire à Comborn, en Corrèze, région limousine qu’il aimait beaucoup, qu’il peignit souvent et qu’il visitait depuis longtemps.
" Un aspect de sa vie reste plus discret: son appartenance aux sociétés secrètes initiatiques. Son attrait pour le Rite de Misraïm de Michel Bédarride (1776-1846), sa passion pour l'occultisme et l’œuvre d'Eliphas Lévi (Alphonse-Louis Constant, 1805-1875), le spiritisme, en font l'un des propagateurs de l'ésotérisme dit de La Belle Epoque."
Les Petits Patriotes, huile sur toile, musée des beaux-arts de Caen.
Zouaves ayant débarqué aux environs de Gênes, musée des beaux-arts de Chambéry.
Une Scène de Paris. Paris 1833, musée des beaux-arts de Chartres.
L'Île Calypso, musée Baron Gérard, Bayeux.
Paysans limousins, Palais des beaux-arts de Lille
Bien qu’il ait appris, comme il le dit lui-même, « sans secours aucun, sans maîtres, sans école, sans dépense d’argent », on lui reconnaît l’influence de deux artistes qui le conseillèrent assez tôt à la peinture : Xavier Sigalon et, spécialement, François Souchon, ancien élève de Jacques-Louis David. Il s'affirme rapidement comme un peintre réaliste et il influence probablement des artistes comme Courbet. On connait très peu d’œuvres de lui mais la redécouverte d'un album de dessins, il y a quelques années permet de voir qu'il était avant tout un bon dessinateur.
« Le talent de monsieur Jeanron mérite d’être encouragé et nous paraît réservé à un glorieux avenir », résume le célèbre critique Gustave Planche.
Ces tableaux lui valurent une médaille de deuxième classe.
Ce dernier portrait fut, selon l’appréciation de Planche : « un des meilleurs ouvrages exposés cette année ».
Ce dernier tableau fit l’admiration de Théophile Gautier qui le trouvait d’une grande ressemblance : « Ce portrait est bien campé, bien situé dans la toile et porte parfaitement ; la couleur est d’une énergie qui rappelle les maîtres italiens les plus sauvages ; la pâte est tripotée avec une hardiesse et une fougue étonnantes. »

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