Jean Fautrier

Jean Fautrier

Style: Art Informal;

Lieu de naissance : Paris

Date de naissance: 1898

Date de décès: 1964

Biographie:

Jean Léon Fautrier, né le 16 mai 1898 dans le 8e arrondissement de Paris et mort le 21 juillet 1964 à Châtenay-Malabry , est un peintre, graveur et sculpteur français.
Jean Fautrier est un peintre figuratif, qui est avec Jean Dubuffet le plus important représentant du courant de l'art informel, suivant le critique Michel Tapié associé au tachisme. Il est aussi un pionnier de la technique de haute pâte.
Jean Fautrier est d'abord élevé par sa grand-mère irlandaise qu'il adore. Après la mort de son père, puis de celle-ci en 1907, sa mère l'emmène à Londres. Il est admis à la Royal Academy en 1912 où il a comme professeur Walter Sickert . En 1917, durant la Première Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée. Il est gazé sur le front Nord. Réformé et démobilisé, il s'installe à Paris après l'armistice, en 1920 et prend un atelier à Montmartre au 6, rue Nicolet. Il quitte la butte Montmartre en 1923 et s'installe au 46, rue Hippolyte Maindron.
Il vit avec Andrée Pierson, son premier modèle de 1918 à 1935. Entre 1920 et 1921, il voyage au travers de l'Europe et fait un premier séjour au Tyrol.
Il expose ses premiers tableaux à la galerie Visconti, puis à la galerie Fabre à Paris en 1924. Ses œuvres sont alors d'un style proche du post-expressionnisme de la Nouvelle Objectivité allemande . Il rencontre la collectionneuse Jeanne Castel qui lui achète des tableaux. En 1924, sa première exposition personnelle à la galerie Visconti est un succès. Jeanne Castel lui présente Paul Guillaume qui devient son marchand et lui verse un salaire régulier jusqu'à la crise de 1929. En 1927, il s'installe dans l'ancien atelier de Marcel Gromaire au no 20 rue Delambre qu'il quittera en 1934. Durant cette même année 1927, il réalise une série de peintures (portraits, natures mortes, animaux écorchés, nus féminins, paysages) où la couleur noire domine. En 1928, il séjourne pour la première fois sur l'île de Port-Cros dans le Var dont il peindra plusieurs fois les paysages méditerranéens. Jeanne Castel lui présente André Malraux qui lui propose d'illustrer une édition de l'Enfer de Dante pour Gallimard, projet qui n'aboutira pas.
Léopold Zborowski, s'intéresse également à son travail, et l'expose en même temps que Moïse Kisling, Amedeo Modigliani et Chaïm Soutine en 1926.
La crise de 1929 n'épargne pas le monde de l'art. En 1934, à court de ressources, Fautrier devient pendant cinq ans moniteur de ski en Savoie et gère un hôtel, un dancing à Tignes, et ouvre la boîte de nuit La Grande Ourse à Val-d'Isère. En parallèle, il continue de pratiquer la sculpture avec de nombreux nus, portraits ou têtes.
Il rencontre Yvonne Loyer, qu'il épouse le 6 août 1935. Ils divorceront le 8 juillet 1942. Il se remet à peindre dès 1937 des paysages, des glaciers, des lacs de montagne, des couchers de soleil où se lit l'influence de Turner. En 1939, il part pour Marseille, Aix, et Bordeaux. Il rentre à Paris en 1940, et loge chez Jeanne Castel au 3, rue du Cirque. Il rencontre Thérèse Malvardi qui devient sa nouvelle compagne. En 1941, il prend un atelier au 216, boulevard Raspail, qui devient un lieu de réunions et de boîtes aux lettres pour la Résistance. Il participe aux salons parisiens et expose à la galerie Alfred Poyet en juin 1942
Il est arrêté par la Gestapo allemande en janvier 1943 dans son atelier. Il est libéré grâce à l'intervention du sculpteur Arno Breker, à la demande de Jean Paulhan avec lequel il est très lié, ainsi qu'avec René Char, Robert Ganzo, Francis Ponge et Paul Éluard dont il illustra des œuvres. Il rejoint Chamonix, puis de retour à Paris, trouve refuge à Châtenay-Malabry dans la Tour Velléda, pavillon isolé de la clinique psychiatrique du Docteur Henri Le Savoureux à la Vallée-aux-Loups . À cent mètres de son atelier, la Gestapo et la carlingue viennent déposer des corps torturés de nuit ou fusiller les résistants au lieu dit « L'Orme mort » . Il commence à peindre sa série des Otages, suite de tableaux où un simple empâtement blanc et rond est entouré d'un fond vert d'eau, un simple trait rouge semblant former un nez, un œil tuméfié ou des blessures.
En 1945, les Otages sont présentés à la galerie René Drouin avec une préface d'André Malraux qui associe les tableaux au massacre d'Oradour-sur-Glane . L'exposition rencontre le succès avec un thème « vibrant d'actualités », souligné par les titres de tableaux : Oradour, Massacre, Torse de fusillé, Femme suppliciée. Elle soulève aussi des interrogations, pour le critique Michel Ragon : « Chaque tableau était peint de la même manière. Sur un fond vert d’eau, une flaque de blanc épais s’étalait. Un coup de pinceau indiquait la forme du visage. Et c’était tout. » Même Malraux dans sa préface s'interroge : « Ne sommes-nous pas gênés par certains de ces roses et de ces verts presque tendres, qui semblent appartenir à une complaisance de Fautrier pour une autre part de lui-même ? »

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