Sergei Eisenstein

Sergei Eisenstein

Lieu de naissance : Riga

Date de naissance: 1898

Date de décès: 1979

Biographie:

Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein est un cinéaste russe de la période soviétique, né le 10 janvier 1898 (22 janvier 1898 dans le calendrier grégorien) , à Riga (gouvernement de Livonie, aujourd'hui Lettonie) et mort le 11 février 1948 (à 50 ans) à Moscou. Il est parfois désigné ou crédité sous une forme abrégée de son nom : Sergueï Eisenstein, Sergueï M. Eisenstein ou S. M. Eisenstein. Également théoricien du cinéma, il est souvent considéré comme un des « pères du montage » avec D. W. Griffith et Abel Gance.
Le père d'Eisenstein, Mikhaïl Eisenstein, est ingénieur municipal de la ville de Riga et exerce plus tard la même fonction à Petrograd. Il réalise de remarquables ensembles architecturaux dans le style « Art nouveau », en particulier à Riga. Sa mère déménage à Paris lorsqu'il a douze ans.
En 1915, il entre à l'Institut des ingénieurs civils de Petrograd. En 1917, il abandonne ses études et s'engage dans l'Armée rouge . Eisenstein ne s'engage pas politiquement en octobre 1917 lors de la révolution d'Octobre, mais au début de la guerre civile. Il sert dans l'Armée rouge comme ingénieur.
Démobilisé en 1920, Eisenstein devient metteur en scène et décorateur de théâtre (voir Le Mexicain de Jack London ). Il fait une rencontre déterminante avec Meyerhold, qui dirige le Théâtre Proletkult de Moscou. Son influence sera grande sur les innovations apportées par Eisenstein aux montages (son concept de montage intellectuel en particulier). Il fait ses débuts au cinéma en 1923, avec Le Journal de Gloumov, un petit film burlesque inséré dans une représentation théâtrale et publie, la même année, ses premiers écrits théoriques sur le « montage-attraction ». La Russie nouvelle a besoin de propagandistes. Les artistes, notamment les caricaturistes, peuvent faire se rallier les masses illettrées au combat des bolcheviks. Alors Eisenstein peint des bannières, des affiches sardoniques, sarcastiques, bien dans son humeur.
Il est un pionnier de l'utilisation de plusieurs techniques cinématographiques dont le montage des attractions, qu'il explique dans ses écrits théoriques et qui eurent une grande influence dans l'histoire du cinéma.
Dans ses premiers films, il n'utilise pas d'acteurs professionnels. Ses récits évitent les personnages individuels pour se concentrer sur des questions sociales notamment les conflits de classe. Les personnages sont stéréotypés. Eisenstein est loyal envers les idéaux du communisme prônés par l'Union soviétique de Joseph Staline et du Komintern. Ce dernier comprend très bien le pouvoir des films en tant qu'outils de propagande, et il considère Eisenstein comme une figure controversée (référence souhaitée). La popularité et l'influence d'Eisenstein fluctuent en fonction du succès de ses films. En 1925, il tourne Le Cuirassé « Potemkine ». La célèbre scène de la poussette descendant l'escalier est filmée le 22 septembre à Odessa. C'est la commission, chargée par le Comité central du Parti communiste d'organiser le jubilé de la révolution manquée de 1905, et qui comprend dans ses rangs le commissaire du peuple à l'Instruction publique Lounatcharski et le peintre Malevitch, qui a désigné Eisenstein pour réaliser un film commémoratif. Faute de temps, le réalisateur ne pourra traiter la totalité des événements, mais seulement l'un d'entre eux, la mutinerie intervenue sur le cuirassé. Parfois, il n'obtient pas la reconnaissance pour son travail, par exemple pour le film Octobre : Dix jours qui secouèrent le monde pour le dixième anniversaire de la prise du pouvoir par les bolcheviks.
Tout l'art de Sergueï Eisenstein s'exprime à travers ses montages uniques et l'utilisation de ce que les critiques nommeront « le cinéma-poing », forme d'expression s'opposant au « cinéma-œil » de Dziga Vertov. L'enchaînement des images crée un sens intrinsèque, notamment par l'utilisation de dominantes. Montage, rythmique, utilisation des couleurs mais surtout choix strict de la luminosité forment un nouveau langage cinématographique. Eisenstein théorisera tout au long de sa vie sur le cinéma, ses techniques, ses possibilités. Ainsi, alors qu'il a réalisé la quasi-totalité de ses films en muet, il publie avec Alexandrov et Poudovkine un article manifeste sur le cinéma sonore en 1928 (son premier film parlant datant de 1938).
Accompagné de son opérateur Edouard Tissé et de son assistant Grigori Alexandrov, il quitte l'URSS, officiellement au service de son pays, pour découvrir les techniques du cinéma sonore, et parcourt l'Europe avant de partir aux États-Unis. Il participe entre autres à un congrès de cinéastes indépendants à La Sarraz en Suisse, donne une conférence polémique, malgré l'interdiction du film La Ligne générale , à la Sorbonne, parcourt le Midi de la France, etc. Pendant ce temps-là, Alexandrov et Tissé, pour se faire un peu d'argent tout en travaillant un peu la partie sonore, acceptent de tourner ce qui sera Romance sentimentale, moyen métrage où l'on peine à retrouver la patte d'Eisenstein (peut-être dans les inserts d'animations ?).

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