William Eggleston

William Eggleston

Lieu de naissance : Memphis

Date de naissance: 1939

Biographie:

William Eggleston est un photographe américain. Il a contribué à faire entrer la photographie en couleur dans le monde de l'art.
William Eggleston est né à Memphis dans le Tennessee, et a grandi à Sumner dans le Mississippi. Son père était un ingénieur qui a échoué dans une carrière de producteur de coton et sa mère était la fille d’un important juge local. Enfant, Eggleston était introverti et aimait le piano, le dessin, et l’électronique. Il se dirigea vers les médias visuels dès son plus jeune âge ; il prenait, paraît-il, du plaisir à acheter des cartes postales et à découper des images dans les magazines. Il s’intéressait également aux technologies audio.
À l’âge de quinze ans, Eggleston fut envoyé dans la « Webb School », un internat scolaire de Bell Buck (Tennessee) (en). Il eut, plus tard, peu de souvenirs agréables de l’école. « Il y avait une sorte de routine spartiate pour « forger le caractère ». Je n’ai jamais su ce que c’était censé signifier. C’était tellement idiot et sans pitié. C’était le genre d’endroit où aimer la musique et la peinture était considéré comme efféminé. », déclara-t-il à un journaliste[réf. nécessaire]. Eggleston paraissait étrange parmi ses semblables du fait qu’il évitait les activités typiques masculines telles que la chasse et le sport, en faveur d’activités artistiques et de l’observation du monde autour de lui.
Il passa un an à l'université Vanderbilt, un semestre au Delta State College (en) et environ cinq ans à l’université du Mississippi, sans jamais passer dans une classe supérieure[réf. souhaitée]. C’est cependant à l’université que son intérêt pour la photographie a débuté ; lors de sa première année à l’université, un ami lui offrit un appareil photo Leica. Son champ d’action se cantonne à son environnement, le Memphis qui l’a connu. Il commence par immortaliser sa famille, ses amis, son entourage . Eggleston prit des cours d’art à Ole Miss et a été amené à l’expressionnisme abstrait par un peintre les visitant nommé Tom Young.
Les premières initiatives photographiques d'Eggleston lui furent inspirées par le photographe américain Robert Frank, et par le livre du photographe français Henri Cartier-Bresson : Le Moment décisif.
Alors qu'à ses débuts il travaillait en noir et blanc, Eggleston commença en 1965 et 1966 à expérimenter la pellicule couleur, qui devint finalement son principal moyen d'expression à la fin des années 1960. Le développement artistique d'Eggleston en tant que photographe semble s'isoler des autres artistes.
Lors d'une interview, John Szarkowski du Musée d'Art moderne de New York (New York's Museum of Modern Art, MoMA) parle de sa première rencontre avec le jeune William Eggleston, comme « tout à fait impromptue »[réf. souhaitée]. Après avoir revu le travail d'Eggleston (dont il se souvenait comme une valise pleine d'images de « pharmacies » colorées), Szarkowski persuade le Comité de Photographie du MoMA d'acheter une œuvre d'Eggleston.
En 1970, son ami William Christenberry présente Eggleston à Walter Hopps, directeur de la Corcoran Gallery de Washington D.C. Hopps dira plus tard avoir été stupéfié par le travail d'Eggleston : « Je n'ai jamais rien vu de pareil. »[évasif]
Eggleston enseigne à Harvard en 1973 et 1974, et c'est pendant cette période qu'il découvre la technique d'impression du « dye-transfer (en) », alors qu'il examinait la liste des prix d'un labo photographique de Chicago. Eggleston s'en souvient plus tard :
« Cela annonçait 'De l'image la moins chère au nec plus ultra'. Le nec plus ultra était un dye-transfer. Je suis monté directement voir ça sur place, et je n'ai vu que des travaux publicitaires, comme des images de paquets de cigarette ou de bouteilles de parfum ; mais la saturation des couleurs et la qualité de l'encre étaient incroyables. Je ne pouvais pas attendre de voir à quoi ressemblerait une image d'Eggleston imprimée avec cette technique. Toutes les photos que j'ai imprimées par la suite à l'aide de ce procédé étaient magnifiques, et chacune semblait encore plus belle que la précédente. »
Le procédé du dye-transfer se retrouve dans certaines des plus frappantes et des plus célèbres œuvres d'Eggleston, comme sa photographie de 1973 intitulée The Red Ceiling (« Le Plafond rouge » en français), à propos de laquelle il dit :
« The Red Ceilling est si magistral qu'en fait je n'en ai jamais vu de reproduction qui m'ait satisfait. Quand on regarde le colorant, c'est comme du sang qui mouille sur les murs… d'habitude, un petit rouge est suffisant, mais travailler en rouge sur une surface entière était un défi. »
À Harvard, Eggleston prépare en 1974 son premier portfolio, intitulé 14 pictures. Ce portfolio était composé d'images imprimées avec la technique du dye-transfer. Le travail d'Eggleston fut présenté lors d'une exposition au MoMA en 1976, accompagnée par la sortie de l'ouvrage William Eggleston's Guide. L'exposition du MoMA est considérée comme un tournant dans l'histoire de la photographie, marquant « l'acceptation de la photographie couleur par la plus grande institution de validation » (selon les mots de Mark Holborn). On lit souvent qu'Eggleston fut le premier artiste à réaliser une exposition personnelle de photographies couleur dans l'histoire du MoMA, mais c'est faux, Ernst Haas y avait exposé en 1962 une rétrospective de 10 années de photographies en couleur Ernst Haas: Color Photography , .

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